APPENDICES

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APPENDIX I

[P. 49, n. 2]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. XIII, No. 456

[The Cardinal of Lorraine and Duke of Guise to the Queen-Dowager of Scotland]

Madame nous avons receu votre lettre par ce marinier present porteur et sceu par icelle lestat en quoy sont les affaires de dela [two pages in cipher].

Quant aux nouvelles de deca nous voullons bien que vous sachez que depuis quinze ou vingt jours aucuns malheureux ont essaye icy demectre a fin une conjuration quilz avoient faicte pour tuer le Roy et ne nous y oublyoient [pas][1750] tout cela fonde sur la religion dont aucuns des principaulx autheurs [ont este pris] et pugniz. Maiz tant plus nous allons avant et plus trouvons nous [que ceste conspiration] a longue queue ayant este bastie de longue main et appuyee par daucuns gr[andz qui se] sont trouvez bien trompez. Car nostre Seigneur a bien sceu defendre sa cause. S’est quasi le mesmes train qui ont prins voz Rebelles mais ilz voulloient commancer par le sang et lespee une autre fois vous en scaurez plus par le menu. Et pour fin de ceste lettre vous dirons madame que la compaignye faict Dieu mercy tresbonne chere et nous recommandons treshumblement a votre bonne grace, Priant Dieu ma dame vous donner en sante tresbonne et treslongue vye. De Marmoustre le ixº jour davril 1559.

[Signed] Voz treshumbles et tresobeissans freres

C. Caral de Lorraine Francoys sr de Lorraine.

[Addressed] A la Royne

Douairiere et regente Descosse.

[Not endorsed]

[Pencil note by editor] This is dated “more Gallicano” which commences the year at Easter. In 1560, Easter day fell on the 14 of April, consequently this letter dated on the 9th would appear to be, as it is dated, in 1559, being in fact 1560.

No. 460

[“A portion of the previous letter in French” (Calendar)]

Estant que avecques plus de commoditÉ et de moyen vous navez estÉ et nestez secourue autant que nous voyons et jugeons trop bien quil seroit necessaire ce que n’a pas este retardi par faulte de debvoir de soing et de diligence. Car nous en avons cherche ...[1751] moyenes possibles et mesmes por essayer si ceste Royne dangleterre s ... addoucir et contenir par quelques remedes qui n’ont ... en son endroict, car apres avoir faict du coustÉ du Roy tout ... de penser por luy oster la jalousie et le soupcon qu’elle monstre au ... nous y avons employe le Roy catholicque tant que par son ambassadeur il luy ... quil ne souffriroit pas que elle donnast faveur aux rebelles ... aulcune chose au preiudice des droictz et authorite du Roy et de ... fille en Escosse. Depuis y a este envoyÉ l’evesque de Valence conseillier au ... po[r luy rendre raison plus pertinente de l’intention du Roy, et quil ne ch ... l’obeissance de ses subiectz, resolu de retirer ses forces apres qu ... restablies au bon chemin, tout cela n’a de rien servi si elle n’a ... vous avez peu veoir par les articles qu’elle a f ... son Ambassadeur si honteux que nous croyons qu’elle sass ... nous n’en ferions rien et par ainsy elle passeroit oultre ... qui est de la guerre, dont nous veryons peu de moyen de ... si ce n’est por ... refuge l’ ... de Sieur de Glayon quesr les ... y envoye por luy en parler des grosses contz ayant delibere si ... obstinee de secourir le Roy de tout ce de luy qu’il vouldra et ... a accorde luy bailler gens et vaiss ... por remettre lobeissance ... dont il a este prins au mot. Et y a este envoye ... scavoir de la duchesse de Parme de quel nombre ou ... lad. dame charge expresse d’en accommoder le Roy de tout.... Cependant Madame nous ne perdons point le temps a faire ad ... qui sera dun si bon nombre de vaisseaulx et si bien formy de gens et de toutes choses convenables que nous esperons que lad. Royne ne ses forces n’auront pas le moyen de les garder de vous secourir tout le p ... veryons est qu’elle ne peult estre preste que vers la fin de Iuillet. Mais si ferons nous tout ce que sera possible au monde por la mettre plustost a la voyle et ne espargner argent soing ni diligence comme nous nous asseurons que vous croyez bien. Et neantmoins cherchons nous tous aultres moyens de vous faire secourir de deniers soit de Flandres ou d’ailleurs et aussy ne craindrons nous en adventurer par petites pommes cependant et pour y commencer avons nous advise vous renvoyer ... eur dedans vng aultre petit vaisseau que luy avons faict equipper, ne luy ... espargne aussy argent car il a eu por estre venu icy et le hazard qu’il a douze centz francz que le Roy luy a donnes et trois centz escus por son retour. Avecq luy nous vous envoyons par ung clerc qui l’accompaigne la somme de mille livres et vingt cacques de pouldre menue grevÉe par ce que nous avons sceu par les lettres des sieurs de la Brosse et Doysell qui vous en avez besoing par dela ce sera pour attendre toutz jours mieulx estantz bien deliberez de ... perdre une seule occasion de vous secourir ainsy par le menu au danger ... perdre quelque chose.

Cependant, Madame, il fauldra que de vostre coste vous faciez le mieulx ... pourrez et sur tout qu’il soit donnÉ ordre a tenir les places bien.... rnies louant sa ma$1ien fort la defensive sur la quelle les capitaines de dela sont d’advis que vous vous mettiez qui est ung moyen pour avoir la raison de la legerete et mal consyderÉe entreprise de lad. Royne dont nous esperons que le mal tombera a la fin sur elle et qui Dieu ne laissera impunye la faulte qu’elle faict.

... a este grande consolation au Roy et a toute ceste compaignie d’avoir entendu ... les souldatz de dela ayent si bonne volontÉ, cela nous faict ... Dieu qui tout yra mieulx qu’elle ne vouldroit car si led.... gneur Roy catholicque chemine en cecy de bon pied dont il nous asseure il est impossible que la chose ne tourne a sa confusion.

Quant aux nouvelles de ca nous voulons bien que vous scachez que depuis xv ou vingt jo$1aulcuns malheureux ont essaye icy de mettre a fin une conjuration quilz avoient faicte po$1uer le Roy et ne nous y oublioient pas. Tout cela fondÉ sur religion dont aulcuns des principaulx autheurs ont estÉ pris et punis. Mais tant plus nous allons avant et plus trouvons nous que ceste conspiration a longue queue ayant este bastie de longue main et appuyee par daulcuns grandz qui se sont trouvez bien trompez. Car nostre Seign$1 bien sceu defendre sa cause. Ceste [quasi le mesmes][1752] train qui ont prins voz rebelles, mais ilz vouloient [commancer par le] sang et l’espee. Un autre foys vous en scaurez [plus par le menu] Et por fin de ceste lettre.

[Not signed]

[Not addressed]

[Endorsed] 12 April, 1559[1753] (1560) Card. & D of Guise to the queen Dowager whereof another copy was sent to the Q. Mate the 3 of Aprill and was dated at Mayremoustier the viijth of the same.

STATE PAPERS, SCOTLAND

Elizabeth, Vol. III, No. 58. (Translation. The parts in italics have been deciphered.)[1754]

[The cardinall of Lor: and duke of Guise to the Quene douag:][1755]

[April 29]

Madame This bearar hath made verie good diligence to bring us yor lettres wherof we wer verie gladde, for that by the same we understoode yor newes, and the rathr, for that we had receyvid none from yow, sins the comminge of Protestant the courrone. Sins which tyme the Quene of England hath ever kept us in allarme to begynne the warre and to shew by all her dealinges that she had sent to be doinge and sturringe the coles. We beleeve she hath forgotten nothinge, wherby she might thinke to draw anye fruict of her evell disposicion: yf she had fownde thinges in cace to go through wth her businesse. Neverthelesse shee hath gyven us the fairest wordes of the world. Wherunto the Frenche King hath not so muche trustyd but that he hathe advertisid the king of Spaine of all that she hath doon who having well considered the mater, hath made answer that there is no cause why to disalow his entent specially to go through wth the maters on that side, and that to chastise the Rebelles he will gyve the King, as manye vessells, men, and vitailes, as he will, and so hath writen to the said queene, who knowing that she can hope for nothing of that, that she maketh a rekening of, begynnithe to use othr languaige, and causythe her ambassadr to saye that that she hath done hath ben for none othr cause, but for the jalousye she hath of her Realme, and fearinge to be sodaynly taken unwares. So that it seemithe, that she repentethe to have gon so farre furth in the mater. And we beleeve that before theese lettres come to yor handes, yow shall have well perceyved, that her intentes ar waxed verye colde. And yf that which she hathe caused to be said by her Ambassador be true, yow shall have understand all the hole storie, by a man whome the Sr de Sevre the kinges ambassadr in Englande, hathe sent unto yow. Neverthelesse we have thought good to sende yow backe againe this said bearar, by the waye of Flandres to advertise yow, that we thinke that your Rebelles wilbe farre from their rekeninge, yf they make their accompte of the said Ladyes protection. Or elles there is much dissimulation.

And yet the King knowing after what sorte he must trust Englishemen, leavithe not of, to prepare xxiiij great ships to thintent (yf neede requyre, and that it do appeere, that the sayd Ladye doth contynue her evell disposicion) to gyue ordre wth the same and othr forces wch he keepith in a readinesse, to souccour yow in such sorte, as he shall have the reason that he requyrethe, of thone and thothr.

Yn the meane tyme he hathe sent the busshoppe of Valence, counsellor in the Kes pryvie counsell, towardes the Queene, to understande plainely her meaninge, and in cace that the same be good, then to come to yow wth good and large memorialles, to assaye to appease thinges on that side and to fynde the meanes to wynne tyme.

The thing (Madame,) that greevithe us most, is, that the meanes is hindred and stopped, to souccor yow wth money as ofte and as readily as we wold be glad to do, and as yow have neede of it. Which we durst not aventure, nor also or brother Monsr le Marquis for the evident danger that might happen. But yt cannot be longe before we see some waye open, and yow maye be sure (Madame) that we will not lose one quarter of an houre.

Now (Madame) we must wth yow, lament the Evell, that the mater of religion maye bring into a Realme, which hath so gone to worke on this side, that wthin these xij or xv dayes, there is discouvered a conspiracy, made to kill us bothe, and then to take the King, and gyve him masters and gouvernours to instruct and bring him up in this wretched doctryne. For which pourpose there shuld assemble a great nombre of personnes heerabowtes who ar not wthout the comforte and favour of some great ones. And betwixt the sixth and xvth of this monethe, they shuld execute the same. So that wthout the healpe of God and thintelligences wch we have had from all partes of christendome, and also of some of the conspiratours, that have disclosed it, the matter had taken effect. But God hath provyded heerin for us. The mater being discouvered, and manye beinge prissoners, we hope that the same shall be bowlted out, and so the danger avoyded. Wherof, and how the same shall breake out, yow shalbe more particularly advertised heerafter, specially if the waye be freer, then hitherto it hath ben. Yn the meane tyme yow shall receyve (if yt please yow) our humble commendacions prayeng God &c. Montignac is presently arryved upon the depeche, wherupon ordre shall be taken out of hande.

[Not signed]

[Not addressed]

[This and other deciphered letters (Queen Dowager of Scotland to MM. d’Oysel and de la Brosse 29 [April] and “a private man’s letter to d’Oysell” [29 April] 1560) are written on the same sheets of paper, and are endorsed together: “The interceptyd lettres discyphred,” and endorsed in Burghley’s hand: “B. 12. Martii. 20. Martii lettres deciphred from France to the Q. dowag.”[1756]]


APPENDIX II

[P. 98, n. 1]

ARCHIVES NATIONALES,
K. 1,494, PIÈCE NO. 70

[L’Ambassadeur de France, Mr. de L’Aubespine, ÉvÊque de Limoges, au Roi d’Espagne, Philippe II]

TolÈde, 4 avril 1561

[Suscription] Au Roy.

[Au dos, alia manu] A Su Magestad. Del obispo de Limoges, a IIIIº de Abril 1561.

Sire, par ce que la Royne aura peu escrire À Vostre MajestÉ et Monsieur le Prince d’Evoly aussi, vous aurez entendu l’estat auquel les choses se retrouvoient parmy les Estatz particuliers en France il y a vingt jours par la malice de quelques ungs mal sentans de la foy, lesquelz avoient faict une menÉe en certaines provinces afin que l’on feist tomber le gouvernement du royaume en autre main que celuy de la Royne vostre mere, la sentans ferme et constante a n’endurer leurs erreurs et a les punir. Depuis est arrivÉ l’un de mes gens avec deux pacquetz de Monsieur de Chantone, lesquelz j’ay faict mectre entre les mains de Sajas.[1757] M’advertissant ladicte dame par le mesme courrier que le Roy de Navarre s’est monstrÉ si conforme en tout ce qu’elle a desirÉ et peu approuvant la temeritÉ de telles entreprinses, qu’il s’est accommodÉ pour aussi recevoir quelque lieu et contentemant d’estre seul lieutenant general du Roy vostre bon frere en France soubz ladicte dame, afin que la multitude des autres seigneurs et gouverneurs de tout le royaume n’amenast point la confuzion qui y estoit, que l’on eust quelque adresse, et que, par ce moien aussi il feust plus honnorÉ et respectÉ d’ung chascun sans aucune diminution de l’authoritÉ de ladicte dame, laquelle, Sire, demeure chef de toutes choses, ayant les quatre secrÉtaires d’Estat soubz elle, les pacquetz, finances, dons et autres graces avec la personne du Roy, et commande au conseil ainsi que de coustume, tellement que chacun espere, comme aussi faict Sa MajestÉ et ainsi qu’elle me commande vous dire, Sire, que desormÈs il y a certaine apparance de toute tranquilitÉ et repos, car ce que dessus est passÉ, arrestÉ et signÉ entre eulx et de leurs mains pour articles irrevocables, ayant pour ceste cause mandÉ aux Estatz qu’ilz eussent À ne penser ne disputter plus sur telz pointz, ains seulement en ce qui concerne le mesnaige du royaume, les reculans et remettans a s’assambler a la fin de l’estÉ prochain. Et ce pendant, suivant l’instante requeste du peuple, le Roy vostre bon frere, Sire, partira de Fontainebleau incontinent aprÈs ce Quasimodo pour se faire sacrer À Reims dedans le XXe de May, et incontinent aprÈs sus le mois de Juing faire son entrÉe À Paris, d’autant que ces deux actes sollemnelz donnent plus d’authoritÉ et contentement À tous nos subjectz, et que, cela faict, la Royne vostre mÈre pourra aussi, comme elle dÉsire, plus soigneusement user de la main forte et justice en tout ce qui se presentera. Ce que dessus, Sire, amandera, s’il vous plaist, en vostre endroit l’opinion mauvaise que nous avions quant je parlay a Monsieur le prince d’Evoly de l’yssue de noz Estatz, lesquelz, par ce remede, sont frustrez de plus rien toucher ne negotier qui concerne le gouvernement. Me commandant tres expressement la Royne de remercier fort affectionneement Vostre MajestÉ des bons et roiddes offices desquelz Monsieur de ChantonÉ a usÉ prÈs d’elle pendant ces disputz, et asseurant Vostre MajestÉ que ce luy est obligation telle qu’elle peult faire estat de son amour et affection autant que de sa propre mÈre, comme de son costÉ elle se confie tant en sa bontÉ et amitiÉ que, si l’on eust voulu faire plus de tord a son honneur et preminance, elle eust usÉ de ce que Dieu a mis. Sire, soubz vostre obeissance, comme de son meilleur amy, desirant que Vostre MajestÉ face en semblable estat de tout ce que sera en elle. Ceulx, Sire, qui avoient tramÉ ce que dessus pensoient remuer en nostre conseil et autres endroitz les hommes et honneurs À leur guise; mais, par ce moien, ilz sont hors de leurs desseings. S’estant Monsieur le prince de CondÉ contentÉ d’une declaration qu’on luy a donnÉe pour sa justification, À la charge qu’il peust, quant bon luy sembleroit, estre À la Court prÈs ladicte dame, ainsi qu’il y a estÉ permis. Monsieur le connestable a, Sire, faict de bons et saiges offices en cet establissement, me chargeant de vous presenter ses tres humbles recomandations, vous requerant, comme font Leurs Majestez, qu’il vous plaise en sa faveur confirmer en Flandres une abbaie de dames À l’une de ses parentes que les religieuses desirent fort depuis le decez de feu madame de Lallain, comme j’Éscris À Monsieur le conte d’Horne. Ce que, Sire, j’eusse de bouche estÉ faire entendre À Vostre MajestÉ; mais la crainte que j’ay eu de le troubler parmy ces sainctz et devots jours m’excusera s’il luy plaist, et commandera Á Monsieur le prince d’Evoly qui cy est, de me faire donner quelque responce sur ceste lettre et sus une precedente que je vous escrivis il y a deux jours, afin que je puisse faire entendre À la Royne vostre bonne mÈre le contentement que recevrez de ce que dessus et vostre bon conseil. Quant mon courrier partit, Monsieur le conte d’Heu avoit desja estÉ licenciÉ du Roy et de la Royne mÈre, et suis attendant, Sire, Monsieur de Montrueil, lieutenant de Monsieur le prince de la Roche-sur-Yon, lequel arrivera icy dedans quatre ou cinq jours, venant devant pour preparer ce qu’il sera de besoing et pour aussi visiter la Royne, qui me faict estimer que ledict seigneur Conte ne sera pas en ceste ville que quatre ou cinq jours aprÈs Quasimodo,[1758] dont noz dames ne sont pas contentes, la Royne pour le desir qu’elle a de reveoir Vostre MajestÉ plustost, et les autres pour leur interest particulier

Sire, je me recommande trÈs humblement À vostre bonne grÂce, priant le CrÉateur vous donner entres bonne santÉ tres heureuse et longue vye.

De Toledo, ce IIIIe d’avril 1561.

Vostre tres humble serviteur

S. de l’Aubespine

E[vesque] de Lymoges


APPENDIX III

[P. 153, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. XXXVIII, No. 179

[Letter of the duke of Guise to the cardinal of Lorraine]

[1562, June 25]

Extraict de la lettre de Guyse escripte de sa main au cardinal.

Ie vous envoye ce porteur en dilligence pour vous advertir que tout fut yer accorde. Et puis vous dire que le commancement est l’honneur de Dieu service du Roy bien et repoz de ce royaume. Cedit porteur est suffisant et nauront noz chers cardinaulx que part ceste lettre comme aussi nostre mareschal de Brissac qui congnoistra quil y en a qui sont bien loing de leurs desseins. Nostre mere et son frere ne jurent que par la foy quilz nous doibvent et quilz ne veullent plus de conseil que de ceulx que scavez qui vont le bon chemyn. Conclusion la Religion reformee en nous conduisant et tenant bon sen va a baz leaue et les amyraulx mal ce qui est de possible. Toutes noz forces nous demeurent entierement les leurs rompues les billeez rendues sans parler dedictz ne de preches et administracion des sacremens a leur mode. Ces bons seigneurs croiront sil leur plaist cedit porteur de ce quil leur dira de la part de trois de leurs meilleurs amys et bayse la main. De Baugency ce xxve jour de Iuing 1562.

[No signature]

[No address]

[Endorsed] Extraict d’une lettre escripte de
la main de mr de Guyse au
Cardinal de Lorraine deXXVe
Iuing 1562.


APPENDIX IV

[P. 155, n. 2]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. XXXVIII, No. 211, vj

[Letter of the duke of Guise to the Catherine de Medici]

[1562, Iuly 9]

Madame, je viens presentement de recevoyr la lettre quil vous a pleu mescripre touchant quelques marchandz anglois que lambassadeur de leur Royne vous a faict entendre avoyr este prys par les gens de guerre qui sont icy pres de moy pour le service du Roy et le vostre. Dont encores Madame je navois ouy parler, bien de quelques soldatz anglois qui furent pris y a assez long temps par le sr Dallegre qui voulloient entrer a Rouen et lesquelz tost aprez je feiz renvoyer sinon quelques ungs qui se sont voluntairement mys a vostre service parmy noz bandes vous pourrant asseurer Madame, que tant sen fault que je permecte telles choses Que tout ce que jay en plus grande recommendation, est de les laisser librement et tous les autres estrangers qui sont icy mesmes voz subiectz de quelque religion quilz soient de trafficquer et negotier comme ilz faisoient au paravant ses troubles, sachant trop bien de quelle consequence cella est pour vostre service. Et ne puis penser dou viendroit ceste prise si ce nest par ceulx mesmes de Rouen Dieppe et le Havre qui pillent et prennent indifferemment sur les ungs et les autres sans aucune exception. Toutesfois Madame, je mectray peyne de faire si bien rechercher parmy ses trouppes que sil y en a aucuns qui en ayent quelque chose je la feray delivrer et nen sera perdu ung seul denyer, ainsy que je lay faict entendre a ce present porteur que ledit ambassadeur ma envoye expres.

Madame je prye Dieu vous avoyr en sante et donner tresbonne et longue vye. Au Mesnil devant Ste Catherine le ixe jour de Juillet 1562.

Vostre treshumble et tresobeissant

serviteur et subiect

Claude de Lorayne

[No address]

[Endorsed] 9 Iulii 1562.
The coppye of the duke d’aumalles
letter to the Quene mother.

[Enclosed in a letter from Throckmorton to the Queen, from Paris, 12 July, 1562 (No. 211)]


APPENDIX V

[P. 177, n. 3]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. XLVI, No. 973

[Letter of the prince of CondÉ to the earl of Warwick]

[1562, December 14]

Monsr le Conte. Attendant que la commodite se presente plus propre de vous pouvoir voir et diviser privement avecques vous envoiant maintenant ceste depesche en Angleterre je nay voulu oublier a vous ramentevoir le besoing que nous avons de joir en vostre secours, auquel jespere moiennant la grace de Dieu me joindre de brief pour par apres mectre quelque fin a tant de calamitez. Si Monsr le Conte de Montgoumery est de retour avecques quelques forces, je serois bien dadvis se pour nous devancer, vous vous acheminissiez droict a Honnefleur pour plus faciliter le chemin et a lune et a laultre armee. Me recommandant sur ceste esperance a vostre bonne grace je supplieray le Createur vous donner Monsr le Conte avecques sa tressaincte grace ce que plus desirez. Escript au camp de St Arnoul ce xiiije jour de Decembre 1562.

Vostre plus afecsionne et parfayt amy

Loys de Bourbon

[Addressed] A Monsr
Monsr le Conte de Quarruich.

[Endorsed in Cecil’s hand] 184 December. Prince of Cond. to the Er. of Warwyk.


