from Maximilian i. to Margaret of Austria, and from Margaret to Various Persons Maximilian's letters to Margaret were written in French, but a kind of French-German jargon. Margaret had been brought up in France, and had no knowledge of German, so her father, who knew very little French, was obliged to use this language in corresponding with her, and often mixed up French and German words in a most grotesque fashion. The following few letters and extracts are from M. le Glay's Correspondance de l'Empereur Maximilien I. et de Marguerite d'Autriche:— Maximilian to Margaret He begs his daughter to behave in such a way as to keep the King of England in a good humour; he wishes to see her married to this king. (Autograph.) (16 septembre 1507.) ... Car i me semble, par tel maniÈre de mariage, vous serÉ quit de la prison que craindez d'y entrer, sy vous fussÉs mariÉe avec le susdit roy d'Engleterre, veu sa test dur et plain, de me lasser en paes; car aussy paer cest fachon, vous gouvernerÉs Engleterre et la maison de Bourgoingne, et vous ne pourrÉs estre mis errier de la monde; comme ung person perdu et obliÉ, cume vous aussy nous avez aultrefois dÉclarÉ. Escript de la main (le xvi jour de Septembre 1507) de vostre bon pÈre, Maxi. Maximilian to Margaret He thanks her for the beautiful shirts that she sent him. (Autograph.) (le 17 mai 1511.) Ma bonne fille,—J'ay resceu par le peurteor de cestes les belles chemises et huves lesquelles avÉs aydÉ de les faire de vostre main, dont sumus fort jeouieulx, principalement des ce Escript de la main de vostre bon pÈre, qui dÉsirt une foes vous bien tost vÉor. Faet le xvii de mai (1511). Maxi. Maximilian to Margaret The emperor tells his daughter—— that he hopes to be elected Pope and become holy. For this reason he is thinking of abdicating in favour of his grandson Charles. But he must have money before he can negotiate with the Pope and the cardinals. (Autograph.)[171] (le 18 Septembre.) TrÈs chiÈre et trÈs amÉe fylle, jÉ entendu l'avis que vous m'avez donnÉ par Guyllain Pingun, nostre garderobes vyess, dont avons encore mius pensÉ desus. Et ne trouvons point pour nulle rÉsun bon que nous nous devons franchement marier, maÈs avons plus avant mys nostre dÉlibÉration et volontÉ de jamÈs plus hanter faem nue. Et envoyons demain monsieur de Gurce, Évesque, À Rome devers le pape pour trouver fachon que nous puyssons accorder avec luy de nous prenre pour ung coadjuteur, affin que aprÈs sa mort pouruns estre assure de avoer le papat et devenir prester et aprÈs estre sainct, et que il vous sera de nÉcessitÉ que, aprÈs ma mort, vous serÉs contraint de me adorer dont je me trouverÉ bien gloryoes. Le peupl et gentilhomes de Rom ount faet ung allyance contre les Franchoes et Espaingos est sunt xx combatans et nous ount mandÉ que yl veolunt estre pour nous pour faere ung papa À ma poste, et du l'empire d'Almaingne et ne veulent avoer ne Francos, Aregonoes, ne mains null VÉnÉcien. Je commance aussy practiker les cardinaulx, dont IIc oÙ IIIc mylle ducas me ferunt un grand service, aveque la parcialitÉ qui est dÉjÀ entre eos. Le roy d'Arogon a mandÉ À son ambaxadeur que yl veult commander aux cardinaulx espaingnos que yl veulent favoryser le papat À nous. Je vous prie, tenÉs ceste matiÈre empu secret; ossi bien en briefs jours je creins que yl fault que tout le monde le sache; car bien mal este possible de pratiker ung tel sy grand matÈre secrÈtement, pour laquell yl fault avoer de tant de gens et de argent succurs et practike, et À Diu, faet de la main de vostre bon pÈre Maximilianus, futur pape. Le xviiie jour de Septembre. P.S.