APPENDIX VI

[P. 203, n. 2]

STATE PAPERS, DOMESTIC

Elizabeth, Vol. XXIX, No. 50

[Admiral Clinton to Cecil]

Sr I am sure that yow are advertysed of the Appoyntement for New haven I would gladly understand the quenes mates plesure for my farther Servyce. I lefte the Philipp and Mary the Lyon the Sakar and twoo gales wth viij victualers wyth mr Wynter in the roade of New haven to joyne wth the shipps under his charge for the Dyspayche of the men and such thinges as is to be brought thense and lefte mr Holstocke to assyste mr Winter and I wth the Elizabeth Jonas and the Victorie cam hither this evenyng and synse my comyng wth the advyse of mr vycechamberlen I have dyspayched a suffycyent nomber of shippes that I founde presentely here to goo to New haven to fetch all thinges thense that is to be brought. I cam to New haven yester day at one a cloke in the after none & departyd thense at twoo a clok this morning fyndyng my lord of Warwycke a shippborde redy to departe and at my fyrst coming Edward Horsey came to me wth monser de Lynerols from the Frenche King the quene and the constable as he sayd to vysyt me wth offer of any thing that was their for my comoditie and sayd that the king desyryd me to com on land to hym and their wth he tould me the Appoyntement for New haven. I sayd to hym that the plage of dedly infexion had don for them that I thynke all the force of France could never a don for yf the mortalitie had not taken a way and consumynyd our Captens & Soldiors in so grete nombers they could never a prevailyd nor a proched so neare the towne yet ys it apparant vnto yow the noble coraige of the lorde lyevetenaunt and the valeantnes of his soldiors hath bene shewyd as moch as might be in men having fought agaynst an unsesable plage of pestylence & the whole force of France. And as I doo reioyce that my contreymen hath so worthely behavyd them selfes so am I hartely sorry that yor chanse is to recover that towne, and so I desyryd hym to geve my humble thankes to the King the quene & the constable for their corteous mesaige and offer sent to me but I having charge by the quenes Mates comandement my mistres of thes shipps and nombers of men I can not departe from them and so we departyd and afore the comyng of Edward Horsey & the sayd frenshe man to me I not knowyng at that tyme where my L of Warwyk was sent William Drury wth a Trompet to New haven to speke wth my lord from me. And at his landing the Prynce of Condy & dyverse of the noble men found hym their and usyd hym verey curteosly and offeryd hym a horse to ryde to se the towne and a jentilman to attend on hym and declaryd to hym that my lord of Warwyk was gone to the See and had taken a shipp to departe. And this moche I thought mete to let yow understand prayng yow that I may know the quenes Mates plesure for my dyspayche hense. Thus I take my leave. From Portesmowth the last of Iuly ao 1563.

[Signed] Your assured friend to comand

E. Clynton

[Addressed] to the right honorable Sr William Cicill Knight
pryncipall Secretare
to the quenes Maty.

[Endorsed] xxxj. July 1563. to mr Secretary from the
L. admyrall.


APPENDIX VII

[P. 253, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. LXXVII, No. 846

[Letter of the prince of CondÉ to his sister]

[1565, March]

The copy of the Prynce of Condes letter to his sister the Abbesse of Chelis.[1759]

Ma Soeur, lennuy ou je suis de linjure que lon a faict a Monsieur le Cardinal de Lorraine m’a mis au lict, comme vous dira vostre homme, de la fascherie que jay de veoir ainsy traicter les Princes. Qui me faict dire que lunion de noz maisons est plus que necessaire; comme il le peult bien congnoistre a ceste heure, et sil leust plustost faict, il leust tenu en peur et crainte ceulx qui nous doibvent obeissance et non par les armes eussent puissance de commandement. Surquoy jay faict a ce porteur entendre mon oppinion, et de la facon que mondict seigneur le Cardinal se doibt gouverner. Qui me gardera vous en faire plus longue lettre, hors mir que je veux confesser que si jeusse sceu ce qui cy est passe; jeusse veu lhistoire pour empescher une telle honte et oultraige, qui est plus grand que je nay jamais ouy parler que Prince ayt eu. Je luy suis et seray, tel que je luy ay promis. Et si jeusse este aupres de luy, je luy eusse faict prevue de ma volunte, plus par effect que par parolle. Je vous iray veoir quand le me manderez. Qui sera la fin apres avoir prie Dieu etc.

[No signature]

[No address]

[Endorsed in Cecil’s hand] March 1565. Copy[1760] of a letter from the Marischall
Montmorency to the Duke
of Montpensyar
and a letter from the Prince of Conde
to the Abbass of Cheliss.


APPENDIX VIII

[P. 259, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXI, No. 612

[Montluc’s Treason]

[1570, March 27]

Ont deferes avec luy les sieurs de Larride de Mirepoix et Negrepelice
Le sieur de Marchassetel est ung jeune gentilhomme dune maise de xii a xv. mille livres tournois de rente et a fiance nagueres la soeur de Monsieur de Crussol

Le sieur de Montluc charge davoir intelligence avec le Roy despaigne pour mettre en ses mains le pais de Guienne de quoy il reste accuse envers le Roy de France et la Royne sa mere par le sieur de Peres en Quercy et son filz le sieur de Marchassetel beau frere du sieur de Crussol qui ont envoye tout expres ung gentilhomme en court a ceste fin instruit de lettres et memoires par lesquelles est porte que le seneschal de Quercy a dit ausdits sieurs de Peres et Marchassetel quil avoit este solicitte de faire mutiner la ville de Montaubain a fin de donner occasion audit de Montluc de la piller se plaignant que ses services nestoient recongneuz mais quil sen vengeroit et plusieurs autres propos sembles quilz veullent maintenir avoir este proferez par ledit de Montluc qui est aussi charge de sestre assemble lieu ung lieu nomme Granale distant quatre lieues de Tholose avec le cardinal Darmaignac et ung seigneur despaigne pour conferer de cest affaire d aultre part que les prelats de Guyenne et Languedoc ont fait certaines assemblees et accorde entre eulx quelques levees de deniers et contribucions necessaires a cest entreprise et ont deputte secrettement levesque de Lodene vers le roy despaigne.

Le seneschal de Quercy arrivant nagueres en court adverti de ce que dessus se veult purger a levesque de Vallence frere dudit sieur de Montluc disant ne scavoir que cestoit et quon le mettoit a tort en cest affaire. Toutesfoys ledit sieur de Vallence homme collere de son naturel et passionne et laffaire de son frere aisne estant de telle consequence obtient du roy que lesdits seneschal de Quercy et gentilhomme seroient ouis au conseil prive ou le seneschal a nye publicquement ce que dessus Neantmoings le bruit est quen particulier parlant a la royne luy aie dit beaucoup de grandes choses. Le gentilhomme apersevere monstrant sesdites lettres et memoires et quil estoit prest se rendre prisonnier ou submettre a telle autre peine pour soustenir son dire. Comme aussi feroient ceulx qui lavoient envoye lesquelz viennent maintenant en court pour maintenir tout le contenu desdites memoires et proposer plusieurs aultres griefs contre ledit de Montluc tel est le bruit la royne apres avoir ouy lesdits seneschal et gentilhomme depesche ung nomme Duplessis varlet de chambre du roy vers ledit sieur de Montluc. Pour entendre la veritte lequel de Montluc au lieu de se purger commenca a hault louer ses faicts et services et a se plaindre de la mescognoissance quen avoit le roy et dont pouvoit venir quon soubson de luy et mauvaise oppinion que sestoit tousjours honnestement acquicte des charges quon luy avoit donnees. Bien aict confesse avoir parle a Granale avec le Cardinal Darmagnac mais que cestoit en passant chemin pour aller a Tholose et communicquer avec luy des affaires du roy ou lon dit sestre trouve ou ung nomme Don Pierre de Navarre bastard dalbert evesque de Cominges. Ce quencores est trouve mauvais pour ce que lun et lautre nen ont rien escript au roy ny a la royne. Pourquoy sont mandez en court lesdits de Montluc et Marchassetel pour se representer devant leurs maiestez.

Cest la cause pourquoy le sieur de Montluc a envoye cartel contre tous ses adversaires &c. disant que tous ceulx que vouldront maintenir quil aict intelligence avec le roy despaigne ont menty sauf et excepte les princes du sang et autres ses superieurs ausquelz il doit honneur et reverence quil est prest de les combatre a toutes sortes darmes en quoy il espere ne faire moings de devoir que il navoit que vingt ung ans &c.

[No signature]

[No address]

[Endorsed] 27º Martii. Informacion
contre Monsr de Monluc.


APPENDIX IX

[P. 303, n. 2]

BIBLIOTHEQUE NATIONALE

Fonds franÇais, Ms. no. 3,197, fo 92, recto

[The Cardinal’s War]

[2 juillet 1565]

[Au dos] Coppie. De Monsr de Salzede À Monsr d’Auzances, du IIe Juillet 1565.

Cause de l’empeschement faict À Monseigneur le Cardinal par le Sr de Salcede.

Monsieur, comme le diable qui ne cerche jamais que de mectre des choses en avant, il est survenu que, estant arrivÉ Monseigneur le cardinal de Lorraine a Ramberviller, ses officiers m’ont dict aultre commandement de publier et attacher par touttes les villes et chastellenyes la protection et sauvegarde qu’il a recouvert de l’Empereur, le double de laquelle je vous envoye signÉ et collationnÉ de son chancellyer. Et avec cela, je suis estÉ adverty de bon lieu certainement qu’il veult et a despechÉ capitaines pour mettre Ès place lesquelles je conserve il y a environ dix ans aux despens du Roy et avec ses soldatz; et veoir À ceste heure ung remuement devant moy avec ceste saulvegarde et[1761] une particularitÉ que je sÇay je ne suis deliberÉ de le souffrir que premiÈrement le Roy et la Royne ou vous (comme les representans) vous n’ayez bien pensÉ le faict et la consequence que cela peult advenir pour l’advenir.[1762] Je vous asseure, Monsieur, que je suis bien mary qu’ayant tant faict de services À Monseigneur le Cardinal et À sa maison, comme tout le monde sÇayt bien, il[1763] me contraigne pour mon honneur de thumber en sa malle grace. Et quant luy au aultre vouldront mectre quelques particularitez en avant, vous vous bien asseurer avec tous mes seigneurs et amys que je mouray et me coustera ma vye et mon bien que je ne serviray jamais aultre que À monseigneur et roy, auquel je suis tant tenu. S’il vous plaist de me envoyer la coche de madame d’Auzances[1764] par Florymont,[1765] je vous envoyeray À Metz en charge ma femme et enffans avec le peu de bien que j’ay en France, pour vous asseurer que je ne feray jamais chose qui ne soit pour le service du Roy, synon pour sa grandeur et authoritÉ. Et, en ce pendant que j’aurai de voz nouvelles, j’entretiendray les choses en l’estat que j’ay deliberÉ, avec la plus grande modeste que je pouray, sy je ne suis contrainct aultrement. Et sur ce, je me recommande de bien bon cuer a vostre bonne grace et prye Dieu

Monsieur, vous donner trÈs heureuse et longue vye.

De Vic, ce IIe jour de Juillet. Ainsy signÉ:

Po de Salcede.


APPENDIX X

[P. 307, n. 7]

STATE PAPERS, DOMESTIC

Elizabeth, Addenda, Vol. XIII, No. 71

[George Poulet to Sir Hugh Poulet]

[1567, April 22]

It may pleas you to be advertysed that wheras (aswell at my last being wth yowe, as by your severall letters) yowe have geven me specyall charg for then quyring of such currauntes as might be learned from the frenche partyes, wherin having hetherto desysted, rather for want of convenient matter then of dew remembraunce, I have therefore thought yt my duty wth all convenyent speede to advertise you of soche newes, as I have benne presently enfourmed of by certeyne of this isle wch came upon Satterday last from Normandy, who have declared that there was a greate rumor of warres, and the newes so certayne as a boy of myne being at Constaunces for the recovery of a grief wch he hath, was hydden by his host the space of one day, and so pryvely wth dyvers others of this Isle conveyed over with all speede. Moreover I understand that there were taken up at Constaunces and theraboutes iijc soldiors wch ar now in garrisson at Graundville and that there ar viijxx soldiors in Shawsey and two greate shippes well appointed. Also that a servaunte of the frenche Kinges hath passed alongest the sea coastes of Normandy and hath taken the names of the principall masters and marryners in thos partes. The leke brute of warres and preparacion for the same ys in Bryttayne as I have learned by a barke of Lyme wch came from St Malos and aryved in this Isle upon Sonday last at night, who declareth that they were prevely admonished wth all speede to departe from thens, and that Monsr Martigues governor of Bryttayne was appointed to com this present Tusday with a greate company in to the sayd towne of St Malos where greate preparacion was made for the receyving of him and his retynewe. Thes ar the specialst and most credybel yntellygences wch I have as yet lerned from thos partes, the presumpcions wherof as they ar very manyfest and dangeros so can they not be to myche credyted and dylligently prevented, wherefore I have wth all speede sent this bearer unto you wth thes my advertysementes whom I have charged not to slacke his duty in conveyaunce of the same, to thend that you being enfourmed of thes premysses may returne youre pleasure and advise for ower better procedinges in the same, as to yor discrete wysdom may seme most expedyent, beseching you yt may be as briefly as ys possyble. And in this meane tyme I shall not fayle God willing to enforce and make redy the power of this castle and isle for the resisting of all daungers and sudden attemptes wch may be geven by the ennymy to the uttermost of ower power. Although the estate and furnyture of this castle ys not unknowen unto you, yet have I thought good to send herewth enclosed a byll of suche necessaryes as ar specyally wanting in the same. There ys no other speciall matter worthy the certifyeng for this present from this yor charge where all thinges remayne in the accoustomed good and quyet estate thankes be to God, whom I beseche long to preserve you. From Iersey the xxijth of Aprill 1567.

Yowr most obedyent sonne

George Poulet

[Addressed] To his right wurshipfull father
Sr Hugh Poulet Knight.

[Endorsed] 22 April, 1567.
Mr George Poulett to his father
Sr Hugh Poulet from Jersey.


APPENDIX XI

[P. 326, n. 3]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. XCIV, No. 1,338

[Sir Henry Norris to Queen Elizabeth]

Yt may like yor Maiesty to be advertized.... Wryttin at Paris this last of Septembr 1567, in haste.

Yt is here reported for truthe that Amyans Abevill and Calleis are takin to the princes beholfe wherof I doubte not by yr Maty is advertized or this. Also they have Lanne[1766] Soyzon[1767] Abevill Bollein[1768] Ameins and so alonge the riuer of Sene which be the best appointid townes of Artillery in Fraunce.

By yr highnes most humble and

obedient subiect and servant

Henry Norreys

[Addressed] To the Quene’s most excellent
Maiesty:

[Endorsed] 30 September 1567
Sr H. Norreys to the
Q. Maty.


APPENDIX XII

[P. 334, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. XCV, No. 1,457

[Printed Pamphlet of 6 pages]

LETTRES DU ROY, " par lesquelles " il enioint de fai " re diligente perquisition
& re " cherche de tous les Gentils-hom " mes,
tant d’vn party que d’aul " tre, qui se sont
retirez en leurs " maisons depuis la
bataille donn " ee pres S. Denys.
A. Paris,
Par Rob. Estiene Imprimeur du Roy

M. D. LXVII
Auec priuilege audict Seigneur
De par le Roy
.

Nostre amÉ & " feal, Pource que " nous desirons sÇa " voir & entendre À " la vÉritÉ quels Ge " ntils hommes de vo " stre s’y sont retirez depuis " la bataille derniÈrement donnee " pres S. Denys, tant ceulx qui e " stoyent en nostre armee, ou ail " leurs pour nostre service, que les " aultres qui ont suyvi le party du " Prince de CondÉ: "

A ceste cause nous vous " mandons, & tres-expresseement en " joignons, Que incontinent la pre " sente receue, vous ayez À faire di " ligente perquisition & recherche par tout vostredict ressort, de tous " lesdicts Gentils-hommes tant d’un " costÉ que d’aultre, qui se sont, ain " si que dict est, retirez en leurs mai " sons. Et ceulx que vous trouverez " estants de la Religion pretendue " reformee, lesquels se seront pre " sentez ou Greffe de vostre siege, & " faict les submissions portees par nostre Ordonnance & Declaration " sur ce, qui est de vivre paisible " ment en leurs maisons sans jamais " ung se mouvoir À prendre les armes, " sinon avec nostre exprÈs comman " dement & lesquels au demeurant " observeront en cela nostredicte " Ordonnance & Declaration, ne " faisants aucun monopole, ne cho " se qui tende À sedition: Vous don " nerez ordre & tiendrez la main " quils soyent maintenus en la joys " sance du contenu en icelle Ordonnance & Declaration, pour vivre " & demeurer doucement en leurs " dictes maisons, sans souffrir ne " permettre qu’il leur soit mesfaict " ne mesdict en corps ne en biens. " Et lÀ oÙ il s’en trouveroit qui feis " sent autrement, vous leur interdi " rez ladicte joyssance, les faisant " punir & chastier selon que vous " sÇaurez le cas le requerir.

Et au regard de ceulx desdicts " Gentils-hommes qui seront venus " en nostre armee, ou auront estÉ " employez ailleurs pour nostre ser " vice & en nostre obeissance, s’e " stans semblablement retirez en " leurs maisons apres la bataille, " vous les manderez venir par de " uers vous, ou bien les advertirez " par lettres, & leur remonstrerez de " nostre part le tout qu’ils font À no " stredict service & À leur honneur " & reputation, n’estant maintenant " heure de nous abandonner en ce " ste occasion: Les exhortant de ve " nir incontinent retrouver nostre " camp & armee, & les asseurant qu’il " ne se presentera paradventure ja " mais occasion oÙ nos bons, fidÈl " les & affectionnez subiects puis " sent faire meilleure preuve de " leur bonne volontÉ & affection en " nostre service, que en ceste cy, & dont nous recevions plus de con " tentement, que nous sÇaurons bien " recognoistre envers eulx. Et " au contraire vous leur ferez sÇa " voir que oultre la juste cause d’in " dignation, que nous aurons alen " contre de ceulx qui y defauldront, " nous ferons proceder au saisisse " ment en nostre main de tous & " chascuns leurs fiefs & tenemens " nobles, pour estre regis par Con " missaires. Mais sur tout ne fail " lez de nous envoyer incontinent " les noms & surnoms, qualitez & " demeurances de tous les dessus " dicts Gentils-hommes de costÉ & " d’aultre retirez en leursdictes mai " sons. Et vous nous ferez service " tresaggreable. DonnÉ À Paris le douziesme jour de Decembre, " mil cinq cens soixante sept.

[SignÉ]——————Charles
[Et au dessous]——.Robertet

[Et sur la superscription est es " cript]

A nostre ami & fealle le Prevost de " Paris, ou son Lieutenant.

Leves & publiees À son de trompe " & cry public par les carrefours de ce " ste ville de Paris, lieux & places ac " coustumez À faire cris & publications, " par moy Pasquier Rossignol sergent, cri " eur jurÉ pour le Roy Ès ville, PrevostÉ " & VicontÉ de Paris, accompaignÉ de " Michel Noiret commis par le Roy pour " trompete esdicts lieux, & d’un aultre " trompete, le dixseptieme iour de Decem " bre, l’an mil cinq cens soixante sept.

Rossignol


APPENDIX XIII

[P. 352, n. 2]

BIBLIOTECA BARBERINIANA

Vatican Library, No. 5,269, Folio 63

[Discorso sopra gli humori del Regno di Francia, di Mons. Nazaret]

Quante uolte il RÈ Christianissimo ha ricerco Nostro Sigre di danari contanti, Ò di permissioni di cauarne somme maggiori, et grossissime dal Clero di Francia, Ò di soccorso di gente Italiana, Ò di altro aiuto, che si potesse cauare da sua Beatitudine, tante n’È stato in somma compiaciuto, conciosia, che la bontÀ del Papa, et la prontezza, et uolontÀ grande, che Sua SantitÀ ha del continuo hauuto d’ impiegare ogni sua forza, et autoritÀ a salute di quella Corona, et ad esterminatione degli Heretici gli ha fatto prestare piÙ fede alle promesse, che loro Mta, faceuano a parole del ben futuro che alle uere ragioni di coloro, i quali predicauano il Male, et la corruttione presente, et palpabile tale, secondo essi da mettere per perduto qualunque cosa si donaua Ò porgeua per quel aiuto con il medesimo zelo ha proceduto sua SantitÀ nell’ aduertire al Re, alla Reina, et alli altri Ministri suoi fideli, et Catholici degl’ inganni, et male opere di certi, i quali si uedeua chiaramente, come proponendo fallacie, et usando falsitÀ et tradimenti, cercauano con sommo artificio di leuare l’ obedienza al RÈ, et corrompere la giustitia, et Religione di quel Regno, come in gran parte È loro riuscito, cosi non ha mancato di mettere qualche uolta in consideratione qualche rimedio per troncare i disegni delli Ugonotti, parendoli, come Papa et Padre commune, che se gli appartenesse di ricordar quello tocca al bene de fideli, et come Vicario di Christo in Terra di doversi intromettere in cosa appartenente all’ uffitio suo per quanto concerne il riformare la Chiesa di Dio, cioÈ renderle in quel Paese la sua debita forma, et dignitÀ essendouene il bisogno, Ò la necessitÀ grandissima, mÀ in parte alcuna non È mai riuscito di far frutto, anzi quando le loro Mta non hanno hauto per fine di ualersi degli aiuti; et autoritÀ del Papa, manco hanno tenuto conto, nÈ pur mostro di curarsi di corrispondere con quella dimostratione di parole, che ci conuiene ad ubedienti figli et deuoti a questa Santa Sede; PerciochÈ all’ altre cose, che l’hanno dechiarato, lo fece manifesto, et palpabile, quando dopo la battaglia ultima di MÓcontor, essendo il tempo appunto proprio de uenire a dare castigo À chi lo meritaua, come ricordauano i Ministri di Nostro Sigre per parte sua, che era tempo di fare, et ne mostrauano il modo, fu risposto loro dalla Reina propria con parole assai espresse, come il RÈ si trouaua in etÀ di autoritÀ, et con forze, et prudenza di saper gouernare lo Stato suo, da sÈ, senza hauere À pigliare consiglio, nÈ Legge da Principi esterni. Onde meritamente da quel tempo in quÀ È parso a Sua SantitÀ di uolere andare un poco piÙ consideratamente, non giudicando che se gli conuenisse di doversi ingenire in cosa d’altri piÙ oltre di quelche fosse grato alli Padroni, sperando pure, che come l’ era affirmato, cosÌ asseueratamente l’etÀ del RÈ con il ualoroso animo suo, et con le prouisioni, che loro Mta presumeuano di fare piÙ che À bastanza per trouarsi al sicuro in ogni accidente, potessero superare la peruersitÀ de Ribaldi, et ogni altra difficultÀ.

Hora che dalli intollerabili Capitoli da questa ultima impia pace apparisce tutto il contrario, ueggendosi come restano del tutto oppressi i Catci et gli Ugonotti tanto solleuati, che non si preuagliano in qualche parte: mÀ che mettano necessitÀ, et in loro soggettione il RÈ medesimo.

Non puÒ ne deue sua Beatitudine mancare di tutti quei Uffity, che si appartengono al grado suo per aprire la mente del RÈ con modo, che sia cauato dalle tenebre, oue altri cerca di tenerlo, et sia illuminato delle prouisioni, che Sua Mta puÒ porgere per la salute, et conseruatione dello Stato, et uita di tutti i buoni, che senza pronto, et potente rimedio se ne andranno in perditione, non potendo mai reggersi quel Regno senza buona giustistia, et religione; le quali sono corrottissime con l’Intervento delli Heretici in esse, li quali Heretici non accade dubitare, che hanno sempre hauuta, et hanno tutavia piÙ che mai la principale mira loro fissa alla rouina del RÈ et uaglionsi apparentemente di quelle due cose, che sono generalissime per chiunque cerca di distruggere un Dominio, Ò una Monarchia, cioÈ la prima di mettere in diffidenza À chi lo regge quei Prencipi massimamente, che lo possono sostenere, et porgere consigli; et aiuti da conseruarsi il suo debito imperiÒ, come si sÀ, che hanno tanto tempo procurato di conseguire piÙ, et sopra ogni altra cosa li Ugonotti del RÈ di Spagna con dar ombra, et metter gelosia, che Sua Mta Catt.ca et suoi Ministri ancor d’auantaggio fussero sempre per procurare, non che desiderare la divisione della Francia; perchÈ la bassezza del RÈ Christianissimo, redondaua À grandezza del l’altro interpretando perpetuamente, et le parole, et i fatti, che ueniuano da quella parte al peggior senso, il quale argomento, sebene in superficie hauesse del propabile in qualche parte, nondimeno la natura del RÈ Cat.co tanto inclinata al bene, et alla quiete, fÀ conoscere a pieno il contrario, come dimostra pur troppo chiaramente l’occasione, che ha lassato passare, con il non havere con effetto animo di nuocere alla Francia per pensiero di accrescere se stesso; Ma È assai alli Ugonotti di hauere messo Zizania da ogni parte, tanto che l’uno non si fidi dell’ altro, sicome hanno cerco, che gli riesca di consequire del Papa, sebene non È uenuto loro fatta, perche Sua Beat.ne per sua troppa bontÀ pospone ogni altra occasione, hauendo risguardo solo al seruitio di Dio, et al bene di quella Corona et del RÈ.

L’altra seconda cosa È di mettere diuisione nel Popolo, che di ciÒ non accade produrne ragioni, ueggendosi pur troppo per gl’ istessi capitoli dell’ accordo. E necessaria adunque inanzi ad ogni altra cosa di provare con buone ragioni, come la setta delli Ugonotti con li suoi capi, sono sforzati a tenere in perpetuo la persona del RÈ per inimica implacabile, perchÈ oltre À quello che È detto di sopra l’hanno troppo grauemente offesa, nello Stato nell’ honore, et quanto ad essi nella uita sicome testifica quella giornata di Meos, nella quale fu forza a Sua Mta trottare sino a Parigi nel modo che È notorio.

Molte altre congiure, et conspirationi fatte da essi contra la persona di Sua Mta et tanti trattati, et ribellioni usate per occuparle le sue Terre, sono palesi, et n’appariscono i processi fatti per le scritture, che furono trovate À Sciantiglione di Coligni, et che offende non perdona, onde considerata la natura loro, non resta dubbio, che come consij di havere macchinato contra alla uita del Suo Sovrano Padrone, et offesolo nell’ honore, et nello Stato tante uolte cosÌ abbomineuolmente, come È nonsolo palese; ma prouato a chiunque lo uole sapere, non potranno in eterno essere fideli, nÈ obedienti Vassalli; anzi non staranno mai quieti se non per fraude, et con intentione d’ingannare Sua Mta quando uegghino le cose in termine, che li habbia da riuscire, et se gli mancarÀ il modo con l’ Armi scoperte, et con congiurationi palesi, come per lo passato; perchÈ la loro setta hauesse declinato, forse per il danno riceuuto nelle battaglie, che Dio benedetto hÀ fatto loro perdere, Ò perchÈ dubitino di poter essere oppressi dal ualore, et uirtu, che uede essere nel RÈ È non solo uerisimile, ma chiara, et sicura cosa, che procureranno di aiutarsi per ogni uia etia indirettissima, et seguitaranno il lor costume solito, et perÒ non perdoneranno À ueleno, nÈ ad altra sorte di scelerata uiolenza, come la morte del Marescial di Bordiglione, quella di Monsigr di Ghisa, et infinite altre simili ci ammaestrano, perchÈ conosceranno, come niuna uia È piÙ certa di assicurarli ad ogni misfatto, et insieme da conseguire il fine del colorire i loro peruersi dissegni; onde si puÒ fare uera conseguenza, che niuna persona fidele al RÈ, et prudente possa, ne debba persuadere Sua Mta a disarmare, Ò À fidarsi in alcun modo poco, ne molto delli ribelli di Christo, et suoi.

HÈ che intenda d’huer concordato con essi altrimenti, che con l’intentione, che hebbe giÀ il RÈ Luigi XI. il quale considerata l’unione de Grandi contra di se uolse rendersi facile di promettere ogni condittione, benchÈ iniqua, che da ciascuno l’ era chiesta, mÀ dissipati che hebbe i capi della ribellione, come furono deposte l’ armi, incontinente gli troncÒ tutti, senza indugio, ne risguardo alcuno. Anzi hÀ da guardarsi Sua Mta ben diligentemente da tutti coloro i quali con si gran caritÀ gridano pacis bona, et abusando della clemenza, et benignitÀ del RÈ, si sforzano d’ingannarlo, commendando questa pace particolare con le lode della pace in genere; perchÈ con le sue proprie non lo potriano fare: Chi non sÀ che la pace per se stessa È buona? MÀ chi non sa ancora che Sicary, i Venefici, gli Assassini gli Assassinatori, gli Incendiarij, i Sacrilegij, gli Heretici, et gli huomini senza fede, ne honore meritano punitione, et esterminatione. Chi non sÀ similmente, che hauer preso per trattata la Roccella per forza Angolem, et tante, et tante altre CittÀ, et Terre in tutti i modi, che l’ hauere assediato il suo RÈ, che l’abbruciare le Chiese, dar il guasto alle Prouincie, et distruggere, et esterminare, Ò ribellare i Popoli È cattiva cosa, et peccato irremediabile. MÀ che il liberarsi da si graue indignitÀ, et oppressioni, et che il cauar lo Stato suo, et suoi buoni Vassalli, et se stesso da tale calamitÀ, et miserie, come È la uile, et abbietta seruitÙ di chiunque si troua sottoposto alle crudeli Tirannide, et rapina de’ capi delli Ugonotti, non È esser seuero, et rigido, mÀ À fare il douere, il dritto, et quelche ricerca la Giustitia; Come puÒ il RÈ uolgere gli occhi pieni di quel generoso spirito che hanno mostro i suoi antecessori in tante et si grande Imprese, da i quali ha riceuuto il titolo di Christianissimo, acquistato d’essi per i loro meriti verso la Roccella, et tutto il Paese, che chiamano di conquista, et tolerare di uederselo tolto con i Popoli ribellati, et in tutto alienati dalla sua obedienza, et Religione con le Chiese antichissime, et si eccellenti, et nobili edifitij tutte demolite, la qual cosa auuiene non solo ne Paesi doue hanno pensato d’annidarsi, ma da tutte le parti del Regno, douunque sono passati con l’armi, che se ne uederanno i uestigii per li secoli auuenire, nonchÈ per li successori nostri, talmente hanno adoperato il ferro, et il foco contro la fede di Christo, et la giurisdittione, et l’autoritÀ Regia.

Si che quando per qualsiuogla mondana ragione pur uolesse Sua Mta scordarsi l’offese si graui fatte alla Corona, À sÈ, et all’honore, et dignitÀ sua, non puÒ, ne deue posponere quelle, che sono commesse contra Christo, et alla sua legge, et non puÒ mancare di giustitia alli suoi Popoli fideli, et Cat.ci che chieggono pietÀ, et gridano uendetta, chiari di non douere, nÈ poter, ne uoler havere mai pace, nÈ triegua À modo alcuno, sapendo di non potersi mai fidare d’essi, come l’esperienza gli ha dimostro molte uolte a troppo loro gran costo. PerÒ quando uedessero di essere abbandonati, et derelitti dal RÈ, et dal Gouerno, piutosto che restare a descrittione di gente si scelerata per fuggire la rapacita, et enormissime crudeltÀ loro saranno forzati di ricorrere ad ogni ultimo refugio.

Si puÒ dunque proporre in consideratione al RÈ qual sia piÙ pietoso uffitio, quanto a Dio, et piÙ glorioso quanto al mondo, hauer fatto un accordo con l’inique, et intollerabili condittioni, che si ueggano con Vassalli, et ribelli reintegrandoli nÈ beni, et dignitÀ, gradi preminentie, uffitij, et benefitij, cedendoli parte dello Stato proprio, con il lassar loro delle principali Fortezze del suo Regno in diverse Prouincie, pagandoli danari di nuouo, oltre all’assoluerli di quanto hanno rubbato alla Corona, et al Popolo, et quello che importa piÙ di tutto il resto, permetterli il libero esercitio delle loro Heresie, o l’hauere liberato i suoi fideli soggetti, et se la Casa Sua, et il suo Regno, et la ChristianitÀ, da si pestifera et perniciosa Canaglia, Bella usanza certo si potrebbe chiamare l’usurpare con la Tirannia, che s’hanno fatto gli Ugonotti, le CittÀ et gli Stati pertinenti alla Corona, saccheggiare et espilare tutte le Prouincie, doue si sono potuti cacciare con ogni sorte di tradimento, et quando non si hÀ havuto altro refugio, ricorrere alla pace, et al perdono per non restituire quello che si È rubbato, et occupato À forza, et Tirannicamente. Tollerassi, che uno, Ò pochi transfugi, infame, si facciano capi di una setta, et senza cagione, Ò ragione pur finta, Ò apparente; non chÈ con autoritÀ, et giusto titolo, sotto colore di uolersi fare riformatori dÉ Preti diformati, et disobedienti, pigliano l’ armi contra il RÈ, lo minacciano, faccino le battaglie seco, lo mettino nelle necessitÀ, doue Sua Mta, È stata, et si truoua tuttauia, et li diano le leggi piutosto, che castigare chi lo merita, et reintegrare la giustitia, et la Religione nel suo Dominio, senza le quali due cose mai si uisse, nÈ si potrÀ uiuere rettamente in alcun luogo.

Anzi È troppo chiara cosa, come questo male non corretto: mÀ cosÌ trasandato andarÀ augumentando si ogni giorno maggiormente di sorte, che si habbia da mutare Imperio, come si uede che desiderano, et procurano con ogni diligenza gli Ugonotti che segua. E adunque la pace, cosi fatta pericolosa, et dannosa, come si È dimostro, sicome al punir li malfattori sarÀ sempre trouato necessario, honesto, et utile. Bisogna hora poi considerare, posto, che si debba fare se il RÈ hÀ il modo da reintegrarsi nel suo prestino Stato, et autoritÀ, et obedienza, et di ciÒ forse si potrebbe uenire in certa cognitione col misurare qual sia piÙ il numero de Catci Ò quello degli Ugonotti, qual siano maggiori, et piÙ gagliarde le forze, et armi de ribelli, Ò quelle del RÈ, quale delle due parti habbia piÙ facile il modo da cauare gente forastiera, et sia meglio appoggiata d’amicitie de Prencipi Potentati, et de danari.

Et in fine secondo tali propositioni farne la conseguentia, per due Ugonotti, che siano nel Regno, si ode calcolare, che si ha da contraporre piÙ di otto Cat.ci gli ribelli hanno perduto nelle battaglie oltre alla reputatione, et la quantitÀ degli huomini molti Capi grandi, che haueuano come il Prencipe di CondÈ, Dandalotto, et tanti altri, talmente che non accade far paragone dell’ armi sue a quelle del RÈ, essi sono senza denari, et non possono cosÌ a loro posta piÙ cauare nuoui soccorsi d’Alemagna, et Sua Mta ne ha da sborsare ad essi a millione, et puÒ hauer Reistri, Suizzari, Italiani, et Spagnuoli quanto li piace, et purchÈ uolesse sarebbe aiutato da tutta la ChristianitÀ, et quello che importa non meno di tutto il Resto, ha ad arbitrio, et disposition sua la giustitia, con la quale sola non È dubbio, che sarebbe bastante de regolare il tutto.

Sono accettate queste ragioni perchÈ non si puÒ negare, Ma si risponde, che la NobiltÀ di Francia, che È quella dalla quale depende il Popolo, totalmente È corrotta per la maggior parte, et da questo procede tutto il male, che la grandezza del RÈ proprio in ogni tempo È stata principalmente per il seguito, et obedienza de i Nobili, et mancandogli essi Sua Mta resterebbe debolissima, et allegano le battaglie guadagnate per diuina dispositione, che non si sono poi proseguite, nÈ cauatone quel frutto, che si speraua, et douenasi. Onde si uÀ imprimendo nell’ animo di Sua Mta che per quel verso mai si potrÀ uedere il fine, et che perÒ manco mal sia essere ricorso all’ accordo in quei modi, che si È potuto, perchÈ il tempo farÀ ben lui. Le quali fallacie sono troppo palpabili, toccandosi con mano, et uedendosi con l’occhio chiaramente doue stÀ la magagna: percioche il Re uorrÀ recarsi la mente al petto, e redursi a memoria delle cagioni, perchÈ non fÙ seguitata la Vittoria dopo la battaglia di San Dionigi, et perchÈ si diede tempo tante, et tante settimane alli Ribelli di riunirsi, et stabilirsi nelloro capo, et non si uolse mai obedire d’andare a cauarli da Monteri, o Faulnona, come sa chiunque si trouÒ, che si poteua fare senza alcun pericolo, et perchÈ a Craton in Campagna, quando si seguitauano li Ribelli non si uolse combatterli, nÈ manco andarli appresso da uicino, Ò tagliargli i passi, come È palese, che si poteua per non impedirgli la congiuntione con il soccorso, che ueniua loro di Germania, conoscerÀ manifestamente Sua Mta di essere stata tradita, et sa da chi, et lo proua da far punire i malfattori per giustitia, ma non È stata consigliata da uenirne mai all’ esecutione, perchÈ Sua Mta non hÀ uoluto consigliarsi con altri, che con coloro che la tradiscono. Veggasi quel che seguÌ poi con l’altra pace fatta con mira, et intentione di dare la stretta alii capi di quella maledetta setta, dopo che hauessero deposte l’ armi, et reso le Fortezze; acciochÈ con tal mezo si conseguisca l’ intento, che si deue hauere senza tanto sangue per non debilitare le forze proprie. Ma i traditori, che dauano il Consiglio, o almeno erano partecipi di esso, seppero guidare le cose in modo, et si lasciÒ uscire la uolpe dalla tana, et portÒ il caso, che appunto quelli di cui altri si fidaua piÙ, et che haueua l’ordine di fare l’ essecutione, auuertissero si a tempo i Ribelli, che furono i primi a repigliare l’ armi, et uscirne di Noyrs, et conseruaronsi la Roccella, et hebbero in ordine di poter pigliare Angoslen per forza, prima che le forze del Re fossero unite esse da opponesseli, che anco questo, come il resto uiene procedette tutto dalli traditori tiranti adrieto le prouisioni Regie per dar tempo a complici di lauorare, Piacque pur poi a Dio, che miracolosamente fosse ammazzato, il Prencipe di CondÈ, et disfatto parte delle genti di Moners, ma non si seguitÒ, come si poteua doueua, et conueniuasi. Venne ancora il Duco di Dupponti, che si poteua combatterlo, et uincerlo al sicuro, et non si fece per le cagioni, che si seppero, et pure non ci si prouidde.

Fu seguitato, et verso Limoges si hebbero diuerse occasioni di romperlo senza alcun risico, et non fÙ esseguito per la colpa di chi n’ impediua la essecutione con l’autoritÀ, che haueua nell’ essercito Regio; accioche si lasciasse se unire col Coligni, anzi fÙ procurato con buona cura di guardare l’ Essercito Regio in forma, et in siti, che la fame, et gli stenti l’ hauessero a fare sbandare, dando andito, commoditÀ, et aiuto À ribelli di godere il Paese, et d’impatronirsi de’ magazzeni, de uittouaglie munitioni, et artigliarie preparate da alcune persone, che si era troppo apparentemente ueduto, che erano colpeuoli, in ciÒ si uenne al paragone, come questi tali scellerati traditori erano di piÙ autoritÀ, essi appresso le loro MaestÀ, che qualunque recordaua la salute, et il seruitio di esse, come riusci similmente quando si era fatta deliberatione de Suizzeri, et Italiani, cosÌ all’ ingrosso, che il Re auesse facoltÀ di farsi la ragione con l’ armi À malgrado de Francesi, che la seruiuano male, i quali misero sÙ Monsr Duca d’AngiÙ che la impregnÒ, come cosa che offendesse la dignitÀ, et honor proprio di Sua Altezza, conoscendo chiaramente, che l’ intenteone de chi gouernaua, et consigliaua Sua Mta non era uolta ad altro fine, che fargli inimici, ouero diffidenti tutti gli altri Prencipi, et in somma priuarlo di tutti gli aiuti esterni.

Le difficoltÀ, che furono interposte, per consumar tempo nell’ andare al soccorso di Poiters, sono anco loro ben note, perchÈ Ùhebbero da interuenire diuersi capi, che andarono con le genti Italiane, finalmente, come Piacque a Dio seguÌ la battaglia di Moncontor, dopo la quale il RÈ medesimo sa, come fÙ tenuto a bada sotto San Giouanni d’Angelin, nÈ si uolse mai mandare parte della Cauallaria, non che tutto l’Essercito dietro alli Ribelli rotti, et in fuga, di sorte che non era possibile, che si riunissero, se non se gli fusse lasciato in preda le migliori, et piÙ opulenti Prouincie di Francia per accrescere loro il seguito de Padroni, et lasciarli reinferscare, et rimettere insieme. Dalle quali cose si ode, che il RÈ medesimo hÀ scorto qualche cosa, che gli ha fatto nausea. Ma essendo Sua Mta attorniata di gente, che lo cerca d’ingannare, et tradire per ogni uerso, ella non puÒ discernere i Lacci, che gli sono tesi ne i pericoli doue si troua, perÒ e da cercare di far la molto ben capace delle sopradette cose, mostrandoli, che es non si lieua da torno quei ribaldi, che cercauano cosÌ grandi artificij di rouinarla, ella si prouocherÀ l’ ira di Dio, ne douerÀ piÙ sperare nella sua diuina misericordia, che cosÌ miracolosamente l’ ha sostenuto, et protetto fino al presente, ma restarÀ in preda di coloro, che non hanno altra mira, che di fare andare in precipitio la Sua Corona.

Di sopra e fatto mentione di alcuni particolari dÈ piÙ sostantiali, accioche accadendosi si sappiano addurre per essempio al RÈ, alla persona del quale pare, che si debba far capo direttamente, et parlare a Sua Mta senza maschera, perchÈ certo non se gli puÒ far maggior benefitio, che id storarli le orecchie, et aprirgli occhi, et la mente per farli bene intendere liberamente, come non resta, che da lei medesima, se non uorrÀ porre rimedio a tanti mali, À quali tutti puÒ prouedere facilmente, con punire quelli, che nominatamente si daranno in una lista, et degli altri, che gli paia, che lo meritino, secondo il riscontro, che trouarÀ su le scritture cauate da Casa Coligni, et ancora, che alli ribelli di Christo, et suoi, che hanno fatto tutte, et si grandi, et inaudite sceleratezze, secondo l’ opinione di alcuni, non accade considerare di guardar Fede Ò promessa fatta, nondimeno si puÒ fare di castigare solo quelli, che hanno tradito, mentre seruiuano nel campo, Ò nel Consiglio regio, che fia senza alcun dubio a bastanza.

Hassi d’ auuertire ancora il RÈ, come fin che Sua Mta se n’ È ita presso alle grida, et È stata con effetti del tutto Ingannata, ella puÒ esser scusata appresso Dio, et al Mondo, ma dopo che saranno scoperte le magagne, et rappresentatole la ueritÀ, et il modo di non star piÙ in preda, et alla descrittione de’ traditori se non ci puÒ: uederÀ la colpa di tutti i male, si ridurranno sopra le sue spalle, et restarÀ abbandonata da Sua Diuina Mta appresso della quale piÙ non uarranno i prieghi, et oratione del Papa, et de gli buoni, et fedeli, che forse hanno giouato piÙ di ogni altro aiuto humano a sostenerla. Vedesi, che gli Heredi uanno cercando sottilmente a qualunque occasione di fare che il RÈ offenda Dio per prouocargli il suo giusto sdegno, mettendogli inanzi con la sua pelosa caritÀ di conseruarsi l’ amicitia del Turco di usurpare i beni Eccci. et fino a mettersi a fare nuove Imprese fuora del Regno col mezo delle loro Armi, la qual ultima cosa non È incredibile in alcun mode se giÀ il Re non uolesse darsi loro in preda del tutto, perciochÈ quando quell’ armi si uoltassero contra qualunque si sia stato di Prencipe Catholico Nostro Sigre non potrebbe mancare di far quanto si appartiene al debito dell’ offitio suo, senza risguardo d’ altra mondana consideratione, trattandosi della gloria di Dio, et conseruatione della Sua Santa Legge, nel qual caso Sua Beatitudine sarebbe forzata di procurare con la medesima caldezza di souuenire, et aiutare altri contra gli Heretici, che ha fatto con il RÈ Catco. et con Venettiani, la qual Lega si hÀ da ricercare, che sia uolta contra gli Heretici, et Infedeli, piutosto, che altroue.

Sopra la competenza, et gara de grandi, si possono dir moltj particolari in uoie, che sariÀ troppo lunga cosa mettere in scrittura, basta, che tutto seruono a negare la debita obedienza al Padrone, et al uoler portar l’ armi con le quali s’ impedisce la giustitia, et fino a tanto che il Re non punisce a qualche uno de buoni, che lo meriti, perchÈ altri non preuarichi poi in modo, che una parte, et l’ altre si chiarisca per effetto, come Sua Mta uuole conseruarsi la superioritÀ, che se gli conuiene, mai sarÀ libera da queste molestie, et sempre si starÀ in preda di ogni uno.

E. uerisimile, che la Reina ami piÙ di tutti gli altri lo Stato, et la uita del Re et l’ unione, et conseruatione de gli altri suoi Figliuoli, essendo essa prudente quanto si sa, et hauendo tanta cognitione delli humori, quanta le ha fatta imparare la lunga amministratione del Gouerno, che ella ha hauuto, perÒ non si puÒ dubitare, che Sua Mta per ambitione di conseruarsi l’ autoritÀ preuarichi in parte alcuna di quel che deue, ma la proua ci ammonisce troppo, che da lei non si puÒ aspettare quelle esecutioni, che ha mostro al Duca d’Alua in Fiandra, che basta a stabilire le solleuationi, et ribellione, perchÈ il sesso non gli lo promette, et anco in ueritÀ di essere scusata, essendo stata Forastiera, et senza appoggio di potersi reggere secondo lei in simili casi, bisognando delle cotai deliberationi persona di gran cuore, et che habbia oltre l’ autoritÀ l’ attitudine di fare con le mani proprie, quando l’ occasioni lo ricerchi, perÒ con la Mta della Reina, non pare che accada pensare di poter profittare per tal uerso, si che il trattarne con essa non si deue hauere per opportuno, et anco di questo si potrebbe pigliar Conseglio sul luogo per gouernarsene secondo che giudicassero meglio quelli che si sÀ, che sono buoni, et ueri Catci et che non hanno piÙ mira alle passioni particolari per il desiderio di hauer maggior partecipatione nel Gouerno, che al seruitio, et ben publico.

Intorno alle quali cose È ben necessario, che chi sarÀ impiegato habbia molta prattica, et gran prudenza da saper usare la descrittione essendoci bisogno di somma consideratone, percioche quando si trouasse tanto in preda a chi gl’ Inganna, che altri si disperasse di poter illuminarlo, et che si restasse ben chiaro di non douer cauar Frutto dalla persona di Sua Mta sarebbe da uoltarsi forse ad altra strada, cioÈ uerso quei Prencipi, et grandi, che si conseruano Catholici, et che restano essosi et esclusi dal Re, et dal gouerno, et priui di autoritÀ, et reputatione, i quali se haueranno un capo dependente dal Papa del quale sappino di potersi fidare, sono atti a uolersene, et con il mezo della sua autoritÀ far tale unione d’ arme di Catci in quel Regno, che il Re sia forzato a riconoscersi del suo errore, perchÈ la maggior parte delle Prouincie di quel Regno sono sotto il gouerno de Prencipe, o Sigre Catco. ciascuno de quali saprÀ, et potrÀ ridurre le associationi, che furono incominciate con i loro Capi minori, et mediocri, et supremi da ualersi dell’ arme, nel modo stesso, che hanno sempre usato gli Ugonotti, et con esse dare adosso a gli Ugonotti da ogni parte per estinguerne la prima razza, che anco sopra ciÒ in uoce si puÒ esprimere uarie cose, le quali sarebbono noiose a mettere in scritto, et a tal proposito si puÒ ridarre a memoria quello che loro Mta mandarono ad offerire al Papa per sicurtÀ della loro rissolutione di non uolere mancare subbito, che potessero liberare quel Regno dalla Heresia, cioÈ di capitulare espressamente, che a detti Gouernatori delle Prouincie se le usurpassero in caso di tal mancamento.