—Le pape a ancor les vyevers dubls et ne peult longement fyvre. Maximilian to Margaret The emperor wishes his granddaughters to come to Brussels to see the park. (Original.) (le 20 juin) 1512. TrÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, pour ce que dÉsirons que noz trÈs chiÈres et trÈs amÉes filles venir en nostre ville de Bruxelles pour veoir le parck et y prandre leurs Ébats par deux ou trois jours, nous vous requÉrons que nous vueillez incontinent icy envoyer tous voz chariotz, gens d'armes, et leurs damoiselles, comme dit est, lesquelles noz filles ferez logier Ès chambres et quartier oÙ nous estions logÉ, et nous nous tiendrons cependant À Wilvorde et À l'entour dudit Bruxelles. A tant, trÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, nostre Seigneur soit garde de vous. P.S.—Et vueillez avancer ledit envoy, que lesdits chariotz et lytiÈre puissent estre icy demain. Per Regem.—Plus bas, Renner Maximilian to Margaret The emperor sends some venison for his granddaughters. (Au chateau de La Vueren, le 22 juin.) TrÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, nous vous envoyons prÉsentement le sommyer du serf que avons ce jour-duy prins À force et vous prions de icelluy faire aprester et en festyer À quelque disnÉ ou souppÉ noz petites et trÈs chiÈres filles. En quoy, faisant, vous nous ferez chose bien agrÉable; ce scet nostre Seigneur qu'il, trÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, soit garde de vous. Escript en nostre chasteaul de La Vueren, le xxii jour de juing, l'an xvc et xii. Per Regem.—Plus bas, Renner Maximilian to Margaret He accepts his daughter's invitation to dinner. He wishes this meal to be at five o'clock. (La Vueren, le 23 juin) 1512. TrÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, nous avons ce matin receu voz lettres et entendu par icelles comment vous dÉsirez que vueillions ce jourduy aller au soupper et banquet avec vous et noz trÈs chiÈres et trÈs amÉes filles. Sur quoy vous advertissons que de buon cueur nous nous y trouverons. Dieu en ayde qu'il, trÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, soit garde de vous. DonnÉ en nostre chasteau de La Vueren, le xxiii jour de juing, l'an xvcxii. P.S.—Nous serons À une heure aprÈs midi devers vous, pour parler À vous de quelque chose, et pour ce, que le souppÉ soit prest À cincq heures. Per Regem.—Plus bas, Renner Maximilian to Margaret He is sending her a cross-bow destined to be sent as a gift to the King of England. (Cologne, le 16 septembre) 1512. TrÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, nous vous envoyons par nostre amÉ et fÉal escuier, Bourgrave de Bruxelles, le seigneur d'Aremberch, une arbalestre garnye d'un coffin et de trectz À ce servans; laquelle dÉsirons que recevez bÉnignement dudit seigneur d'Aremberch, et que aprÈs, vous faictes refaire ledit coffin qui est couvert de cuyre par dessus, ou lieu dudit cuyre, d'argent dorÉ, et puis le tout faire prÉsenter À nostre frÈre, le roy d'Angleterre. A tant, trÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, nostre Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre citÉ de Cohlongne le xvi jour de Septembre, l'an xvcxii. Maximilian to Margaret The emperor wishes the Archduke Charles to write good letters to his grandfather the King of Aragon, to his mother the Queen, and to his brother Don Ferdinand. (Weissembourg, le 6 janvier) 1512. TrÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, nous dÉsirons et vous requÉrons que par le pourteur de cestes appellÉ Jehan de Spornede, espaignart, vous faictes escripre nostre filz, l'archiduc Charles, quelque bonnes lettres en walon (that is in French) au roy d'Arragon, son grant-pÈre, À la royne sa mÈre et À son frÈre dom Fernande, et qu'il lui baille le titre d'archiduc d'Austriche; car nostre plaisir est tel. A tant, trÈs chiÈre et trÈs amÉe fille, nostre Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre ville de Wizembourg, le vi jour de janvier, l'an xvcxii. Per Regem.