L’ abbandonare questa causa non È secondo la bontÀ, et pietÀ di Nostro Sigre nÈ a ragion di Stato conciosiache non si prouedendo È da dubitare, et da tener per certo, che gli Ugonotti anderanno sependo, et cercando d’ impatronirsi se gli riuscisse À fatto del Regno per procedere poi anco piÙ oltre con imprese esterne, et forse hanno dissegno col mettere su il Re a nuoue Imprese di conseguir l’ una, et l’ altra Impresa in un medesimo tempo col far morire il Re, et li Fratelli, et altri grandi, che potessero per uia di congiure, et di tradimenti preualersi dell’ entrata della Corona, et del Clero a sostenere solo l’ Imprese cominciate in compagnia del Re, la qual consideratione, sebene paresse lontana non È da gettarsi dopo lÈ spalle; anzi È consentaneo alla ragione di permeditarsi, et fare con la prudenza quei rimedy, che sono giudicati piÙ conuenienti.

FrÀ quali s’ intenda il mandare al Re, et alli Catci. una persona sola, o due, una diretta a Sua Mta. et l’ altra alli Catci. che si riferisca, et obedisca al principale.

Forse non sarebbe inconueniente di mandare anco uerso il Re Catco. persona ben confidente, et sincera et rissoluta, che potesse cauare Sua Mta Catca. de Generali, parlandogli con buona intelligenza delli humori prefati di Francia, et mostrandogli quanto sia il pericolo, che portano gli Stati di Fiandra, si perchÈ con il tempo diuentando Heretica la Francia, quelli Stati infetti di giÀ non si potranno a modo alcuno conseruare da Sua Mta. Catca quali remedij ella presume di farci, et sapere, accioche si potesse disponere, et pensare se con i Vinetiani et altri Prencipi si potesse fare simili offitij per tastarli il polso douendo essi presumere, che sempre, che fusse mosso guerra alli Stati del Re di Spagna a loro non rincrescesse di potersi aiutare della Lega fatta, ma necessario, non che opportuno, in ogni caso pare il far prouisione quÀ de danari, de quali Sua Beatne. ha a ualersi grossamente, si per aiutare quelle cose, come per diffondere Italia, et il resto della ChristianitÀ dalle forze di questa scelerata setta. Et perchÈ le deliberationi di tanta importanza, nella quale si tratta della salute del Regno, et della conseruatione della Santa Sede, et della ChristianitÀ si hanno da fare con matura consideratione, si potrebbe per auentura discernere meglio qual partito fosse da pigliare prima, o poi, et come, et fino a qual termine udendone il parere di quelle persone, che paressero, et fussero giudicate intelligenti, et confidenti. Quanto alle richieste fatte adesso dal Re, la risposta fatta da Nro Sigre sopra la dispensa del Duca di Ghisa, et della Prencipessa di Portiano, non puÒ essere piÙ giusta, ma È facile a temperarla col mandare la dispensa del tutto spedita per chi andasse, accioche si uaglia di darla, o non appalesarla, secondo, che trouerÀ, che sia piÙ a proposito per li humori; Conciosiache se si conclude affatto il Matrimonio di Portogallo, come È da stimare, che sia il disegno, chi sa che Madama Margherita non diuentasse moglie del Duca di Ghisa, piutosto che del Prencipe di Nauarra. Et circa il permettere che gli Ugonotti possino habitare sicuramente nella CittÀ, et Contado di Auignone, non parche accada stare in dubbio, che Sua SantitÀ, non lo puÒ, ne deue concedere, ma di restituire i loro beni, et lasciarli contrattare, perchÈ ne sgombrano, si puÒ ben forse hauerci consideratione, se con questa gratia fatta al Re si uedesse di accomodare con Sua Mta qualche una delle cose piÙ sostantiali, et anco ciÒ pare, che bisogni rimettere alla descrittone, et prudenza di chi si uolesse mandare, il quale deue hauere per massima, che sempre, che il Re uoglia essere cosÌ impio, che si risolua di fare quello, che puÒ per leuare al Papa, et alla Santa Sede quello Stato, non ci È rimedio a diffendersi, ne essendo Auignone troppo circondato dalle sue forze, perÒ conuiene auitarsi di conseruarselo, come si È fatto per l’ adietro in tutti i tempi con l’ autoritÀ, et beneuolenza, et fauore del Re, al quale se puÒ rimostrare che Nro Sigre. non uuole, ne intende tenere con l’ armi perturbato il suo Regno, mÀ solo tanta guardia nella CittÀ, et Terre, che ui sono, che basti a non lasciarle rubbare per tradimento a quattro di quei scalzi Ugonotti, come ne sono state tolte tante a Sua Mta.

Douendo questa scrittura seruire solo per informatione delli humori di quel Regno, non pare, che accade farla ordinata, ne limitata, perÒ sarÀ fatta, come si È potuto all’ imprescia &c.


APPENDIX XIV

[P. 354, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. XCVII, No. 1,711

[Printed pamphlet of 6 pages]
[Title page]
ESTABLISSEMENT
de la Fraternite
des Catholicques de Chaalon sur
Saone erigÉe À l’honneur
du Benoist Sainct
Esprit en l’an

1568
[Woodcut representing the Holy Trinity]
Au Nom de Diev
Amen

Nous soubscritz bien " acertenez que la sain " cte Eglise Catholique " ne peut faillir, errer, ny " vaciller en l’observan " ce de la pure, sincere " & vraye volontÉ de Iesu-Christ nostre " souverain Dieu, comme estant co " lumne & fermetÉ de veritÉ, qui est, & " doit estre de consequent fondÉe & esta " blie sur la doctrine des Prophetes, des " Evangelistes, & des Apostres. Dont Je " su-christ mesme est la maistresse Pierre " angulaire qui a voulu le sainct Esprit " demeurer À iamais tant que le monde " sera monde eternellement avec sadicte " Eglise Catholique. Dont n’est À croy " re, comme nous ne croyons que " Dieu ayt permis son peuple Chre " stien vivant soubz ladite Eglise, estre " par aveuglement en erreur, & idolatrie " par l’espace de mil cinq cens & plus " d’ans. Soit par les celebrations de la sain " cte Messe, assistance du peuple & cere " monies d’icelle, entretenue par tant de " sainctz & grandz personages en scavoir, " religion, saincte vie, martyrisÉs pour le " nom de Dieu, Confesseurs vivans austere " ment en toute parfaicte doctrine, Vier " ges, que autres bons fidelles d’icele Egli " se catholique. Par l’approbation de la " quelle (non autrement) nous avons pure " credence des sainctes escritures, du Viel " & Nouueau Testament, donc d’icelle " lon ne se doit devoyer, retirer, ny demen " tir en maniere, que ce soit, sans blasphe " me, erreur, & damnation. Mais doit lon " par l’ayde supplication, & prieres À " Dieu, & illumination de son S. Esprit " estre fermes & stables, reiectant tous flots " des persuasions de nouvelle doctrine, " soubs quelconque pretexte quelle puis " se estre suggerÉe.

A ceste consideration par in " tention Chrestienne soubs la divine puissance " & espoir par l’inflammation du " benoist S. Esprit d’estre maintenus & " conservez en nos consciences, en l’union, " mansuetude, crainte, & obeissance d’icel " le Eglise catholique, À l’imitation de la " maiestÉ du Roy nostre sire, & soubs sa " protection & bon plaisir, desirans nous " efforcer de luy rendre & rapporter sub " mission & prompte obeissance, en tou " tes les choses, que nous voyons, & sca " vons estre observÉes, selon la saincte vo " lontÉ de Dieu, au salut eternel de nos " ames, par sadicte maiestÉ royale & ses " tresexcellens predecesseurs, qui ont ve " scu & sont decedez puis l’heure qu’ilz " ont estez oinctz & sacrez de la celeste " unction par le mystere de la saincte Mes " se dont ilz remportent le nom de tres " chrestiens. "

Nous avons soubz ledict bon vou " loir & plaisir du Roy faict entre nous & " pour tous autres Catholiques qui ad " ioindre se vouldront une fraternitÉ qui " s’appellera Confrairie & sociÉtÉ des Ca " tholicques. En laquelle sera esleu un " Prieur pour luy obeir es choses & en " droicts concernans les poincts dessusdicts " circonstances & deppendances À mesme " fin sera chascun dimanche a noz fraiz " celebree une Messe du Benoist sainct " Esprit en l’eglise de nostre dame des Car " mes de Chaalon & aultres iours qui sera " avisÉ par ledict Prieur ou seront tenuz " d’assister ceulx qui seront appellez pour " ladicte assemblee en bonne & louable de " votion & continuer en prieres qu’il plaise " À nostre pere celeste conserver sa dicte " Eglise & la purger de toutes perturba " tions & remettre icelle en une seule foy & " donner prosperitÉ a nostre Roy en tous " ses affaires & luy prolonger la vie a la gloi " re & sanctification du nom de Dieu À l’avan " cement & manutention de la religion Catholique " & courone de France & sil adve " noit (que Dieu ne vueille) que quelques " uns par une effrenee volontÉ entreprins " sent contre l’intention de sa dicte maie " stÉ d’user d’emotions, iniures, detractions " contre ladicte religion Catholique, vio " lences sacrileges, invasions, conventicules, " À l’effect dessusdict, batteries, meurtres, " pilleries d’Eglise, rouptures d’aultelz " images, croix, & choses dediees au servi " ce divin. Promettons y resister par tous " deux moyens tant par promptz advertis " semens aux superieurs & iusques À sa di " cte maiestÉ que aultrement comme il sera " de besoin. Et si les effortz estoyent si pe " tulentz qu’ilz requissent prompt empe " schement: Promettons y tenir par une " unanimitÉ la main & faire tout ce que " par nos superieurs sera ordonnÉ pour la " manutention de ladicte religion, resister " aux entreprinses contraires. Et au cas " qu’il advint que Dieu ne vueille que les " persones de sa maiestÉ & de messieurs " ses freres qui maintiennent & maintien " dront nostredicte religion & Corone fus " sent oppressees de sorte que ne sceussions " avoir advertissemens de leurs volontez. " Promettons rendre toute obeissance au " general chef qui sera esleu sur la presen " te sociÉtÉ. En tesmoin desquelles cho " ses susdictes & pour l’observance & ac " complissement d’icelles, Nous les avons " tous soubsignez & marquez de noz " seings & marques accoustumez audict " Chaalon, le dimanche vingtcinquiesme " iour du mois d’Avril l’an mil cinq cens " soixante huict.

Comme Secretaires esleus en ladicte fraternitÉ & par ordonnance du superieur en icelle.

Lambert.
[1769]Belye.

[Not endorsed]


APPENDIX XV

[P. 354, n. 4]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. C, No. 1,862

[Catholic League in Maine]

Nous soubsignez confederez et alliez par saincte et divine alliance pour la continuation et maintention de lhonneur souverain deu a notre Dieu le createur et aux commandementz & ordonnances de la saincte eglise catholique apostolique & romaine et pour la maintention de lestat du Roy treschrestien et trescatholique, notre souverain prince esleu & a nous baille par la grace et providence divine pour notre chef & souverain terrien debateur & conservateur de lad. eglise catholique & romaine et des sainctz decretz & concilies dicelle, et de lobeissance que nous et tous ses bons subiectz luy devons et a noz seigneurs ses freres aussi treschrestiens & trescatholiques, repoz de son Royaume & de tout son peuple Et afin de maintenir lad. eglise et religion catholique apostolique & romaine pour obvier par tous moyens licites raisonnables et permis de Dieu aux damnees entreprinses machinations et conspirations que Sathan a mys es cueurs daucuns malheureux qui ont tendu & tendent par tout lesd. artz dyaboliques de non seulement imminer mais du tout subvertir lad. religion catholique apostolique & romaine et lestat & auctorite du Roy notre bon souverain catholique et treschrestien Prince & legitime defenseur dicelle et de nosd. srs ses freres, et pour tenir moyennant layde de Dieu et le consentement & accord de leurs mates tout le peuple en repoz Pour servir a Dieu & a notre mere saincte eglise et rendre lobeissance deue a leurs Mates, faire obeir la justice tant de ses courtz de parlementz que autres ses juges magistratz, Promettons et jurons vivre et mourir en lad. religion catholique apostolique & Romaine et lobeissance deue ausd. Mates et a leur justice Nous promettons aussi & jurons ensemble toute obeissance service et ayde et de noz personnes & biens pour empescher & courir sus avec leurs auctoritez contre tous perturbateurs innovateurs et contrevenantz a lad. religion; en estats desd. mates & a leurs sainctz & catholiques edictz & ordonnances divines & polytiques et de nous secourir les ungs les autres aux effectz susd. par tous moyens contre tous rebelles heretiques sectaires de la nouvelle religion en quelque lieu quilz soient & qui en sont suspectz ou nadherentz a notre party et tendans a fins contraires. Le tout jusques a la mort inclusivement. Le xje Iuillet 1568.

Depuis ces presentes signees par la noblesse mercredy dernier elles furent signees en cahier distinct toutesfois en mesme livre par les presbytres. Et vendredy portees par lesd. presbytres auturs estat Et y ont soubsigne les eschevins & procureurs de la ville plusieurs des officiers du Roy et des bourgeois avec menasses a ceulx qui nont voulu signer destre tenuz suspectz. Et par la conference quils ont eue tous ensemble, la noblesse sest chargee du reiglement pour assembler et dresser les gens de guerre et ceulx qui peuvent porter les armes et dadviser et eslire les chefz pour leur communte. Et les presbytres et le tiers estat sen sont de tout submys a la noblesse. Ils font signer & jurer par les bourgades aux procureurs & plus apparentz des parroisses.

Lesgail sest faict en la ville du Mans pour la solde des harquebuziers a cheval pour monsr le seneschal de Maine. Et ayant a son arrivee trouve les portes assez mal gardies a faict publier la garde avec injunction des peynes.

[Not signed]

[Endorsed] Copie de lassociation faicte " par les provinces.

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. C, No. 1,863

Cest le Roole de la saincte union contenant quarante rooles en parchemin cestluy compris.

Nous soubsignez confederez & alliez par saincte et divine aliance es DuchÉ Canton et ContÉ du Maine, pour la continution et manutention de l’honneur deu a Dieu notre createur, de ses sainctz comandementz, et ordonnances de la saincte Eglise catholicque, apostolicque et Romaine: Et pour la manutention de lestat du Roy treschrestien et trescatholicque notre Souverain Prince, esleu et a nous baille par la grace et providence divine pour notre Chef et Souverain terrien dominateur et conservater de lad. saincte Eglise Catholicque, Apostolicque et Romaine, et des sainctz decretz et conciles d’icelle, et de lobeyssance que nous et tous ses bons subiectz luy debuons, et a tous nos Seigneurs ses freres aussy treschrestiens et trescatholicques Princes, repos de son Royaume, et de tout son peuple: Et afin de maintenir lad. ste eglise et Religion catholicque, Apostolique et Romaine, por obvier par tous moyens licites raisonnables et permis de Dieu, aux damnees entreprinses, machinations et conspirations que Sathan a mises es cueurs d’aucuns malheureux qui ont tendu et tendent par tous artz diaboliques de non seulement imminuer mais du tout subvertir lad. Religion catholique; Prince treschrestien et legitime defenseur, et de nosd. Sieurs ses freres. Et pour tenir moyennant layde de Dieu, consentement et accord de leurs maiestez, tout le peuple en repos pour servir a Dieu et rendre lobeyssance deue a leursdes maiestes, faire obeyr la justice, tant de ses Cours de parlement que aultres des juges et magistratz. Promettons et jurons vivre et mourir en lade Religion Catholique Apostolique et Romaine et obeyssance deue ausdes Maiestes Ausquelles Maiestez et Iustice nous promettons et jurons toute obeyssance, secours, et ayde, et de nos personnes empescher et courir sus, aveq leurs authoritez, a tous perturbateurs, innovateurs, et contrevenants a lad. Religion, et Estatz desdes Maiestez, et a leurs sainctz et catholiques Edictz, et ordonnances divines et politiques: Et nous secourir les uns les autres aux effectz susdes par tous moyens contre tous rebelles, heretiques, sectaires tendantz a fin contraires. Le tout jusques a la mort inclusivement. Faict et arrestÉ au Mans lunzme jour de Iullet 1568.

[Not signed]

[Endorsed in Cecil’s hand]

Copy of a Conspyracion by " vow, in France by the " Catholicques
ag. the contraryes.


APPENDIX XVI

[P. 359, n. 1]

STATE PAPERS, DOMESTIC

Elizabeth, Vol. XLVII, No. 72

[Walsingham to Cecil]

Sr

Notwthstandynge my frend doothe assure me that he is advertysed by sooche as he doothe imploye in that behalfe, that ther wer of late certeyne lodged in Sowthewerke whoe nowe are departed, whos clos keping of them selves gave great cause of suspytion of no dyrect meanynge. At this prsent sr I am requested by him to advertyce you that in taulke that passed of late betwene the new come Cardynaule and him, towching the undyrect dealynges of the Cardynaule of Loreyne emongest other thinges he shewed him that thre of late were sent by the sayde Car. of Loreyne to exequte the lewde practyce in the searche wherof yt pleasethe you to imploye us two of the partyes, he thus descrybed them unto him as followethe. The one to be of natyon an englysheman, of complexion sangwine, his beard read, and cot (as commonly they terme yt marchesetto) of vysage leane, of stature hye. The other of natyon an Italyan, of complexion cholerycke and swarte, his bearde of leeke hue, and cot, of vysage full faced, of stature and proportyon lowe, and sooche as commonly we tearme a trubbe. After I had herde the descryptyon of them I declared unto him that alreadye ye were advertysed of the leeke and that you towld me that thos descryptyons were so generayle, as they myght as well towche the innocent as the gyltye. I further towlde him (as of my selfe) that the Cardynall Shatyllglion myght use this as a meane to make his ennemye the more odyowse to this estate. To the fyrst he replyed, that the rather he had cause to be iealowse of thos descryptyons, for that he knewe an Inglysheman of leeke descryptyon, havinge the Italyan tonge verry well, and the Frenche reasonably well, that passed to and fro betwene the pope and the Card. of L. and also the seyde partye resorted myche to the noble man that at that tyme was lodged in my frendes howse; and therfor the rather he seyde he was leeke to be imployed in so lewd a practyce. To the seconde he seyd that he hath had so good exsperyence of the synceryte and dyrect dealynge of the howse of Shatiglion as he knowethe assuredly that they woold not seeke by so undyrect a meane to make any man odyowse: And saythe he further to assure you, that sooche a practyce may be in hande: I knowe by letters that I sawe by a secret meane wrytten from Roome unto the bysshop of Viterbo, abowt syxe years passed, in the tyme of B. Francys (of late memorye) the leeke practyce was in hande the cavse also I knowe whie yt tooke no place, and therof can advertyce mr Secretarye when yt shall please him to deal wth me in that behalfe. Besides to provoke me to wryte he added further, that he understood by sooche as he imployed in searche at Sowthewerk that one of thos whom they holde for suspected shoold have a redd berde, wth the rest of the merks aboverecyted: and therfor for that he is not to be fownde in Sowthewerke, he dowbtethe he may be repeyred to the coorte: wherfor he desyerethe you most earnestly, that ther may be some appoynted by you fytt for the purpose to have regarde in that behalfe. Thus levinge any further to troble your honor I commyt you to God. From London the xvth of September ao 1568.

Yr honors to commaunde

Fra: Walsyngham

[Addressed] To the right Honorable Sr William
Cicill principall Secretarye and
one of her Mates privie counsell
At the

Court.

[Endorsed] 15 fbr, 1568.
Mr Francis Walsingham to
my mr


APPENDIX XVII

[P. 375, n. 2]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CX, No. 533

[News from La Rochelle]

Monsieur l’Amiral escript du commencement du moys de Ianvier, que larmee de Messeigneurs les Princes se trouve fort gaillarde et plus saine quelle n’a estÉ depuis ung an, et estime quele changement d’air a estÉ ung des moyens, dont Dieu s’est servy pour faire cesser les maladies qui y ont regnÉ jusques a lors. Lad. armee estoit au port de ste. Marie a trois lieues d’Agen et tenoit tout le bord de la riviere de la Garonne depuis les portes d’Agen jusqs pardela Marmande et du long de la riviere du Loth jusqs a Villeneufve ou y a de petites villes mais riches & abondantes de toutes choses necessaires a une armee, et desquelles on tire quelques finances.

Mon: le Conte de Montgommery est de l’autre bord de la riviere de la Garonne tenant tout le pais de la jusqs en Bearn et jusques a Lengon, et au hault de la riviere jusqs a Haultvillar qui de son coste amasse le plus de finances quil peut. Il ny a point dennemys qui facent teste, ou donnent empeschemt. Ilz se tiennent clos & couverts dedans les villes et laissent la campaigne libre aux dictzsrs Princes. Mons. le Maral Danville se tient a Tholose, et monsr de Montluc a Agen. Ilz ont des forces mais separees & mal unies de voluntez et de lieux. Le Sr de la Vallette avoit este envoyÉ pour les rassembler et s’essayer de faire plus que lesditz Srs Danville et Montluc mais il s’en est retournÉ sans rien faire.

Monsr de Pilles et ceux qui estoient dedans St Iehan sont venuz au camp bien sains et gaillards, ayans soubstenu le siege tant que les pouldres ont durÉ & faict actes aussy belliqueux & magnanimes qui se sount faictz de notre cage en siege de ville.

Il avoit este faict ung pont a batteaux sur lad. riviere de la Garonne sur lequel hommes, chivaux charettes et artillerie avoient passÉ huyt jors durant, mais tant par la rive des eaux que par la faulte dung qui estoit alle prendre ung moulin des ennemys por lamener aud. port de Ste Marie. lad. moulin luy est eschappe et a choque et rompu led. pont. Si est ce quon y a depuis donne tel ordre quon ne laisse de passer.

Il y a plusrs advertissements quil y a quatre mil Espaignolz a la frontiere d’Lespaigne & que le Prince Daulphin s’en va les trouver avec une troupe de cavalerie por ler faire escorte.

Mr de Lavauguyon est venu entre les deux rivieres de la Dordogne et du Loth avec vingt cornettes de cavalerie pour tenir les passages desdictes rivieres. doubtant que Messrs les Princes les veillent repasser, mais cela na empeschÉ le Sr de Pilles de passer le Loth, et saprocher desdictes cornettes, esperant les reveoir de plus pres en brief.

Les reistres des dictz seigneurs Princes ont receu ung payement, et son, si bien satisfaictz et contens que jamais ne fut veu une plus obeissante nationt. Ilz sont partie dela la riviere auec M. le Conte de Montgommery et partie decha, ne faisans difficulte de se separer et recevoir le commandant de tous ceux quil est ordonnÉ et d’aller en tous lieux ou il ler est commande.

Mons. le Conte de Mansfeld faict infiniz bons offices tous les jors, esquelz il monstre ung zele a ceste cause avec une magnanimitÉ, de laquelle il ne cede a person quelconques. Et ne fault doubter que Dieu ne layt envoyÉ pour ung tresgrand bien et necessaire comme aussy le Conte Ludovic de Nassau prince tresvertueux et fort advisÉ.

Quand a la negotiation de la paix, les admis de la Rochelle portent que ung moys durant le Roy et la Royne ont souvent envoye devers la Royne de Navarre pour l’exhorter a entendre au bien de la paix et haster les deputez, lesquelz ont longuement differÉ a cause des difficultez qui ont este mises en avant tant por le peu de seurete quon trouvoit aux passeportz qui estoient envoyez de la partie de lers majestez, que por la distance du lieu, ou le pourparte de lad. paix estoit assignÉ et ordonnÉ, qui est la ville d’Angiers, en laquelle a Cort se retrouve a present.

Finalement leurs majestes ont renvoyÉ autres passeportz, et depeschÉ le sr du Croq ler me d’hostel, pour conduire lesdictz deputez, lesquelz furent nomez au conseil tenu a la Rochelle le xme de Ianvier, ascavoir, les srs de Beauvoir la Nocle lieutenant de feu Mons. d’Andelot, Cargeoy gentilhomme de Bretaigne, Compain chancelier et la Chassetiere Brodeau secretaire de la Royne de Navarre. Le Sr de Theligny est aussy des deputez, mais avec sauf conduit pour et retourner quand bon luy semblera et besoing sera, pour raporter noles de lad. negotiation a lad. Dame Royne et a Messeigneurs les Princes et Mons. l’Amiral selon les occurrences.

Et encore qu il semble que le Roy desire la paix et quon ayt advis quil la veult faire a quelque pris que ce soit, si est ce que pour le peu de foy et seurete quon a esprouve par deux foys en celle qui a este faute, on est resolu de la faire a ce coup avec laide de Dieu bonne, asseuree et inviolable. Et a ceste fin on a baille aux dictz deputez ung pouvoir si restraint quilz ne peuvent rien conclure sans premier avoir ladvis de lad. dame Royne desdicts Srs Princes et dud. Sr Amiral, et jusqs a ce quil ayt este par les susdictz dame Princes et Srs arreste. Ce qui ne se fera sans pallablement avoir surce le conseil et deliberation de nos confederez et de ceux qui nous ont favorise, aide et secouru en ceste cause comme il est raisonable, et a fin de pouvoir mieux asseurer lad. paix; esperans que en y procedant de ceste facon et establissant le pur service de Dieu par dessus toutes choses il honora les actions de ceux qui y seront employez.

Au reste la charge desdictz deputez consiste en trois points ascavoir la liberte des consciences et exercice de la Religion sans distinction de lieux ou personnes. La seurete & protection de nos vies et personnes & la restitution de biens honneurs charges, estatz et dignites.

Ceux qui sont hors de ce Royme quon a resolu dadvertir premier que de conclure aucune chose sur le traicte et pourparte de la paix sont dune pt les princes D’allemaigne et mesmes monsier le Prince d’Aurenge, et dautre pt Monsier Le Caral de Chastillon par ce quil y a eu si estroictes promesses et obligations faictes par ceux qui ont en pouvoirs de Messeurs les Princes, quil a este trouvÉ raisonable de ne rien faire sans le commun advis de tous ceux qui sont participans en ceste cause et qui lont favorisee.

Le Baron de la garde se vante desja si la paix se conclut de faire ung voyage en Escosse avec ses galeres.

[Not signed]

[Not addressed]

[Endorsed in Cecil’s hand] Ianvar 1569

Extract of letters from Rochelle &c.


APPENDIX XVIII

[P. 387, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CVIII, No. 359

[Catherine de Medici to the duke of Anjou]

[1569, September 10]

Extraict de la lettre de la Royne escritte de sa propre main a Monseigneur le Duc du dixme Sepre Dclxix escritte au Plessis les Tours.

Mon filz, Sanger irent tout a ceste heure darriver de vostre frere par lequel nous a mande la bonne et utile nouvelle de l’heureux desassiegement de Poittiers avec ung tresgrand honeur de monsr de Guise et de tous ceulx qui y estoient pour le grand et notable service quilz ont fait a Dieu au roy et a ce royaume et de vostre frere de les avoir si bien secouruz qen faisant semblant dassieger Chastellerault et de donner ung faulx assault il a fait a quil vouloit et pourquoy le roy lavoit envoye et a ceste heure il regardera de mettre peine dabreger toute ceste guerre que avec layde de Dieu il mettra bien tost le repoz en ce royaume et me semble que jamais ny eust plus doccacion de remercier Dieu et le continuer de prier a fin quil nous mette hors de tant de maulx.

[No signature]

[No address]

[Endorsed] Copie de la lettre de la Royne a Monseigneur le Duc.


APPENDIX XIX

[P. 389, n. 4]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CIX, No. 444

[Norris to Cecil]

Right honorable————The Admirall hathe lately written to the Capen of la Charite that praise be givin to Gode he maye now joyne wth the vicountes at his pleasr & that he hadd forces sufficient to make hedd to his Ennemis, Praying the Governor to loke carefully to the places on the frontiers & provide all thinges necessarie for the commyng of Monsr de Lizy, withe the Armey of Allemagnes whiche puttithe these in great feare & use all meanes to treat a Peax that possibly the can. Wrytten at Tours thise 19th of December 1569.

Yor honours ever assuride to commaunde

Henry Norreys

[Addressed] to the Right Honorable Sr William Cisill Knight principall
Secretarie to the Quene’s most Excellent Maiestie & of hir
highnes preavy Cownsell.

[Endorsed] 19 xbr 1569
Sr Henry Norreys to my mr
from Tours.


APPENDIX XX

[P. 392, n. 2]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXI, No. 580

Double de la responce faicte par le Roy aux arcles presentez a sa Mate par les deputez de la Roine de Navarre.

Le Roy ayant entendu ce qui luy a este exposÉ de la part des deputez de la Roine de Navarre des Princes de Navarre de Conde Srs Gentils-hommes & autres de toutes qualitez qui sont avec eulx les treshumbles requestes faictes a sa Mate de leur donner la paix avec les seuretez qui sont en son pouvoir pour les faire jouir du benefice dicelle. Ensemble les submissions qui luy ont este faictes de luy rendre lobeissance & fidelitÉ quilz lui doibvent Sadite Mate pour la singuliere affection quelle a tousjours portÉe a la Roine de Navarre Princes de Navarre & de Conde pour la proximitÉ de sang dont ilz luy appartiennent. Le desir quelle a de la conservacion de ses subgectz speciallement de sa noblesse pour monstrer a eulx & a tous les dessusditz son affection & clemence paternelle & royalle envers eulx et la voluntÉ quelle a de voir ses subgectz ensemble revinz soubz son obeissance & son royaulme en repos de troubles qui y sont de present leur a accordÉ pour parvenir a une bonne syncere & entiere pacification desditz troubles les choses qui sensuyvent.

Car les treshumbles reqtes presentees a sa Mate de la part de la Royne de Navarre et de Messeigneurs les Princes il est manifeste que le but de lad. dame et desd. Seigneurs Princes n’est et ne fut onques d’oster au Roy sa couronne comme ilz ont estÉ calumniez, mais d’entretenir le vray pur et libre service de Dieu, come le Roy suyvant la reqte des estatz la accordÉ a tous ses subgectz.

Nous sommes persuadez de la bonne affection que sa Mate a portee a la Roine de Navarre et a Messieurs les Princes au paravant que ceulx qui aujourdhuy soubz le nom du Roy oppriment le Royaulme eussent chassÉ d’aupres de sa personne tous ses meilleurs et plus loyaux conseillers et mesmes qu’au paravant ces dernieres troubles nonobstant les fausses accusations calumnies et impostures dont on avoit charge lad. Dame Roine et Messieurs les Princes, ce neantmoins n’avoient tant sceu faire ceulx de Guyse que de faire oublier a sa Mate son bon naturel, tellement que personne na doubtÉ si sa Mate se fust conduicte selon sa bonne inclination que sa bonne affection ne se fust tousjours monstree en leur endroict et eussent este traictez comme bons et prochains parens loyaulx subgectz et tresobeissans serviteurs. Toutesfois il est cogneu notoirement que par les mauvaises praticques desquelles ont use ceulx qui sont aupres de sa Mate lad. dame Messieurs les Princes, les Srs Gentils-hommes et autres estans a leur suyte ont este beaucoup plus cruellement traictez que les poures Chrestiens qui tombent entre les mains des Turcqs et Infidelles.

Ceulx de Guise ont assez faict de preuve de la bonne affection quilz ont a la conservation des subgectz de sa Mate, quand par les secrettes Intelligences quilz ont avec la maison Despaigne et speciallement avec le Duc d’Albe depuis huict ans en Ça ils ont faict mourir la meilleure partie de la noblesse et autres subgectz de lune et lautre religion et mesmement les plus loyaulx & affectionnez au service de sa Mate. Et quant a aymer la noblesse il est certain que ce sont ceulx qui la haissent et craignent le plus et apres eux les gens de lettres comme ceulx qui naturellement sont ennemys de la tyrannie, et de lusurpation quilz ont voulu faire de la couronne et en particulier des comtez d’Aniou et de Provence, et que ne promections jamais lalienation de la souverainctÉ de Bar, que ceulx de Guise ont essaie de praticquer depuis la mort du Roy Henry plusrs fois et on scait encores ce quilz ont faict dernierement. Et quant au repos public il est certain que la paix et le Cardinal de Lorraine ne peuvent loger en ung mesme royaulme.

Premierement que la memoire de toutes choses passÉes demeurera esteincte & supprimÉe comme de choses non jamais advenues. Quil ne sera loizible ne permis en quelque temps ne pour quelque occasion que ce soit den faire jamais mention ne procÉs en quelque court jurisdiction que ce soit ne ailleurs, et a ceste fin sera imposÉ silence a ses procureurs generaulx en toutes ses courtz de parlemens & leurs substitudz, sera aussy defendu a toutes personnes princes d’en renouveller la memoire ny en faire reproche sur peine destre puniz comme infracteurs de paix & perturbateurs du repos public.

Semblables choses nous ont este promises deux foix mais les courtz de parlemens et autres juges infÉrieures n’ont laisse de faire mourir ceulx quilz ont peu apprehender, le peuple a massacre par tout ou ils a estÉ le plus fort, les assassinats ont este tous publics, de justice ils ny en a point eu les injures plus grandes que jamais ce mot de rebelle a este familier en la bouche des Gouverneurs des Provinces et singulierement des soubz Gouverneurs dont la France est infectÉe, et consequemment des pctis, partant pour effectuer ceste promesse est de besoing que sa Mate pourveoie a la justice et a son prive conseil comme elle seulle le peult et doibt faire autrement ces promesses sont trappes et pieges.

Que tous arrestz sentences jugemens & procedures faictes en quelque Court et devant quelques juges que ce soit durant les presens troubles & aux precedens pour raison des choses passees durant ou a cause desditz troubles a lencontre des dessusditz ou aucuns deceulx seront mis a neant cassez & revoquez.

Il nest rien si naturel que tous affaires soyent dissoutes par le moyen quel les ont este assemblees et partant est de besoing que les courtz qui ont faict la playe facent la guarison donnans arrestz et sentences contraires a leurs premiers arrestz et sentences, aillent en personne despendre les effigiez et ossemens des executez ou en effigie ou apres leur mort pour le moins en semblable sollemnitÉ quilz les ont executez comme il fut faict a Rouen en la personne des seigneurs de Harcourt et de Granville. Et quant a ceulx qui ont este executez de faict que punition exemplaire soit faicte des Iuges qui ont este autheurs de telles sentences mesmes contre le vouloir et intention du Roy et que les heritiers des defunctz prennent leurs interestz sur les biens desd. criminelz.

Quilz ou aucuns d’eulx ne pourront jamais estre recerchez pour raison des praticques ou intelligences quilz pourront auoir eves avec Princes Potentatz Communautez ou personnes privees estrangeres ny a cause des traictez ou contractz quilz pourraient avoir faictz ou passez avec eulx pour raison des choses concernans lesdictz troubles & dependances diceulx dont le Roy les a entierement deschargez et leur en baillera toutes tres & seuretez qui seront a ceste fin necessaires en la meilleure & plus autentique forme que faire se pourra.

Ce seroit a ceulx de Guise a prendre lettres d’abolition pour avoir eu secrettes praticques avec les antiens ennemys de la couronne, les avoir mis dedans le Royaulme pour parvenir a leur damnable desseing dusurper le Royaulme et au contraire ceulx qui en une extreme necessitÉ ont eu recours a leurs antiens amys et confederez pour secouer ce joug et mainitenir le Roy et la Couronne meritent toutes sortes de louanges et de recognoissance pour leur grande valleur & pour tant de pertes.

Que par le benefice de ceste paix tous les dessusditz seront remis & reintegrez en leurs honneurs & biens pour diceulx jouir eulx leurs enfans heritiers successeurs ou ayans cause paisiblement et sans aucun empeschement.

Cest article ne peult avoir lieu si ce que est dict cy dessus sur larcle 3 nest execute. Item puis que ceulx qui ont tuÉ de sang froid Monseigneur le Prince de CondÉ et contre la loy de la guerre. Ceulx qui ont emprisonne Monsieur d’Andelot et ce trahistre qui a tuÉ le sr de Mouy ont este hault esleuez et renumirez Messieurs leurs enfans ne peuvent estre remis en leurs honneurs sinon que punition exemplaire soit faicte de si pernicieux hommes de leurs complices & adherens que si Dieu mesmes a desja faict la vangeance d’aucuns (comme il la faict) si leur memoire nest condamne.

Et pour gratifier particulierement lesditz Princes & ceulx de la noblesse qui auront estatz charges & pensions de sadite Mate le Roy les remectra en sesditz estatz charges et pensions pour en jouir ainsy comme dessus est dit.

Cest article ne tend qu’a diviser les grands davec les petis pour les opprimer les ungs apres les autres.

Et quant au faict de la religion le Roy, leur permectra de demeurer & vivre paisiblement dedans son Royaulme en entiere libertÉ de leur conscience sans estre recerchez en leurs maisons ny les abstreindre a faire chose pour le regard de ladite religion contre leur voluntÉ. Et encores pour plus grande seuretÉ sadite Mate leur accordera deux villes lesquelles le sr de Biron leur nommera, dedans lesquelles ilz pourront faire tout ce que bon leur semblera et quilz vouldront sans estre recerchez. Et neantmoins en chascune desdites villes sadite Mate aura ung Gentilhomme capable & ydoine pour avoir loeil a ce quil ne soit faict chose qui contrevienne a son auctoritÉ & repos de son Royaulme et qui mainctienne ung chacun en paix et repos. Ne voulant sadite Mate quil y ayt au reste de tout son Roiaulme aucun ministre ne quil soit faict autre exercice de religion que de la sienne.

Dautant que cest arcle est le noud de la matiÈre il est aussy captieux en toutes ses parties.

PremiÈrement il est couchÉ si a propos quon ne scavoit recueillir sil s’entend seulement des Princes et de la noblesse oubien generallement de tous. Et on scait comment on sest servy par cydevant de telles facons de parler.

Secondement il y a de la contradiction manifeste en ce quil est dict expres, quil y aura entiere libertÉ de conscience et neantmoins quil ny aura point de ministres en France.

Tiercement de limpossibilitÉ, car quelle peut estre la libertÉ de la conscience ou il n’y a point dexercice de religion? Le Cardinal de Lorraine pense que liberte de conscience et stupidite de conscience soit ung. Or la liberte de conscience est en la libertÉ de la foy qui est en Christ comment se peut engendrer entretenir et augmenter la foy que par la parolle delaquelle estans privez il ne reste aucune libertÉ. Le Cardinal se trompe en ce quil pense que la libertÉ gise a avoir congÉ de n’aller point a la Messe, de n’aller point aux pardons et choses semblables, mais la liberte de la conscience ne gist point a ne point faire ce qui est mauvais, mais a faire ce qui est bon. La verite dict qui oyt ma parolle et qui la mect en effect est bien heureux. Il sensuyt doncq que qui ne loyt point est malheureux Il ne dit point qui ne va point a la Messe. En somme notre liberte nest point composee de negatives, mais fondee sur propositions affirmatives quil fault faire. Item si le Cardinal ne peut comprendre quelle est ceste libertÉ des Chrestiens, comme il ne peult ne luy ne quiconques soit en ce monde sil n’est regendre denhault, au moins peult il bien entendre que quand nous n’avons moyen de contracter mariages, baptizer les enfans, et enterrer noz mortz que nous n’avons aucune libertÉ en noz consciences, mainctenant quil me dise comment (ayans en horrer les actes de la papautÉ) nous pouvons faire ces choses estans privez du ministere de la parolle de Dieu, et consequemment de pasteurs legitimes, mais il semble que nous sommes comme luy cest adire que la religion ne nous est que jeu et que nous serions contentz que tous le monde vinst en Atheisme comme il est certain que si cest arcle avoit lieu avant peu de temps la France seroit pleine de Payens et en peu de temps il seroit a craindre comme desja il est de trop, que ce mauvais conseil ne fust dommageable a ceulx qui l’ont donnÉ et mesmes a tout lestat en general.

Quartement, cest arcle est ung piege pour attrapper tous ceulx qu’on vouldra exposer a la mercy dung juge de village, car jusques on sestendra ceste libertÉ? Si ung homme prie soir et matin ou a quelque autre heure du jour, on dire quil aura faict acte de ministere comme on trouvera desja assez de gens condamnez voire a la mort et executez pour avoir prie Dieu, si on chante ung pseaume en sa maison ou en sa bouticque on en sera recerchÉ car on dira comme il a estÉ desja souvent juge que cest autre exercice que de la religion du Roy cest adire de ceulx qui sont prez de sa personne qui toutesfois nen ont point du tout. Si on lit en la bible ou en quelque bon livure si ung maistre apprend a ung enfant a lire dedans ung nouveau testament, si on luy apprend son oraison en francoys on sera en peine. Brief, accorder aux hommes une telle libertÉ de conscience est autant comme qui osteroit les fers a ung homme et neantmoins on luy osteroit aussy tous les moyens de recouvrer pain et vin et le laisserait en mourir de faim.

Finallement quant aux villes qui nommera le Sr de Biron, on verra quils nommera ou des bicocques ou sil nomme de bonnes villes que ce sera pour praticquer de les aliener de la cause commune soubz lumbre de quelque promesse; mais quoy quil y ayt, comment se peult accorder que dedans ces villes on fera ce quon vouldra, et quil y ayt ung Gentilhomme qui y commande, il est aise a juger que mectre ung homme de Commandement dedans une place, cest lavoir a se devotion toutesfois et quantes et quand cela ne sera point, quest ce que deux villes en France quelques grandes et fortes quelles puissent estre les forces estans une fois rompues et divisees, et mesmes en ung si grand Royaulme quelle commodite pourraient apporter deux villes a ceulx qui en seraient infiniment eslougnez, mais le but de tout cela est faictes comme en lan 1568, et on vous traictera aussy de mesmes.

Et quant aux offices de justice finances & autres inferieurs actendu que depuis la privation faicte diceulx par decretz & ordonnances de justice suyvant les edictz du Roy autres ont estÉ pourveuz en leurs places et sont aujourdhuy en exercice diceulx. Que largent qui en est provenu a este despendu & emploie pour soustenir les fraiz de la guerre le Roy ne les peut aucunement restituer ne retracter lexecution de ses edictz pour ce regard Actendu mesmes les grandes plainctes & demandes que font ceulx du clerge de sondict Royaulme & autres ses subgectz catholiques pour avoir reparation du dommage par eulx souffert tant en leurs biens qu’en la desmolition des eglises et maisons du patrimoine dicelles par tous les endroictz de sondit royaulme a lencontre de ceulx qui ont faict lesdites demolitions & dommages. Ausquelz ne pourrait justement desnier de faire droict & justice a lencontre de ceulx contre lesquelz ilz vouldroient pretendre sil falloit entrer en cognoissance de cause et reparation des dommages souffertz dune part & dautre.

Il ne s’est jamais veu et ne se peult faire sinon par une tirannie extreme (ce que nous n’estimons pas que sa Mate face jamais) qu’en France les officiers n’ayant forfaict soient deposez de leur charge, si que quand les Roys lont voulu procurer les particuliers ont tousjours en droict gaigne leur cause contre les Roys mesmes. Et quant a largent despensÉ il y a assez de moyens recouvrer argent par la vendition des biens temporelz des ecclesiastiques Car puisque nous ne sommes point autheurs des troubles, ains deffendeurs en necessitÉ extreme, que ceulx qui se pouvoient bien passer de la guerre et vivre en paix, en leurs maisons, puis quilz ont tant desirÉ la guerre quilz ne cornoyent entre chose doibvent aussy en porter la folle enchere comme encores silz ne nous font autre raison nous esperons que Dieu la nous fera et en briefe. Que si il estoit question d’entrer en compensation il se trouvera que nous avons souffert infinies pertes plus que les autheurs des troubles, en quoy quil y ayt tant de gens et bien meurdriz par des juges et officiers massacrez par le peuple depuis la derniere pacification tant de femmes violees par les gens de guerre et mesmes des plus remarquez qui cela surpasse toute perte & que toutes fois nous esperons que Dieu ne laissera pour impuny quoy que les vivans en rien ne regardans point aux jugemens quil en a desja faictz sur les plus mauvais d’entreulx qui se jouoient ainsy de son Nom de Mate glorieuse.

Voulant sadite Mate pour lobservation des choses susdites avec toute bonne foy & synceritÉ leur bailler toutes leurs seuretez qui sont en son pouvoir et quilz luy vouldront honnestement & raisonnablement requerir lesquelles seuretez le Roy fera esmolloguer & passer par ses courtz de parlemens & autres juges quil appartiendra.

Les bons subgectz (telz que nous sommes) n’ont point acoustumÉ de demander les formes de seuretez cest a sa Mate de nous les donner bonnes et asseurees, et puis quil na este en sa puissance de nous garder sa foy il nous donnera sil luy plaist les moyens de nous garentir contre ceulx qui la vouldroient enfraindre en notre endroict, et quant a ses courtz de parlemens nous ne pensons pas que pendant quelles serons composees de telles gens quelles sont quil nous garde foy et administre justice veu quilz sont noz parties formelles.

Veut et entend sadite Mate que les dessusditz reciproquement pour luy rendre la fidele obeissance quilz luy doibvent ayent a se departir de toute alliance, confederation, et association quilz, ont avec les Princes Potentatz ou Communautez estrangeres hors du Roiaulme pareillement de toutes intelligences praticques & associations quilz ont dedans & dehors icelluy.

Quilz ne feront aucunes assemblÉes contribution ne cullettes de deniers sans expresse permission du Roy declarÉe par ses lettres patentes.

Quant a ces deux arcles sa Mate scait que nous n’avons rien promis que nous n’ayons tenu ce que nous ferons encores la paix estant bien asseurer.

Quentieront & feront sortir hors sondit Roiaulme dedans ung moys apres la conclusion de ladite Pacification par le chemin qui leur sera prescript par sadite Mate sans foulle ne oppression de ses subgectz tous estrangers estans a leur service, et conviendront avec eux de leur paiement a leurs propres coustz & despens. Et a ceste fin leur donnera le Roy telle permission quil sera besoing pour entr’eulx leuer les sommes qui leur seront necessaires.

Cest arcle est impossible en toutes ses parties, car les estrangers ne peuvent en ung mois se retirer, ilz ne peuvent ny ne doibvent sortir par le chemin qui leur sera prescript sinon quilz veulent se precipiter eulx mesmes a leur mort, ce que nous ne leur conseilleront jamais, plustost choisirons nous de mourir avec eulx. Et davantage ilz sont assez fortz pour se faire voye par ou bon leur semblera. Si nous promectons que les subgectz de sa Mate ne soient point foullez cest une trappe, car nestant aucunement en notre puissance de laccomplir ceulx de Guise diront que nous avons rompu la paix. Il ne nous est non plus possible de les paier de noz deniers particuliers car la cruautÉ de noz ennemys nous a ostÉ tous les moyens que nous avions au paravant et mesmes dedans ung mois une telle cuillette ne sa pourrait faire et quand elle le seroit il nous souvient comment nous fusmes traictez a Auxerre et qui est le pis les particuliers ne vouldront contribuer, se souvenans bien comme ilz ont estÉ traictez pour avoir contribuÉ aux troubles precedens suyvant les tres patentes de sa Mate.

Laisseront aussy les armes et separeront toutes leurs autres forces tant de pied que de cheval par mer & par terre se retireront chacun en leurs maisons qon bon leur semblera incontinent apres la conclusion de ladite paix pour la ou ilz seront vivre paisiblement.