—Plus bas, Botechon Maximilian to Margaret He tells his daughter that he is satisfied with the way she governs, and hopes that she will continue to govern in the same way. (Autograph.) (le 3 fÉvrier) 1512. TrÈs chiÈre et trÈs amÉe fylle, nous avons resceu une lettre Faet de la main le iii jour de fÉvrier, de vostre bon pÈre, Maxi. Margaret to Maximilian Prince Charles has accidentally killed a man with his cross-bow. (mai) 1513. Mon trÈs redoubtÉ, etc.,—Monseigneur, ainsi que monseigneur mon nepveur se estoit allÉ jouer À la Wure, le lundy de la Pentecouste, et qu'il tiroit À l'arbaleste, est advenu ung meschief de son coup À ung homme de mestier de ceste ville, yvrogne et mal conditionÉ, dont monsieur de ChiÈvres vous avertit tout au long; que a causÉ ung grant regret et desplaisir À mondit seigneur et À moy, ensemble À toute sa compaignie, mais il n'y a remÈde de savoir rÉsister À telles fortunes. Touteffois, monseigneur, À cause que plusieurs vous en pourroient avertir aultrement que À la vÉritÉ, j'ay estÉ d'advis que ledit seigneur de ChiÈvres, qui Éstoit prÉsent, vous en deust avertir tout au long, comme il fait, À celle fin que en saichÉs la vÉritÉ.... Mon trÈs redoubtÉ Seigneur et pÈre, etc. Margaret's letter to the Mother Superior Of The Order of the 'Annonciades' at Bruges Ma mÈre, ma mie,—J'ay donnÉ charge À ce porteur, que bien connaissÉs, aller vers vous et vous dire de mes nouvelles et ma bonne disposition depuis aucuns jours, aussi de scavoir de la vostre que desire estre telle que la voudrais pour moy. J'espÈre en se bon Dieu et sa glorieuse mÈre qui vous ayderont et garderont pour mieulx. Je luy ay donnÉ ung mÉmoire pour vous dire et au Pater, vostre bon pÈre, qui est de ma main propre, et cognoitrez par ycelluy mon intention; je dÉsire que SignÉ: vostre bonne fille, Marguerite De Malines. Memorandum for Estienne my valet de chambre, concerning what he is to say Premier, que je desire sur toute chose mestre ma religion en tel estat que pour jamÉs (jamais) ils n'aient grant povretÉ; mes qui puissent vivre sans mandier; et dÉsire scavoir ce que se porteur leur demandera, au quel je fay se mÉmoyre; et premier scavoir s'il est besoing plus de rente et jusques À quelle somme: et que ne le praigne trop eschars; car À l'aide de Dieu je furniray À tout; et toute aultre chose que desireront, ils me le facent scavoir; car je suis dÉlibÉrÉe y faire une bonne fin, À l'ayde de Dieu et de nostre bonne maistresse, sa glorieuse mÈre. Oultre plus dira À la mÈre Ancille, ma bonne mÈre, que je luy prie qu'elle face prier toutes mes bonnes filles À l'intention que je luy ay toujours dit; car le temps approche, puisque l'empereur vient, À qui, À l'ayde de Dieu, renderay bon comte de la charge et gouvernement que luy a pleu me donner; et ce faict, je me rendray À la voulentÉ de Dieu et de nostre bonne maistresse, vous priant, ma bonne mÈre, ma mie, que je ne soye oubliÉe aux vostres, et vous demouray tousiours vostre bonne fille, Marguerite[172] Margaret of Austria's last letter to her nephew the Emperor Charles V. Monseigneur, l'heure est venue que ne vous puis plus escripre de ma main; car je me trouve en telle indisposition que doubte ma vie estre briefue, pourueue et reposÉe de ma conscience, et de tout rÉsolue À receuoir ce qu'il plaira À Dieu m'enuoyer, sans regret quelconque, rÉserue (si ce n'est) de la priuation de vostre prÉsence et de non vous pouuoir veoir et parler À vous encoires une fois auant ma mort, ce que (pour la doubte que dessud) supplÉray, en partie, par ceste mienne Marguerite[173] |