Les seuretez de la paix estans bonnes se departiront voluntairement des armees, mais ilz se ressentent de plus de dix mil hommes des leurs qui ont estÉ cruellement meurdriz aux derniÈres troubles obeissans a ung semblable article que cestuy. Partant il est necessaire que sa Mate y pourveoie.

Remectront entre les mains du Roy ou de ceulx quil commectra les villes chasteaux & places quilzdetiennent pour le present et en feront sortir les forces quilz y ont y dÉllaissant semblablement lartillerie & autres munitions qui sont en icelles, au pouvoir de ceulx qu’ordonnera sadite Mate.

Et generallement restitueront de bonne foy a sadite Mate ou a ceulx quil commectra toutes les choses a elle appartenantes qui se trouveront encores en nature soit es villes & places quilz tiennent ou autres lieux quilz soient ou par mer ou par terre. Faict a Angiers le iiije jour de Feburier 1570. Ainsy signe CHARLES et au dessoubz De Laubespine.

Quant a ces deux arcles la paix estant asseuree feront ce quilz promectront. Toutesfois lexperience a monstre a Orleans, Auxerre, Autun, Vallence, Montpellier et autres villes comment sil ne plaist a sa Mate de pourveoir a lestat de gouverneurs de gens dautre humeur que ceulx qui ont este commis au gouvernement des places depuis les secondes troubles il seroit beaucoup plus expedient aux poures habitans des villes de mourir vaillamment a la breche que de voir devant leurs yeulx les horribles meschancetez quilz ont veues, et qui sont telles que nous avons honte seullement de les nommer.

[Not signed]

[Endorsed in Burghley’s hand] 8 Martii 1569 (1570).
Respons to the articles of the
fr. Kes answer to the Q. of
Navarrs Deputees.


APPENDIX XXI

[P. 396, n. 2]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXV, No. 990

Distribution des gouvernementz d’aulcunes Provences en France derniÈrement faict par les Protestantz et Premierement

Le Segneur de Montbrun general pour le pais de daulphine et Provence, Monser de St Romain general pour le duche de Nismes, Montpellier. Mande, Vivaretz, Uses, et le puis avec 600 livres en pention per chascun moys 200 harquebusiers et trois cornettes de Cavallerie.

Le vicounte de Paulin pour les duches d’alby, Castres, St Pol, Carcassonne, Narbonne, Bessiers, Aix et Lodesve.

Le Sr de Serignac Montauban et tout le pais bas, Quercy, Agenois, diocese de Thoulouse, Rioux, La Nur Mereboix et Albert.

Le Cap: de Guynieres pour les dioceses de Palmes Costrance Comiges, et toute la counte de Foix.

Le Baron darroy les pais de Ricaon, Besomiris, Cascogne et Armignac.

Le Viconte de Pimal toute la seneschalce d’avergne.

Le Visconte de Gordon Loyer et le hault guibry Limosin et leurs adjacentes.

Laissant lentier sang aux Srs de la Noe et de Montgomery des affaires qui concerneront la Rochelle lesquieux pourvoieront de choses aux gouvernementz des paix de Guienne, Poictou, Torenne, Le Meine, Bourgoigne, Bretaigne, Normandie et autres adjacentes.

A este en oultre ordonne par l’assemblee generalle desdits protestantz que chascun desdict chefs comandiria en son departement quilz prendrent tous les deniers du Roy. Item tous les revenus des ecclesiastiques cotiseront de gre ceulx de la Religion selon l’exigence des affaires, et les Catholiques de gre ou de force, et contrainderont le solvable pour insolvable.

[Not signed]

[Endorsed] Distribution de provences
par les protestans.


APPENDIX XXII

[P. 399, n. 1]

ITINERAIRE DE MONTGOMERY EN GASCOGNE

Pendant L’Annee 1569[1770]

8 juin. Quitte Nontron, nanti des pleins pouvoirs de la reine de Navarre (France protestante).

21 juin. Arrive À Castres et y organise l’expÉdition du BÉarn.

27 juillet. Part de Castres À midi pour se rendre en BÉarn (MÉmoires de Jacques Gaches. Lettre de Montgomery À Jeanne d’Albret).

28 juillet. Occupe MazÈres, en Foix, et traverse l’AriÈge (MÉmoires de J. Gaches.)

Il franchit l’AriÈge probablement au pont d’Auterive, puis le Salat. Il Était le ier aoÛt À Montbrun; le 2, ayant passÉ sans encombre la Garonne au pont de Miramont (Courteault, Blaise de Montluc, p. 544).

2 aoÛt. Pille Saint-Gaudens (Durier, Huguenots en Bigorre).

5 et 6 aoÛt. Traverse la plaine de Tarbes et loge À Pontac, le 6 au soir (ibid.; Bordenave, Histoire de BÉarn, p. 259).

7 aoÛt. Passe le Gave À Coarraze (Bordenave, loc. cit.).

9 aoÛt. Entre À Navarrenx (Lettre du 11 aoÛt).

11 aoÛt. Quitte Navarrenx et arrive sous les murs d’Orthez vers midi (Bordenave, p. 266; Lettre du 11 aoÛt).

12-14 aoÛt. AssiÈge Orthez.

15 aoÛt. Signe la capitulation.

16 aoÛt. Occupe la ville, oÙ il a une entrevue avec le comte de Gramont (Bordenave, p. 276).

18-19 aoÛt. Prend Artix et fait massacrer les frÈres mineurs du couvent (ibid., p. 280).

22 aoÛt. Fait rendre des actions de grace À Pau (ibid., p. 280).

23 aoÛt. SÉjourne À Pau (Lettre À Jeanne d’Albret).

24-29 aoÛt. Oleron, Mauleon de Soule.

30 aoÛt. Entre en Bigorre, par le Vic-Bilh.

31 aoÛt. Traverse Maubourguet.

1er septembre. S’empare de Tarbes et met tout À feu et À sang (Durier, Huguenots en Bigorre).

2-4 septembre. A Tarbes.

5 septembre. Quitte cette ville (Lettre À Jeanne d’Albret), pour aller en Chalosse (Bordenave, p. 286).

6 septembre. Occupe et ranÇonne Marciac (Lettre).[1771]

7 septembre. Entre À Aire-sur-Adour (Lettre).

11 septembre. A Grenade-sur-Adour (Lettre).[1772]

12-18 septembre. Capitulation de Sainte Sever (Bordenave, p. 287) et Mont de Marsan vers Montault et Mugron delÀ l’Adour (Courteault p. 553 n. 2).

19 septembre. Traverse Amou (ibid.).[1773]

20-28 septembre. A OrthÉz (Courteault, p. 555). Va À Navarrens, ou il ordonne l’exÉcution de Bassillon, gouverneur de cette ville.

28 septembre. Arrive À Salies de BÉarn (Lettre).[1774]

1-6 octobre. SÉjourne À Salies, oÙ il rÉorganise la justice.

10 octobre. Ouvre le synode de Lescar et part pour la Bigorre.

13 octobre. Occupe Betplan (Huguenots en Bigorre).

14-17 octobre. Etablit son camp À Lahitole (ibid.).

18 octobre. Quitte Lahitole et se dirige vers Marciac (ibid.).

21 octobre. Arrive À Nogaro (Lettre), qu’il pille et brÛle (Huguenots en Bigorre).

22 octobre. Traverse Eauze (Comment.).

3 novembre. Occupe Condom (Huguenots en Bigorre), d’oÙ il Écrit aux consuls d’Auch.

3-17 novembre. Fait des courses dans l’Armagnac; menace Auch et Lombez; ravage Samatan (ibid.).

17 novembre. Rentre À Condom (Dupleix), d’oÙ il Écrit aux consuls de BagnÈres (Huguenots en Bigorre).

DÉcembre. Faict sa jonction avec l’armÉe des princes.


[P. 402, n. 1]

ARCHIVES NATIONALES

K 1,515, piÈce No. 23 A

[Montauben, janvier 1570.]

[Au dos] Proclamation des Rebelles de France.

De par Messeigneurs les Princes de Navarre et de CondÉ.

Il est tres expressement commandÉ et enjoinct a tous gentilzhommes, capitaines, soldatz faisans profession de la religion reformÉe non enrollÉs soubz les enseignes et compaignies retenues pour la garde et deffence des villes tenues soubz l’obeyssance du Roy et desdictz Sieurs Princes, de in continent et sans delay se rendre en leur armÉe pour y estre employez au service de Dieu et du Roy sellon leur degrÉ et quallitÉ, et ce, sur peyne d’estre tenuz pour ennemys de la cause de Dieu et de la religion. Enjoinct aux gouverneurs des villes ou ilz seront sans expresse licence desdictz Srs Princes, d’iceulx faire vuyder et desloger promptement, deffendre leur estre baillÉ logis ne vivres et les soldatz desvalizÉs et desgradÉs de leurs armes et chevaulx. Sy ont lesdictz Sieurs Princes estroictement deffendu et inhibÉ a toutz capitaines, soldatz et aultres estans de la presente armÉe de brusler, desmolir ny ruyner aulcuns chasteaulx, maisons ne ediffices apartenans aux gentilzhommes de quelque religion qu’ilz soyent, ne aussy des paisans et peuble estans ez bourez et villages du plat pais. Et d’aultant que les Courtz de Parlement et aultres officiers de la justice et conseil des villes, principalement ceulx de la ville de Tholouze se sont renduz, par une hayne trop cruelle et incapable, refracteurs, voyre directement oppozÉs À la publication et entretenement de la paciffication dernierement establye en ce royaulme, jusques À faire mourir inhumainement et ignominieusement le Sieur Rappin, maistre d’hostel du Sieur feu prince de CondÉ, nostre tres chere et tres amÉ oncle et tres honnorÉ seigneur et pere, contre toute foy et seuretÉ publique a luy octroyÉe tant par le edict de paciffication que par expres sauf conduict et passeport a luy baillÉs especiallement par Sa MajestÉ aux fins d’apporter et faire publyer ledict edict de la paciffication; oultre le cruel meurtre contre les loix et debvoirs de la guerre commis en la personne du baron de Castelnau et aultres gentilzhommes, capitaines et soldatz prins en guerre durant les troubles. Lesdictz Sieurs Princes, pour reprimer et faire cesser de leur pouvoir telles inhumanitez non ouyes entre les plus barbares nations de la terre, et, par le chastiment des perturbateurs de la paix et foy publicque, parvenir À quelque tranquillitÉ stable entre ceulx qui dÉsirent la seuretÉ et conservation de cest Estat et coronne de France, ont habandonnÉ en proye, pillage et feu toutes maisons, ediffices, bestail, meubles, danrÉes et biens quelzquonques qui se trouveront appartenir aux presidents conseilliers de ladicte Court de Parlement de Tholouze et aultres lieux, justiciers et administrateurs et generallement officiers de ladicte ville, pappistes ou atteistes; et pour cest effect permis aux capitaines, soldatz et aultres quelzconques estans en ceste armÉe uzer de tous lesdictz actes d’hostillitÉ À l’endroict des dessusdictz. Deffendant tres expressement mesfaire en aulcune faÇon, ains conserver de tout leur pouvoir les maisons et biens appartenans À ceulx qui font profession de la religion reformÉe, de quelque qualitÉ ou condition qu’ilz soyent. Et, affin que nul ne puisse ignorer lesdictes deffences et provision, ensemble les causes et occasions d’icelle, ont volu ces presentes estre cryÉes a cry publicque tant en la ville de Montauban que en la presente armÉe.

Faict À Montauban, au mois de janvier mil cinq cens soixante dix.


APPENDIX XXIV

[P. 412, n. 2]

ARCHIVES NATIONALES

K 1,515, piÈce No. 68

[11 mars 1570.]

[Au dos, propria manu] Lo que se dixo de parte de los Principes de Bearne y Conde a Biron.

Dicho y pronunciado a los XI de marÇo, a tres horas despues de mediodia, delante de Mosres los Principes y Almirante, gentileshombres y cabeÇas de lexercito de los dichos SeÑores Principes.

Mos de la CaÇe ha dicho a Mos de Biron que tenia mandamiento de todos los SeÑores y gentileshombres del exercito para dezirle:

Que, como ellos loan infinitamente a Dios por la gracia que ha hecho al Rey de le tocar el coraÇon e inclinarle a la paz tan necessaria, assi davan muy humildes gracias a Su Magestad de la buena voluntad que tenia de les estender sus braÇocs y abraÇallos como buenos y fieles subditos, mas, porque estiman y creen que la privacion de los exercicios de la religion es para ellos mas dura muerte que ninguna que se les pudiesse dar, supplican muy humilmente a Su Magestad les otorgue un medio con que acquieten sus consciencias para con Dios, al qual si se mostrassen desleales, Su Magestad no podria esperar que ellos le fuessen muy fieles, porque quien no es fiel Á Dios no lo puede ser Á los hombres, que no es libertad de consciencia estar sin palabra de Dios, sino una insoportable servidumbre, que si huvieran consentido de vivir en esta licencia llamandola libertad de consciencia, Su Magestad con razon devria tomar resolucion de no se fiar jamas dellos y de no los tener jamas en estima de hombres de bien.

Que Dios dize que sobre nosotros ha embiado la muerte, es a saber que cien muertes nos vienen mas a cuenta que alexarnos voluntariamente del derecho camino de la vida eterna.

En lo demas dize que ellos havian (con muy grande desplazer suyo) sido forÇados por muchas causas de emplear sus vidas por defender a los que avian sido sus defensores, cosa que no les devia ser imputada a mal, ni delante de Dios, ni delante de los hombres, sino solo a aquellos que contra justicia y contra las leyes han siempre oprimido sus consciencias y sus honrras y sus vidas. Al presente, dessearian por quanto su dever les obliga, podellos emplear en el servicio de Su Magestad y cumplimiento de su Estado, en prejuyzio de aquellos que se reyan de sus miserias comunes y esperavan dello provecho.

Por el particular de Mosr de Biron, el dize que todos sentian una grande obligacion para con el, por la buena intencion que mostrava al acrescentamiento del reposo publico, que si fuesse en su mano de le poder mostrar quanto lo estimavan, el veria en lo que tenian y estimavan aquellos que, como el, no dependian de alguna particularidad, mas de la sola voluntad del Rey y de la consideracion de la utilidad publica; que el Rey no podia hazer election de seÑor de su Corte mas agradable a toda la compaÑia ni mas proprio para la execucion divina entan sancta impressa, en la qual rogava a Dios le llegasse a effecto, de manera que ellos viessen presto un buen fin que fuesse a gloria de Dios y contentamiento de Su Magestad y reposo de sus consciencias y alegria de todos sus subditos.

Finalmente le dixo que ellos quedavan persuadidos que, como el avia valerosamente aventurado su vida en campaÑa por les hazer mucho mal sin razon, agora con razon el emplearia sus officios y buenos medios para les procurar el bien que desseavan, sin el qual podian menos passar que sin el pan que comian ordinariamente.

A loqual Mos de Biron respondio lo mas sabia y graciosamente que fue possible, dandoles siempre segundad del desseo que Su Magestad tenia de hazer paz, y representandoles el alegria que ternia de representar a Su Magestad las buenas razones que el les avia oydo, y hazerle testimonio del buen proposito en que todos en general y en particular estavan de querer dar a Su Magestad la obediencia que le era devida, y que este era solo el medio por el qual podia Su Magestad ser vencido. En fin, el uso de muy honestos agradescimientos, y assi mismo dio seguridad de emplear sus buenos officios en un negocio que el creya havia de causar tanta utilidad al Rey y a sus subditos.[1775]


APPENDIX XXV

[P. 413, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXII, No. 693, j

[Extraict des Lettres du Sr cardal de Lorraine]

Quant a la paix discessum est re infesta, qui nous faict esperer bien. Et se reassemblent a cest heure tant de grandes personnaiges mesmes messieurs de Conseil de Paris. Chacun y fera & dira son opinion et oyra parler le Roy ainy chacun en pourra dire a cueur ouverts. Les offres que leur auroent este faictez cestoient les villes de la Rochelle Sancerre & Montauban usque ad biennium ut civitates refugii sans tenir offices ny benefices. Et que les haultz justiciers & plains fiefs de haubert en Normandie ne seroient empesches ny recherches faisant dedans leurs maisons & ceulx presant tantum tout ce que bon leur sembleraient en leur religion alibi nusquam itaque ilz ont demande temps de deliberer & feront respons dedans six sepmaines. Ce Chateaubriant ce iiije May 1570.

[Enclosed in a letter by Sir Henry Norris to Sir William Cecil from Paris, May 24, 1570]


APPENDIX XXVI

[P. 417, n. 3]

ARCHIVES NATIONALES

K. 1,515, piÈce No. 118

[Au dos, alia manu] Copia de carta del Nuncio a Su Magestad. De Madrid al Escurial, a 26 de Junio 1570.

Para escrivir a Francia, como se hizo. Lo de Mos. de Fox.

Copia di una lettera, che il Nuntio scrisse a S. Mta Catca.]

Mi È doluto assai intendere che V. Mta Catca senta qualche indispositione di stomaco, il che deve ser residuo de la incomoditÀ del camino. Il Signor Dio la mantenga sana lungamente, con ogni contento et felicita.

Per le ultime lettere d’Italia ch’io trovai in Madrid, quali sono di 17 de maggio, S. S mi avvisa d’havere inteso che la Regina di Francia sta in animo di far cancelliere di quel regno di Francia Monsr di Foys, hora Imbasciatore in Venetia. Et perche questo homo, oltre l’essere indiciato grandemente nel Santo Offitio de la Inquisitione di Roma e parente e dependente da quella buona donna chiamata la Regina di Navarra, et È persona superba, inquieta di spirito, amica di novita et discordia, et di piu si tiene offeso da Sua SantitÀ per non havere consentito ch’egli vadi a Roma, et credo il medesimo sia con V. M por una causa simile di non haverlo accettato in Spagna; queste cause, dico, et altre che Sua Santita considera, gli da gran sospetto che, se questo homo fosse posto in tale administratione, la quale puÒ infinitamente in quel regno, come nel Cancellier passato s’È veduto per esperientia, non cercarebbe altro che di unire le voluntÀ de queste due donne, et non solo, favorendo la parte ugonota, travagliare le cose di Francia (pur troppo travagliate), ma anchora quelle de li circunvicini, maxime nelli Stati ecclesiastici et di V. M Cat.ca, non solo per vendetta de la offesa, et per l’odio che a l’uno et l’altro verisimilmente porta, ma anchora per la propria inclinatione sua. Onde Sua Beatitudine, facendo sopra cio quello che puo per la sua parte, desidera e ne prega V. M a volere similmente cercare ogni via di impedire tale elettione, et quando non si possi altro, si degni scrivere a l’Imbasciatore, et vedendo passar inanti tal cosa, si unisca con il Nuntio, et insieme si lassino intendere apertamente dalla Regina che Sua Beatitudine et S. M Catca haveranno per male ch’ella dia uno orficio di tanta importantia in mano di persona tale il che non deve fare, si ella desidera di essere tenuta fautrice de la fede cattolica desiderosa de la grandezza et quiete del Re suo figliuo lo et della unione et bene de la ChristianitÀ. Spera Sua SantitÀ che, con questo rimedio si possi obviare a quello inconveniente, peroche la Regina prefata mostra pure di havere qualche consideratione in simili attioni di non far cosa che possi con ragione dispiacere a Sua SantitÀ et a V. M. Et perche da una parte questo negotio ricerca presta provisione, et da l’altra non È honesto che in questo tempo io dia perturbatione a V. M con la mia presentia, ho voluto communicarla con il Cardinale, et scrivere a V. M Catca la presente, supplicandola humilmente si degni farmi dare quella grata risposta che comandara ch’io scriva a Sua Beatitudine sopra questa materia. Et, basando reverentemente le regali mani a V. Mta, prego N. Sr. Dio la concervi longamente felice.

Di Madrid, li 26 di Giugno 1570.


APPENDIX XXVII

[P. 422, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXV, No. 937.

[The Vidame de Charters to Marshal Montmorency]

Monseigneur, j’ay receu une lettre quil vous a pleu m’escripre pour responce a ce que vous avois escript par monsieur de Saragosse. Iay congneu que pensiez que je fusses encores au lieu dont vous avois escript. Si jeuse pense que ma presente y eust este requise j’euse differÉ tant quil vous eust pleu le me faire entendre. Mais il vous estoit fort aise a penser que si lon prenoit goust par deÇa a ceste negociation elle seroit adressee a monsieur le cardinal de Chastillon, ou a l’ambassadeur du roy. On seroit envoye quelqu’ng des francoys favoris. Quand a moy ie n’ay pretendu en cest affaire que le service du roy et de la couronne de France, et si les affaires succedoient comme je y voy une telle espoirance et asseurance sil estoit poursuivy diligemment. Le contentement que je desire ne me pouroit fuir. Il est vray que je serais fort marry si jamais j’oyois dire que par faulte de diligence cest affaire fust demoure imparfaict, aussy seroit ce ung domage public oultre le particullier du prince au quel les premiers fruicts en appartiennent. Monsieur une lettre que jay receue de monsr de Saragosse me faict entrer en soupÇon et craincte que en atendant entre deux personnes qui ne se sont jamais veues qui ostera prenner le bonnet il ne se mette quelqung entre deux qui face perdre l’occasion de contracter une grande amitie & fort utille a la France, la quelle estant perdue sensuyviroit le dommage et le regret (mais en vain). Je suis bien asseure que larcheduc d’Austriche ne sendormira pas et ne laisera perdre l’occassion qui se presente a une assemblee des estatz qui se vont tenyr voire les previendra sil peult ne perdra pas une heure, que pendant quil voyt que la royne est en deffiance et doubte pour les affaires de la royne D’escosse et des differens quelle a avec le roy D’espaigne et quilz voyoient que l’empereur avent en pouppe, et quil faict des mariages telz quil scavroit souhaiter. Il ne se serve de l’occassion & faveur du temps et pendant que les amis simulez paistront la jeunesse animeuse et la rempliront de grande espoirance, luy prometant par adventure des plus grandes choses (combien quelles ne soient pas aysees a trouver), et pour moy je ne les scay pas ilz prendront cest advantage sur la partye et renforceront leur grandeur de la puissance et faveur d’un royaulme qui nest point petit. Et vous ose bien dire quil y a de la part de ceux en qui gist la resolucion de cest affaire une grande inclinacion et une grande consideracion de long service de cest ancyen serviteur et de la subjection et humiliacion quil a monstree de la quelle vous scavez que le sexe se delecte. Ausy est ce leur faÇon de regner la quelle toutes veulent exercer, tant plus les roynes. Il ne fault penser que les dificultes pour la religion puissent engendrer quelques difficultez aux capitulacions qui facent plus de retardement. Car je scay par la bouche de la dame et ausy par ceux qui ont sceu toute ceste negotiacion passee, et par ung qui y a este employe qui ne parle pour metre le beau devers elle nestant de ses subjects mais estranger, que la charte blanche luy a este donnee. Et sest contente l’Archeduc pour le faict de la religion de si peu que cella se doibt estimer pour rien. Davantage la consideracion de lage qui est plus vivill et meur donne ung beau lustre aux persuasions et jugement de ceux qui tendent de ce costÉ la. Avec ses advantages du long service et age convenable, je crains que ceux qui tiennent le party contraire ne persuadent avec aparence a cause du trop long silence ou froide poursuite quil y aye du contemnement ou de la froideur en ceux de la France estant chose propre au sexe de faire plus de choses par despit que par amour est a craindre quel la froideur de ceste part ne soit cause de l’eschauffer et faire haster plus quelle ne fairoit si nestoit pour se faire regretter apres a loisir par ceulx qui se seroient portez trop froidement en son endroit. Larticle de la lettre du gentilhomme qui vous porta ma lettre (qui me faict craindre que en voulant traicter de la part de la France avec fort grand respect et par adventure prendre l’honneur devers nous l’affaire nen sera pire) est quil dict que si lon estoit asseure par deÇa de la bonne volonte de ceux de dela la mer on y pouroit entendre ce qui me semble estrange de vouloir qu’une ville se rende avant quelle soit sommee. Il me semble que cest beaucoup quelle parlamente, sans avoir ouyr parler le canon. Et nest par peu de chose qu’estant sa principalle defence de la difference de laage et de linconstance de la jeunesse et la crainte destre dicy a quelques anees, peu aymes et mesprisee et en danger de veoir de ses yeulx aymer dautres, lon luy a faict abandonner ceste contre escarppe et le corrider tellement que lon peult veoir au pied de la muraille que je vous asseure nest point veue de flans. Des particularitez et moyens que lon a tenue en ses approches jusques la jen ay dice quelque chose a ce gentilhomme qui est fort affectionne a cest affaire en faveur du bien de la France. Et dabondant en hayne de la grandeur qui se voit preparer a la maison d’Autriche si elle s’impatronize de ce royaume, tellement quil nest a craindre si non que la tradiuite ne donne loisir a ceux qui de long temps ont faict deseing de se saisir de ce pais de venyr au bout de leur intencions lesquelles sont fort favorablement receues, et croy quils jouyront en bref si leurs conseilz ne sont troublez par une diuersion & par obiect nouveau plus desirable que celuy qui ce presente Ce qui me semble estre indubitablement en la jeunesse d’un prince qui a la reputacion davoir le sens meur devant les ans et ausi courageux et dausy grande espoirance que prince ne soit ne de lage des hommes. Monsieur vous scavez trop bien combien la maisson d’Autriche seroit agrandie sur la maison de France si elle estoit renforcee de ce royaume. Et ny a point de doubte quelle ne donnast pour tousjours par cy apres la loy a la France et est chose seure quelle contraindroit le roy a rompre la paix quil a donnee a ses subiectz. Davantage si par ce mariage nest donne satisfaction au grand coeur de monsr frere du roy pour loccuper et luy donner matiere de faire plus grandz deseingz Il ne fault point doubter que tous ceux qui prennent la couleur et pretexte de la religion pour advancer les moiens de la divission et ruyne de la France afin d’agrandir la maison d’Autriche ne proposent a monsieur duc danjou quelques mariages qui sera au despens de la couronne de France si la bonne nature et amitie dentre les freres ne resiste a leur malicieux deseingz. Mais il ne sen scauroit proposer du quel se doive espoirer plus de grandeur, non seulement a luy mais a toute la maison de France en gaignant le dessus sur la maison d Autriche, la quelle veult soubz couverture & douceur du mariage du roy faire avaller ceste curee & gaigner ung royaume sans ce quil luy soit donne empeschement et ne fault point doubter que si le mariage de larcheduc se faict quil ne soit en peu de temps mieulx obey que na este le roy Philippe et ce moiennant le danger de la religion et leur sera aise de nous donner la loy ou pour le mains de nous faire redoubler la ruyne de la France par division et guerre civille. Au contraire si ce bien est resceue pour noz princes il y aura bien de quoy rendre la pareille a ceux qui ont dresse tous leurs conseilz a procurer que la France se ruynast par une guerre civille Voyans que par guerres ouvertes jamais ilz n’auroient peu paruenir a leur intencion. Pour amour du mal quilz ont faict monsr pouroit iustement avec forces du roy faveur dangleterre et moiens du prince dorenge avoir la confiscacion de la Flandre par droict de feodalite pour felonnie commise. Et ausy la maison d Autriche qui se bastit lempire hereditaire et la monarchie se trouveroit en ung instant deux freres roys ausy puissans lun que lautre pour contrepois de son ambition liggnez avec les princes protestans de lallemaigne et auroient les deux freres plus de part en lempire que ceux qui se veulent atribuer par la ruyne des anciennes maisons de la Germanye come de la maison de Saxe et des princes palatins qui sont amateurs de la couronne de France. Le partage de monsieur d allenÇon seroit aise a trouver en la duche de Millan auec la faueur de lallemaigne, des Suises ausy et des princes Italliens devotieux de la France Et si besoing estoit por le recouvrement du royaume de Naples, la faver du Turc se trouveroit par apres ung a propos. Monsr il ma semble que cela est si aparent, et si facille a persuader que puis que vous en aurez une fois ouvert la bouche il ny faudra plus autre soliciteur que le roy mesmes qui peult veoir par ce moyen son royaume luy demourer uny ses freres partagez. Sa force telle et si grande quil ne poura estre offence ny commande par menasses qui contraignent faire la guerre a ses subiects pour complaire a ceux qui sont envieux de sa grandeur et n’ont peu trouver moyen de la diminuer que par elle mesmes. Lors ce pouroit faire une legue parfaicte entre noz princes & les protestans de la Germanie & les suisses. De ceste facon ung grand plaisir viendroit a la royne de veoir tous ses enfans roys. Lors leglisse galicane pouroit sexempter des erreurs de leglisse Romayne comme elle a faict plusieurs fois le temps passe, lors se pouroit faire ung concille general au quel les erreurs introduictes par lambition et advarice de leglisse romayne ne seroient favorisses et confirmees par praticques et corruptions, et en la France l’allemaigne et langleterre s’introduiroient une ordre et pollice de religion et unite de doctrine que toutes les autres provinces de la cristiente seroient contraintes dembrasser et finiroient les differens des subiectz avec leurs princes desquelles Sathan se sert pour la destruction de la Christeente et pour donner loisir au turc d’usurper pendant que les princes Chrestiens s’amussent a defendre les supersticions du Pape et maintenyr sa grander.

Monseigneur je me recommande treshumblement a votre bonne grace et vous suplie de rechef me departir de votre faveur et conseil touchant comment je me doibs gouverner a escripre a leurs mates ou non: Monsr je prie Dieu vous donner tresheureuse et treslongue vye. De la Ferte ce—— [1776] jour doctobre 1570.

[Not signed]

[Not addressed]

[Endorsed in Cecil’s hand] Octob. 1570.
The vidam of Chartres to the Marshall Montmorency.

[Enclosed by Sir Henry Norreys to Cecil, 4 November, 1570.][1777]


APPENDIX XXVIII

[P. 426, n. 3]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXVIII, No. 1,174

[Marshal Montmorency to Cecil]

Monsr jay este tresaise davoir entendu tant par la lettre que mauez escripte du xxije du passe, que par le sr du Pui present porteur le desir qui vous avez de veoir bien tost affectuer ce qui a este miz en avant pour estraindre une bonne & ferme alliance, entre ces deux royaumes, ayant par votre prudence & longue experience de lestat & cours des affaires, passez & presens tresbien cogneu combien cella seroyt en ce temps, non seullement convenable Mais aussi necessaire, pour le bien seurette & grandeur de lun & de lautre, a quoy de ma part je ne fauldray de tenir la main de tout mon pouvoir et de my employer syncerement, de cueur & daffection Vous priant a ceste cause Monsr, que desormays avec une bonne Intelligence & correspondance, que pour cest effect nous aurons ensemble Nous mections peine de vaincre les difficultez & rompre les obstacles. Que aucuns y mectent tous les jours, artificieusement, de sorte que au plustost, avecques votre bon ayde, nous y puissyons veoir lheureux suites, que nous desirons. Qui tourne avec occasion, de raisonable tantement dune part & dautre, au repoz unyon & grandeur de ces deux couronnes, et a la confuzion de ceux qui sefforcent d empescher ung si bon euvre ce que masseurant, que vous vouldrez faire et cheminer en ce faict avec votre Integritte acoustumee, je ne mestandray plus avant en ce propoz. Si ce nest pour vous prier de creoire ced. porteur, de ce quil vous dira de ma part, come moy mesmes Qui surce me recomanderan tresaffectueust a votre bonne sr Priant Dieu vous donner Monsr en parfaicte sante bonne & longue vye. De Gaillon le xxve jour de May 1571.

[Signed]————Votre obeissant et parfaict amy

Montmorency

[Addressed] A Monsr
Monsr de Burghley.

[Endorsed] 20 May 1571
Montmorency to my L.


APPENDIX XXIX

[P. 448, n. 2]

STATE PAPERS, DOMESTIC

Addenda, Elizabeth, Vol. XXI, No. 58

[French-English Alliance, 1572]

Good mr Hoggyns.... We allso here of a gret lege made wth France wch ys thowghte that thereby the Frenche pretendith some further feche to serve there tourne: God of his goodnesse kepe the noble yle of Inglande to lyve wthout givynge ower much credith to forren fryndshipe. Here ys gret preparation as ever I sawe for wth in this xx dayes there wyll be x thousant horsmen & fyfty thousant fotmen: lykewyse by se 80. saylle of men of warre. Don Jhon de Austria ys come wth his galles to Genova & the Venecians goith outwarde agaynst the tourke who hath augmentyd there forces. The deuke of Savoye armyth for the Kynge 8000 fottemen and as it ys sayd commyth hym sellf in parson. Flushynge saluted the deuk de Medina cely very vyle at his commynge & burnte iij shipes of marchantes onlye by treson of a Floshynge verlet that came out of Spayne wth them & toke apon hym to led them in to the port of Sleuce & set then on grond hym sellf wente his waye yet the daye after the wynd beynge very good the rest of the deuks armey housted vp saylle, and in dyspite of the toune of Flushynge passed to the Raynykyns wth out hurt more then one gonner slayne. The portyngall flyte of this contry lyke fallse trayters strok ancker before Flushynge wch ys lyk that many thereby ar undone. The gensys tok off the iij shyppes that wer bornet xxvj. spaynyardes & in the toune honge them. Lykewyse the Spayniardes aboute xv. dayes past toke xxx frenche horsmen commynge to Monsse amonge wch as yt ys sayd the sone of monsir Mongomvrey was one who offerryd for his ransome 5000 crounes he & the rest his compaynyons wer hanged at Flyford vj. dayes past so that here ys no favor but hangynge on both sydes. Our cuntrymen & wemen as my lade of Northumberland lieth at Maklynge & so doth mr Daykeres where not dayes past [two] of my l. Setones sones wer lyk to have byn slayne in the tumolte wch standeth yet but in a mamerynge yet nowe they begyne to come coler & to obbey the maigestrates. The pore erle of Westmarland lieth at Lovayne & so doth my lade Hungerford my old knyght & otheres. Thoughe I begone, wryte I pray you to me & send yor letters to my l. to Brugys & in so doynge I wyll wryt to you wekelye from the campe of our occurrance, in hast wryten this present tewsdaye the xvij of Iune at Brugys 1572.

Yor lovynge frende

Thomas Parker

[Addressed] To his lovyng fryend mr Robert
Hoggyns at mr Edmunde Hoggyns
his house in Mylke Streete give
thes. At London.

[Endorsed]17 Iunii 1572.
mr Tho. Parker to mr
Hogans from Brugis.


APPENDIX XXX

[P. 457, n. 3]

BIBLIOTHEQUE DE L’INSTITUT, COLLECTION GODEFROY

Vol. 256, fo. 71, recto (no. 39 du catalogue)

[Le duc d’Anjou À Charles IX.]

[La Guerche, 19 janvier 1573.]

[Suscription, au dos] Au Roy, Monseigneur et frere.

[Au dos, alia manu] Monseigneur, de XIXe janvier 1573.

Monseigneur, par la depesche que je vous fiz hyer, je vous ay adverty que le Sr de Biron m’avoit escript que, quand toutes les compaignyes de gens de pied franÇoyses dont nous avons faict estat seroient la, aprÈs avoir demeurÉ dix ou douze jours aux tranchÉes, il n’en scauroit rester plus hault de six mil hommes, et qu’il estoit nÉcessaire d’en avoir plus grand nombre. Sur quoy j’avois advisÉ d’envoyer devers Monsr l’amyral pour avoir quarante enseignes de celles qui sont auprÈs de luy. Et estant presentement, venu devers moy le Sr de Beaulieu RuzÉ, que le Sr de Biron m’a depeschÉ expres, tant pour aucunes particularitez que j’ay donnÉ charge au Sr de Lanconne (que j’envoye devers vous) vous dire, que pour m’advertir, encores que les forces y soient si petites qu’elles sont, qu’ilz estoient neanmoins d’adviz que je ne laissasse pas de m’acheminer au camp. Ce que j’ay resolu de faire et de partir demain de ce lieu, pour m’en aller a ChÂtellerault et de la À Poictiers. Et cependant je renvoye ledict RuzÉ devers ledict Sr de Biron pour me revenir trouver en chemin, et me rapporter au vray ce que sera survenu depuis. Et ay depeschÉ incontinant ung courrier devers ledict Sr Amyral, pour faire partir tout aussy tost lesdictes quarante enseignes, ou ce qu’il me pourra envoyer, et qu’il les face embarquer À Moyssac, d’ou elles peulvent venir par eaue, jusques À La Rochelle, luy ayant mandÉ les lieux par ou elles auront a passer et par mesmes moien audict Sr admiral et de Montferrant de pourveoir qu’il y ait des batteaulx et estappes des vivres. Et ne veoy aucune chose qui puisse apporter retardement a vostre service, que de n’avoir les deniers, pour pouvoir faire faire monstre a mon arrivÉe au camp, principallement aux gens de pied, d’autant qu’il est a craindre que, n’estans poinct payez et s’asseurans que je ferois porter argent avec moy (comme je l’avois promis a celles de vostre garde et du capitaine Gadz), ilz se desbendent et que le nombre que je m’attendz y estre n’y soit poinct. Je vous supplie tres humblement, Monseigneur, de commander que l’on regarde de cercher tous les moyens dont l’on se pourra adviser pour m’envoyer les troys cens mil livres que je debvois avoir avant mon partement de la Court.

Au demeurant, Monseigneur, j’ay receu la lettre qu’il vous a pleu m’escripre du XIIIe de ce moys, et veu par le contenu d’icelle comme vous avez resolu deux poinctz. Le premier, de la suppression de tous offices qui vacqueront, pour congnoistre la grand charge que cela apporte À vous et À voz subgectz, pour les gaiges qu’il leur fault payer. Et l’autre, que vous avez commandÉ qu’il ne soit depeschÉ cy apres aucun office ou benefice dont il vous sera baillÉ memoire ou placet, que troys moys apres que vous verrez les roolles qui en seront faictz, pour les departir À ceulx qui font service, principallement en ce camp auprÈs de moy. Ce que je ne fauldray leur faire entendre, suivant ce qu’il vous plaist me mander. J’ay aussy veu le memoire que vous a estÉ baillÉ de ce que l’on vous propose pour la conqueste que vous pouvez faire À l’Yndie avec peu de despence, laquelle je ne puis trouver que trÈs bonne, lorsque vous serez en paix et que voz affaires le pourront permectre, y estans les richesses et commoditez portÉes par ledict memoire. Vous sÇavez combien telles entreprises et conquestes ont apportÉ de proffict au feu Empereur et Roy Catholique, pour le grand nombre d’or qu’il a tirÉ et tire ordinairement du Peyrou, tellement que, sans cela, il n’eust eu moyen d’entretenir et soldoyer les armÉes et forces qu’il a entretenues jusques À present, qui me faict vous conseiller (soubz vostre meilleur adviz) de ne laisser poinct perdre ceste occasion, quand vous congnoistrez qu’elle pourra estre mise a execution. Presentement, j’ay eu nouvelles que le Sr Paul Emille a tant faict que ceulx de La Rochelle qui le detiennent prisonnier l’ont mis À ranÇon pour mil escruz, dont aulcuns de ses amys ont respondu pour luy. Laquelle somme il n’a aucun moyen de fournir, si ce n’est de vostre liberalitÉ, grace et specialle faveur, laquelle je vous supplie vouloir estendre en luy pour cest effect, et luy faire paroistre la souvenance que vous avez tousjours eu de ceulx qui vous font service. Aussy, Monseigneur, j’ay estÉ adverty que l’estat de viceneschal de la Haulte et Basse Marche, qui est Ès terres de mon apennaige est a present vacant par mort, la disposition et provision duquel neanmoins vous appartient. A ceste cause, je vous supplie encores le vouloir accorder aux Sieurs de Villequier, pour lesquelz je vous en faictz requeste, et commander que la depesche et provision soit faicte en leur faveur au nom de tel personnaige suffisant et cappable qu’ilz nommeront et non autrement. Sur ce je supplieray le Createur vous donner,

Monseigneur, en tres bonne santÉ, trÈs longue et trÈs heureuse vie.

Escript À la Guierche, le XIXme jour de janvier 1573.

[Propria manu] Vostre tres humble et tres obeissant frere et subget.

Henry

[Original]


APPENDIX XXXI

[P. 458, n. 3]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXXVI, No. 419

[Charles IX to Montgomery]

Monsr le Conte j’ay este bien ayse d’entendre par le sr de St Iehan votre frere la bonne volunte en laquelle il vous trouva de vous contenir doulcement par dela et sans entreprendre ou favoriser aucune chose qui soit contre le bien de mon service, qui est ce que je desire de vous, et me semble que ne scauriez mieulx faire pour votre honner & advantaige, ayant pour ceste cause advise vous envoyer le sr de Chasteauneuf present porteur expres pour vous dire & asseurer que vous comportant d[1778] je vous feray conserver en tout ce qui vous touchera il vous maintiendray ainsy que mes autres bons & loyaulx subjects comme vous entenderez plus particullieremt dud. Sr de Chasteauneuf Sur lequel me remectant du surplus dont je vous prie le croire, je priray Dieu Monsr le Conte vous avoir en sa ste & digne garde. Escript a Paris le ixme jor de feurier 1573.

[Signed] CHARLES

Pinart

Monsr le Conte, j’ay faict desgaiger votre vaisselle de trois cens escuz, et ay commande au tresorr de mon eschiequer la garde por la vous faire rendre comme je luy ay ordonne.[1779]

[Addressed] Monsr le Conte de Montgommery.

[Endorsed in Burghley’s hand]
9 Februar, 1572. (Sic.)
fr. Kyng to the Count
Montgomery by Chasteaunevff.


APPENDIX XXXII

[P. 461, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXXI, No. 1,428

Liste des villes des quelles ceuex de la relligion sasseurent en France.

Monsr le Prince de
Conde et Monsr de
Rohan y
commaundent

En Xainctongne, La Rochelle
St Jehan, St Angely ou commaunde Monsr de St Mosmes.
Roian, Port de Mer
Pons
Bouteville, et quelques Chasteaux

Monsr de St Geniez,
Monsr de Longe

Sur la Riviere de Dordonne
Bergirac imprenable
St Foy
Chastillon
Pinnoymant &c. Et sur disces il ny a presques pas un Papiste, ny mesme en tout le Pays.

Monsr de Madailham,
Le Baron de Beauville

Sur le Riviere du Lot
Villeneufve d’Agenois
Clerac.
St Linerade.

Monsr de TurÈne

En Perigort, Perigueux Ville Capitale et Plusieurs Chasteaux Montflanquin

Monsr de Chappes,
Lieutenan: le Baron
d’Uzac, &c.,

Figiac
Bellie
Puynirol
Tournon
Lanzarte
ces trois sont imprenables; et sont au R. de N.

Turene ave toutes les terres de Monsieur de Turene en Lymosin.
Briene la gagliarde.

Usurstie. qui sont des meilleures: Toutes les surd. places sont bien accommodees et sont toutes deÇe la Riviere de Garonne.

Monsr le Baron de
Luzignian, Monsr
de Fauaz

Sur la Garonne au bord de deca sont
Agen ville Capitale d’Agenois grande et riche
La Reolle, Lonne ville, dont le Chasteau est imprenable; et sur le Rivage dela sont
Lengon
Millau
Le mas de Verdoun &c.

Le Roy de Navar
parce que c’est son
patrimonie y a
partout Portien
de les plus affectionez

Entre le Garonne et le pays de Bearn nous tenons
Leystoure ville Episcopale richen et imprenable patrimonie de R. de N.
Mauvesin
Fleurance
Cauze, bonne et forte ville
Nerac
Castel Jalouz
Balas ville riche, episcopale
Le mont de Marsan; forte
Tout le conte de Bigorces et les pays de Marsan, Tarsan Gavardan

Tarbe
Aire
villes episcopales

La principaute de Bearn
La basse Navarre

Le Pays des basques, a quoy on a donne tiel ordre que nouristant la paix il ne si changera rien.

Au contrarie de puis la paix Grenade Beaumont et Verdun villes ont reconut le Roy de Navarre p^[r] governeur et se sont mises soubz sa protection et tous les jours si la paix tient quelque peu si en mettra de nouvelles. M. L. Amirall a assiege Beaumont a cause de cela ou il a este tresbien battu.

M. le Vicount
de Terides

Pays de Quercy nous tenons
Montauban imprenable et une des belles villes de guerre du monde.

M. la Vicount
de Gourdon

Figeac capitale de Haut Quercy
Caussade
Realville
St Antonin
Villemur &c. en ces villes tout le peuple est de la religion.

Vicont
de Paulini

Au pays de Rourgue.
Millaut ville episcopale
Vabres ville episcopale

Creissel et autres en grand nombre fortes d’assietes dont nous ne scavons le nom. Le peuple aussi est de fort longtemps de la religion et sont en tous ces pays des relliques des vieux.

Le Baron de
Audon

En Languedoc, toute la Conte de Foix qui tient depuis les montz Pirenees jusques aux portes de Thoulouse Patrimonie du R. de N. en icelle sont Pasmicas ville forte peuplee, presque de la religion episcopale.

Foix ville et chasteu imprenable.
Sa Verdan
Mazores
Le Carla

Le mas d’Azil, toutes riches et imprenables. Et ceste derniere se faict une quantite purniable de Saltpetre pour muner tout le pays de poudre.

Le baron de
Monbardies

En Lauraignais partie du bas Languedoc sont

Puylaurens

Revel

Soureze

St Paul

Cramain &c.

Castres ville episcopale imprenable

L’Isle d————et plusieurs autres en la montagne.

M. de Chastilon,
M. de Thore,
M. de St Romain, &c.

Au hout Languedoc, y en a infinies, les plus notables sont
Monpelier
Nismes
Aiguesmortes
Lunel
Aimargnes
Marsilargnes
Sommieres
Uzez
Auz
Aleth
Lodeve la pluspart episcopale
Tout le Pays de Vivarez; et le Pays de SevÈnes.

M. de [L]Ediguieres

En Daulphine nous tenons tout le haut Pays, et du bas pays presque toutes les villes[1780] quatre ou cinq. Gap et Dis villes principales sont a nous et cinq cens gentilihomines tous de la religion entre les quels y a tresbon ordre.

Le Baron d’Alemagne

En Provence nous avons quelques bonnes villes, entre autres Seine, le grand Tour, et tout le meilleur du Conte de Venisse, appartenant au Pope À cause d’Avignon.

Le Roy de Navarre ces places fournies de garnissons necessaires tant de pied que de cheval, peut sans sortir de Guienne mettre huict mil hommes de pied en campagne et mille gentilihomines et fournir l’equippage de six canons et deux couleurines &c. et quand il sera joinct avec les forces de Languedoc (car le Daulphine a le Rhosne entredeux) il poura faire estat de 10000 hommes de pied 2000 chevaux des meilleurs qui se virent jamais en France, et 10 canons, quatre couleurines et la pouldre et munitions et equipage d’iceux.

Pour les affaires de la guerre en son conseil il est assistÉ de Mr de Meru. Monsieur de Turene qui a esgarde sur la Perigort et Lymosin en sa absence.

Mr de la NouË chef et superintendant de sa maison.
Mr de viconte de Terride, Baron de Serignac, vieux Capitaine.
Mr de St Geniez, vieux Capitaine et homme de bon entendement.
Mr le Baron de Lusignan. Gouverneur de Agenois.
Mr de Fontralles, Mr le Baron d’ Audon.
Mr de Guitry qui sont tous des meilleurs Cap: de France.

Pour le mainement des negotiations, outre les susd. il est assiste de Mr de Grateinx son Chauncelier, Mr des Aginz President et Mr des Requestes et plusrs autres de mesme reing.

Outre ceux y y a plusieurs Princes, Seignurs, Vicontes, et Barons affectes de tout temps au party de la religion. Toutesfois je les ay lieu voulu mettre icy croire ilz me sont vennues en memorie.

Le R. de N.
M’ le P. de Conde
M. de Rohan
M. de Nemours
M. de Laval
M. de Rochebernard son frere
M. de Meru
M. de Thore
M. de Turene
M. de Chastillon
M. de Clermont
M. de la NouÉ
M. de S. Genie et ses freres
M. le Viconte de Tirrede
M. de St. Romain
Le Baron de Fontrailles
Le Baron de Ardon
Le Baron de Senegaz
Le Baron de Mirambeau
M. de Languillier
Le Baron de Verac
Le Vic: de Savailhan
Le Baron de S. Gehniz
Le Baron de Mombardices
Le Vicount de Lalant
Le Baron de Montanhils
Le Baron de Monlieu
Le Baron de la Rochalais
Le Prince de Chalais
M. de Mouy
M. de la Forse gendre de M. de Biron
Le Vicont de Chasteauneuf
Le Baron de Piersebuffiere
Le Baron de Salignac
Le Baron de Beinac
Le Baron de Bresolles
Le Vicont de Paulini
Le Vicont de Panart
Le Vicont de Gourdon
Le Vicont de Arpajon
Le Baron de Cabrere
M. de Ediguires
M. de Guitry
Le Baron de Longa
M. de Campagnac
M. de Boesse
M. de Montguiron
Le Baron de Montandie
Le Baron de Luzignan
M. de Bonevall
M. de Ussac
Le Vicont de Rochouart
Le Baron de Almagne
Le Baron de Beauville
Le Baron de Reine
Le Baron de Vercillac
Le Baron de S. Nauphan
Le Baron de S. Arlaye
Le Vicont de Meherin
Le Vicont de Belsane et autres.

Tous les desus nommes sont en Guienne et de Guienne ou Languedoc ou pr le moins ont porte les armes a ceste dernier guerre. Quant aux autres Seigneurs et Capitaines des autres Provinces de France qui ont pareille ulcouse[?] et la monsteront au besoing, ascavoir es provinces assises deca la Riviere de Loure, ilz sont sans comparison en plus grand nombre pour respost des lieux ou ilz sont; nous ne les avons point nommÉs pas ce quilz ont attendu une armÉe de Reistres present s’y jettes, attendant la quelle ilz se sont le mieux quilz ont peu compertes en leurs maisons.

[Not signed]

[Endorsed] Les villes des quelles ceux de la

Religion s’asseurent en France.


APPENDIX XXXIII

[P. 474, n. 2]

BIBLIOTHEQUE D L’INSTITUT, COLLECTION GODEFROY

Vol. 256, fo. 83 recto, no. 45 du catalogue

[Le duc d’Anjou À Charles IX][1781]

[Camp devant La Rochelle, 17 fÉvrier 1573].[1782]

Monseigneur. Par le jeune Seguier que j’ay depeschÉ depuis deux jours devers Vostre MajestÉ, elle aura entendu comme j’estois sur le poinct envoyer devers icelle le Sr de Bourrique, l’un de mes maistres d’hostelz, pour la sattisfaire de tout ce que je pouvois avoir À luy faire entendre de l’estat de ceste armÉe. Suivant ce, je l’ay presantement faict partir si bien instruict de touttes choses que je ne doubte qu’il ne luy en sÇache rendre trÈs bon compte. Me restera À supplier, comme je fais trÈs humblement, Vostre MajestÉ le voulloir en ce qu’il vous dira de ma part oyr avec la mesme foy et creance dont elle a tousjours voullu m’honnorer. J’ay veu ce qu’il luy a pleu me mander par sa depesche du XIme de ce mois sur la proposition que aucuns avoient faicte de donner la charge de vostre armÉe de mer À mon frere Monsr le Duc et au Roy de Navarre chose que je rejectay aussi tost pour les mesmes considÉrations, que Vostredicte MajestÉ a bien sceu prendre, et n’estois pour le permectre en aucune sorte, de maniere que Vostredicte MajestÉ demourera, s’il luy plaist, en repos de ce coustÉ la.

Monseigneur, je supplie le Createur donner À Vostredicte MajestÉ en trÈs bonne santÉ et prosperitÉ tres longue et tres heureuse vye.

Escript au camp devant La Rochelle, le XVIIme jour de febvrier 1573.

Monseigneur, j’ay veu par les dernieres depesches qui vous sont venues d’Angleterre de Sr de La Mothe Fenellon, la demonstration que ceulx de vos subiectz qui sont refugiez par dela font de procurer de leur part l’entier repos de vostre royaume avec ceulx de leur religion. Chose qui me semble estre trÈs avantageuse au bien de vostre service, et que, pour l’effect de leur bonne intention, il vous plaise leur bailler touttes les seuretez necessaires pour venir par deÇa. Estant ceste voye, si elle peult proffiter, beaucoup plus aisÉe et seure que celle de la force, outre le moien que ce vous seroit de conserver beaucoup de voz bons subiectz et serviteurs et soulaiger d’autant vostre bourse.[1783]

[Propria manu] Vostre treshumble et tres obeissant frere et subget

Henry.

[Au dos, Suscription] Au Roy, Monseigneur et frere.

[Au dos, alia manu] Monseigneur, du XVIIme febrier. Mr de Bourricques.

[Original]


APPENDIX XXXIV

[P. 503, n. 1]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXXXIV, No. 186

[Dr. Valentine Dale to Lord Burghley]

Es co tempore quo proximÈ ad te scripsi nullum fuit mihi prorsus tempus animi laxandi, ita fui partim itineribus partim multis gravibus & impeditis rebus administrandis distractus, nec satis etiam nunc scio an mihi liceat aliqua intermissione frui ut de liberioribus ac amoenioribus studiis possim aliquantisper cogitare. Neque verÒ tuam nunc volo sive tarditatem sive negligentiam in scribendo accusare nulla est enim mihi remissÆ erga me tuÆ amicitiÆ vel minima suspitio. Ut scias igitur quid rerum hic agatur Nunquam tanta animorum consentione ad pacem conspiratum est nec unquam tamen magis diversis studiis de pacis conditionibus ineundis actum est Coguntur enim planÈ jam omnes longo & ancipiti bello fessi & ad inopiam atque egestatem usque redacti necessario nunc tandem ac serio de pace cogitare. Neque enim aut Æris alieni quo infinito premuntur dissolvendi ratio est, nec sumptus qui sunt apud istos profusissimi diutius sustinere possunt. Vectigalia autem ac ceteri reditus regii aut oppignorata aut distracta sunt ut annui regis proventus ne ad erogationes quidem domesticas satis sufficiant. Vident igitur omnes si bellum gerendum sit, infinita contributione opus esse, cum nullÆ sint principis ad bellum gerendum facultates, & omnis qua opus sit regi pecunia ab aliis sumenda aut potius extorquenda sit. Homines autem nobiles per quos bellum precipuÈ geritur quorum amplissimÆ sunt facultates (nam hi pÆne soli prÆdia possident & vicena aut tricena aut etiam centena plerique millia aureorum nummum habent annua). Hi quantam alicunde pecuniam corradere possunt eam prodige & profuse ilico profundunt, nulla est enim eis cura rei familiaris, sed tanqam in diem viventes quibus opus habent rebus quantivis comparant eam quam habent pecuniam negligentes & quam non habent quibusvis rationibus vel quamvis cum jactura conquirentes. Solent autem illis ut plurimum belli presertim tempore sumptus a rege subministrari. Nunc autem quum videant nihil esse regi, quod det, corpora sua periculis libenter non subjiciunt, inviti autem hoc presertim tempore ad bellum non adiguntur, itaque fit ut qui ferÈ uni pro principe soliti sint decertare hi bellum in primis detrectent. Plebs autem rustica inops semper est atque egena, non enim ut nostri improvidos reperiunt prediorum dominos, a quibus prerogata quadam modica pecunia exili reditu conductis agris, ad magnas opes perveniant, sed aut Coloni partiarii agrum magno labore parvo autem cum compendio colunt, aut justum fructuum precium pendunt. Hoc verÒ tempore vastationibus populationibus & direptionibus ita sunt expilati, ut nec bos ad arandum nec frumentum ad sementes faciendas supersit: tantum abest ut illorum pecunia bellum geri possit. Reliqua sunt oppida que sanÈ sunt multa & cives certe ditissimi Nam que magna ut scis nostris est trium millium coronatorum pecunia, apud istos ducentorum aut trecentorum millium exiguÈ sunt facultates, & qui urbes incolunt soli aut sub pignoribus & hypothecis nobilium proventus possident, aut eorum facultates foenere exhauriunt. Inter istos autem cives opifices non nomino, quorum infinitus est numerus qui admodum difficulter victum magnis laboribus in urbibus querunt non enim in agris locus illis est ubi se ac suos tenuiter colendis agris aut pecore pascendo, ut nostri faciunt, alant. Itaque in urbis quisque proximas se confert, ubi officinas instituunt & vitam labore producunt. Multo minus inter cives numerandi sunt hi, qui passim in viis scatent omnibus oratoriis preceptis ac artibus instructi quo hominum mentes ad elemosinam & commiserationem permoveant. Neque etiam bonos illos viros hic nomino, quorum magnus est numerus qui se fratres dici volunt, quamvis inter se odiis plusquam fraternis dissideant quos ego planÈ eos esse existimo quos Chaucerus noster ex loco illo parum honesto sese proripere scribit, qui nugas ac nenias venditando in eam authoritatem pervenerunt. Ut Æquum existiment rogari potius sese quam rogare: tanquam viri omnibus virtutibus excellentes ad quorum pedes bona nostra projicere debeamus, quanquam illorum pÆne jam explosa est disciplina ab illis quorum novum est ancupium qui se Jesuistas appellant, & perfecti volunt esse, juxta illud. Estote perfecti sicut ego sum, inter quos Darbesherus noster non est minimus apostolorum si noster dicendus est qui & nos & seipsum deservit & aliam vitam alios mores sequitur, illi autem quos dixi Cives qui tantum opibus valent, clientelis miseorum opificum in quos imperium habent & suis divitiis freti, pecuniam sibi imperari non patiuntur, sciunt enim neminem esse qui eos cogere possit, cum rex parum fisus nobilibus, tutelam urbium arma, machinas, bellicas, moenia, & quicquid est roboris illis commiserit, rogati autem immensas & crebras priores pensitationes & tributa causantur itaque pauxillulam tandem aliquam pecuniam prout nec causa postulat tanquam ab invitis quasi vi sibi exprimi patiuntur. Jam Episcopi Abbates & alii quibus opima sunt sacerdotia cum videant omnium oculos in se ac bona sua esse conjectos nec aliquam aliam esse rationem conficiende pecuniÆ nisi quÆ ex eorum bonis & prediis distrahendis redigatur. Quis erit (inquiunt) tandem nostri expilandi finis si bellum adhuc duret. An non sex decimas annuas fructuum nostrorum pensitamus. Vix annus adhuc est quod octingenta millia francorum que sunt centena millia librarum nostrarum in profectionem Polonicam dedimus jamque nos urgent Questores regii ad solutionem unius millionis & dimidiÆ francorum, que summa est quingentorum millium coronatorum gallicorum, quos rex approbante pontifice nobis extorquet: cujus pecuniÆ solvendÆ rationem nullam adhuc habemus. Non tametsi pontifex ad rem tam piam nempe ad bellum intestinum alendum, predia ecclesiastica ad eum summam venire permiserit, emptores tamen non reperiuntur, coguntque nos officiales & ministri regii pecuniam quam non habemus, nostro periculo representare: recepturos aliquando ex distractione bonorum, si qui tandem reperiantur, qui tam dubio jure litem futuram presenti pecunia velint comparare non enim ignotÆ sunt artes pontificiÆ: Veniet namque facile tempus cum Pontifex iste aut successor aliquis ejus restitutionem in integrum pro ecclesia non sine dirarum etiam imprecatione a se impetrari facillime patiatur, nulla habita eorum ratione qui in bona ecclesiastica pecuniam impenderunt. Itaque eo ventum est ut hi quorum causa bellum hoc geritur & qui evangelicos plurimum oderunt hi nunc pacem maximÈ expetant, & quemvis Dei cultum potius permittant, quam se indies argento emungi patiantur imÒ quidvis inquiunt potius in malam rem doceant Hugonoti, neque enim magis ab illis quam ab istis possumus expilari. Nec est illorum non inepta sanÈ oratio. Jam homines miseri qui sedibus pulsi patria carent, inopes vagantur, quibus insidiÆ undique tenduntur, supplicia & mortes intentantur, qui deserti ab omnibus, perpetuas excubias ad sese tuendos agunt hi pacem si unqam antehac nunc certÈ fessi ac defatigati miserÈ cupiunt, ut aliquis tandem sit laborum finis & patria terra quiescere liceat. Nemo est igitur qui non uno ore pacem affectet, ad pacem oculos, animum & omnes cogitationes convertat. Quin & Pontifex ipse sibi timens & veritus quem res nec sit habitura exitum, & precipuÈ de comitatu Avinionensi sollicitus, alios non lacessitos esse malit, quam de suis rebus in periculum venire: sperans futurum ut rex intermisso bello integris viribus eos facile opprimat, quos nunc lacerato regno satis vexare non possit. Ex qua re factum est, ut sermonibus hominum certa pax facta, & negocium prorsus transactum esse diceretur, & ea fama per uniuersum orbem sparsa sit, pacem jam manibus teneri. Sed cum de pacis conditionibus agi ceptum est, longe fuerunt alie hominum voluntates, longÈ alius rei exitus. Nam quibus antea sua facilitate impositum est, ne in idem discrimen inciderent EvangelicÆ libertati & saluti sue presidiis, urbibus ac rebus aliis que ad vitam tuendam pertinent sibi consulere voluerunt, nec se aliorum fidei committendos esse censuerunt quin rebus omnibus integris arma sumere possent, ut si non melior at saltem non deterior istis pactionibus illorum conditio fieret. Alii contra qui spe miseros illos homines devorarant & sibi occasionem egregiam oblatam existimabant, incautos homines vafricia & insidiis prorsus opprimendi, cum viderent non esse locum dolis quin potius futurum ut Evangelium propagaretur, nec esse in illorum potestate, ut istis conditionibus homines Evangelici exterminarentur, quidvis potius faciendum esse suadebant, quam locum illis dari quos extinctos esse cupiunt, hi & se & sua omnia regi offerunt, & quoduis discrimen subeundum esse censent. Itaque nunc Pontifex bellum alioqui formidans pecuniam mutuam satis amplam u(l)troneus offert: (sibi tamen satis callide pignoribus cavens) ut regis animum a pacis cogitatione avertat. Sunt etiam alii viri providi & rebus suis prospicientes, qui sciunt vetus illud esse, mobilia esse gallorum ingenia ad suscipiendum bellum (neque enim in tanta penuria & tantes difficultatibus de aliis perturbandis desinunt cogitare, nec istis unquam aut voluntas aut pecunia ad alios vexandos deest) qui ista penitius perspiciunt & sibi prudenter cavent, hi frigidam suffundunt, pristinam gloriam nominis gallici commemorantes, & ignominiam ob oculos ponentes, si tale dedecus subeatur ut quasi victi manus tendere, & leges jam non dare sed accipere cogantur, futurum ut tempore vires regia crescant, alii contra vel simultatibus solvantur, vel insidiis opprimantur, vel premiis & pollicitationibus separentur, qua ex re fiet aliquando ut rex victor stirpem illam hominum prorsus exterminet, & ecclesiÆ Romane vindex eternam sibi famam ad posteros transmittat. Hic ego si tibi que fuerint postulata, que responsa, que argumenta in utramque partem adducta, qua constantia permansum sit in petitis, quibus artibus Evangelicorum legati tentati sint, quibus intercessoribus res tractata sit, historiam tibi non epistolam scriberem nolo tamen tibi ignotum esse egregiam fuisse in hac re Helvetiorum protestantium operam, ego autem quod potui porro ut est apud comicum nostrum. His igitur rebus effectum est ut post multas & longas de pace disceptationes incertiores simus multo quam dudum, pacem enim facere noluit bellum autem gerere non possunt.

Cum ista superiora aliquot dies scripta apud me haberem, nec describendi esset ocium accepi tandem tuas vicesimo quarto Maii scriptas, ex quibus intelligo esse etiam apud vos fidefragos, ut tuo verbo utar, nam foedifragos usquam gentium reperiri non est fas dicere, itaque nactus ocium te istis quibuscunque carere nolui, nec si tibi sit cordi ullum laborem recusabo, quin priores etiam meas queas tu le amisisse tantopere quereris descriptas ad te mittam. Vale & nostros omnes meo nomine diligenter saluta nam eos de mea salute sollicitos esse scio. Lutetie Parisiorum ultimo Junii 1575.

Tui amantissimus

V. D.

[Not addressed]

[Endorsed] Ulto. Junii[1784] 1575
Mr D. Dale to m l.
from Paris.

[In Burghley’s hand] a lettre wrytten in latin concerning the state of France.


APPENDIX XXXV

[P. 503, n. 2]

STATE PAPERS, FOREIGN

Elizabeth, Vol. CXXXI, No. 895

[Henry III to Queen Elizabeth]

Treshaulte tresexellente, et trespuissante princesse Nostre treschere et tresamee bonne seur et cousine ayant entendu le trespas ces jours passez advenu du feu Roy nostre trecher sr et frere nous en avons receu ung tresgrand regret enuy & desplaisir pour la singulliere affection et fraternelle amitie quil nous a tousjours portee et demonstrÉe par tous bons offices. Et aussy pour la perte grande qui en demeure generallement a toute la Chrestiente, et a nous particulierement, qui luy avions tant dobligation comme nous avons encores en sa memoire, pour tant d’honneurs et de faveurs quil luy a pleu tousjours nous departir de son vivant. Ce que saichant que les princes ses voisins auront pareillement porte avec douleur, et mesmement vous, avec qui il avoit et a tousjours eu si bonne & parfaicte amitye, voisinaige et intelligence. Nous avons pense estre bien convenable a l’amitye mutuelle qui est aussy entre nous noz Royaumes et pais de nous en condoulloir avec vous, comme nous faisons par la presente en attendant qu’estant arrivÉ en nostre Royaume de France (ainsy que nous l’esperons bien tost avec layde de Dieu) nous puissions nous acquicter plus dignement de cest office. Voullans bien vous dire & asseurer cependant que si vous avez congneu le feu Roy notred. Sr et frere desireulx de conserver la bonne et sincere amitye voisinance et intelligence que vous aviez ensemble, vous n’en debuez pas moings attendre & esperer de nous son successeur a la corone de France Ne voullant seullement continuer en lad. amitye, mais la fortifier asseurer et augmenter par tous honnorables & dignes offices que doibuent les princes amis les ungz aux autres ainsy qu’avons donne charge au sr de la Mothe Fennelon vous faire entendre que vous prions recevoir et avoir agreable aupres de vous pour y estre notre conseiller et ambassadeur resident, tout ainsy quil estoit du feu roy nostre feu Sr et frere Et ne pouvons aussy trouver que tresbon l’exercice quil a faict de ladicte legation de puis ledict decedz advenu, tant suivant les tres de feu notred. Sr & frere que celles de la Royne nostre treshonnoree dame et mere qui en avoit tout pouvoir et a laquelle nous envoyons presentement le nostre le plus ample quil nous est possible. Saichant combien elle merite de cested. corone, et combien elle sest aussy tousjours rendue affectionnÉe au bien de nous tous ses enfens, et des affaires et prosperite de notred. Royaulme, vous priant croire ledict sr de la Mothe de ce quil vous dire sur tout ce que dessus et y adjouster foy comme feriez a nous mesmes Qui prions Dieu treshaulte tresexellente et trespuissante princesse Nostre treschere et tresamee bonne seur et cousine vous avoir en sa tressainte et tresdigne garde. Escript a Cracovye le xvne jour de Juing 1574.

[Signed] Vostre bon frere et cousin

HENRY
Warsevicz

[Addressed] A treshaulte tresexcellente et
trespuissante princesse Nostre
treschere et tresamee bonne
seur & cousine la Royne
D’Angleterre.

[Endorsed] June xvth 1574.

From the K. of Polonia to her Matie. Dated at Cracovia. He condolethe the deathe of the K. his brother offreth and requireth lyke contynewance of amitie as was betwene her and his brother Desiereth her Matie to accept Monsr de la Mothe for his Ambassadeur.



[P. 504, n. 2]

ARCHIVES NATIONALES

K. 1,537, PIECE NO. 22

[Report of a Spanish Spy about Calais (Deciphered)]

[Au dos] Descifrado.

Avisos de Cales À XVIIIº de MarÇo 1575

[En tete] Avisos de Cales À XVIIIº de MarÇo 1575

Quiero dezir el runrun que anda entre estos Franceses, no porque me passe por el pensamiento que deva ser assi, pero en secreto se dize que el Rey de Francia anda tramando para yr sobre los Estados, Ó tomarlos, y que su her, mano se casa con hija del Principe, y otros muchos casamientos que se hazen-y que se haze armada en toda Francia para ello, y oy ha llegado aqui aquel Embaxador con treynta cavallos, que va Á la Reyna de Inglaterra, y viene de Paris, y assi mismo se aguarda (segun se dize) el que esta en Brusselas, para yr tambien a la dicha Inglaterra. De suerte que no se sabe otro sino esto, que, como digo, se dize en secreto, y en partes que nos lo han dicho. Plegue a Dios que nos guarde dello, que bien creo si suspection dello huviesse, lo sabria el Embaxador que esta en Paris y lo advertiria a essa Bolsa, pues importa. Aunque, como digo, no creo nada dello, y no he querido dexar de escrivirlo en esta, para que se tenga aviso dello, sin que se entienda, pues no se suffre dezir.


APPENDIX XXXVII

[P. 505, n. 3]

STATE PAPERS, DOMESTIC

Elizabeth, Vol. CV. No. 51

[Walsingham to Lord Burghley]

My verry good L. I send your L. sooche letters as I receyved from owre Imb. dyrectid unto you by the wch yt may appeare unto you that Q. mother had some intentyon under the cullore of a Parle wt her sonne to have intrapped him. I thinke the gentleman hathe to good exsperyence of her to truste her (thowghe nature myght somewhat move him therin) I longe to heare that he were past the Ryvere of Loyre: for before that tyme I shall be greatly jealouse of his savetye. Her mat was perswaded under the cullor of scooryng the seas to have set owt two of her shipps to have receyved him yf being not well assysted he shoold be forced to flye but she can not be drawen to yelde therto. This daye ther came letters from the justyces of Devonshire that the seconde of this monethe ther arryved on ther cost 48 sayle of Spanyshe men of warre whoe desyered herborrowynge but were denyed for that they had no passeporte of her mat. Notwtstandyng they suffered the Admyrall and vyceadmirall to come in to the porte of Darmouthe: wher as the gentlemen advertyce yt is thowght they wyll lande some treasvre to be conveyed by lande unto London The rest of the ships are gon towardes Dunkyrke. The Generall of them is Don Petro de Baldis whoe maryed Petro Malendas daughter. The arryvall of this armye makethe me greatly to dowbt the P. of Oranges well doinge: whoe alreadye seamethe to be in verry harde case. I praye God owre merchauntes fynde them good neyghebowres. Owt of the northe we have hearde nothing laetly And so having nothing ells to advertyce I commyt your L. to Goods good kepyng most humbly takyng my leave. At Rycot the vjth of Octobre 1575.

Yr L. to commavnde

Fra: Walsyngham

[Addressed] To the right honorable
my vearie good Lord the
L. treasurer.

[Endorsed] 6. Octob. 1575.
Mr Secret: Walsingham
the Spanish flete in
the west.



[604]
[605]

                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

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