ADDRESS TO THE ARMY: June 14, 1815. Corresp. Vol. 28, p. 324. 22052.—À L’ARMÉE. Avesnes, 14 juin 1815. Soldats, c’est aujourd’hui l’anniversaire de Marengo et de Friedland, qui dÉcidÈrent deux fois du destin de l’Europe. Alors, comme aprÈs Austerlitz, comme aprÈs Wagram, nous fÛmes trop gÉnÉreux; nous crÛmes aux protestations et aux serments des princes que nous laissÂmes sur le trÔne! Aujourd’hui, cependant, coalisÉs contre nous, ils en veulent À l’indÉpendance et aux droits les plus sacrÉs de la France. Ils ont commencÉ la plus injuste des agressions. Marchons donc À leur rencontre: eux et nous ne sommes-nous plus les mÊmes hommes? Soldats, À Iena, contre ces mÊmes Prussiens aujourd’hui si arrogants, vous Étiez un contre trois; À Montmirail, un contre six. Que ceux d’entre vous qui ont ÉtÉ prisonniers des Anglais vous fassent le rÉcit de leurs pontons et des maux affreux qu’ils ont soufferts! Les Saxons, les Belges, les Hanovriens, les soldats de la ConfÉdÉration du Rhin, gÉmissent d’Être obligÉs de prÊter leurs bras À la cause des princes ennemis de la justice et des droits de tous les peuples. Ils savent que cette coalition est insatiable. AprÈs avoir dÉvorÉ douze millions de Polonais, douze millions d’Italiens, un million de Saxons, six millions de Belges, elle devra dÉvorer les États de deuxiÈme ordre de l’Allemagne. Les insensÉs! Un moment de prospÉritÉ les aveugle. L’oppression et l’humiliation du peuple franÇais sont hors de leur pouvoir. S’ils entrent en France, ils y trouveront leur tombeau. Soldats, nous avons des marches forcÉes À faire, des batailles À livrer, des pÉrils À courir; mais, avec de la constance, la victoire sera À nous: les droits, l’honneur et le bonheur de la patrie seront reconquis. Pour tout FranÇais qui a du coeur, le moment est arrivÉ de vaincre ou de pÉrir! NAPOLÉON. D’aprÈs la copie. DÉpÔt de la guerre.
II. ORDER OF MOVEMENT: June 14, 1815. Corresp. vol. 28, p. 325. 22053—ORDRE DE MOUVEMENT. Beaumont, 14 juin 1815. Demain 15, À deux heures et demie du matin, la division de cavalerie lÉgÈre du gÉnÉral Vandamme montera À cheval et se portera sur la route de Charleroi. Elle enverra des partis dans toutes les directions pour Éclairer le pays et enlever les postes ennemis; mais chacun de ces partis sera au moins de 50 hommes. Avant de mettre en marche la division, le gÉnÉral Vandamme s’assurera qu’elle est pourvue de cartouches. A la mÊme heure, le lieutenant gÉnÉral Pajol rÉunira le 1er corps de cavalerie et suivra le mouvement de la division du gÉnÉral Domon, qui sera sous les ordres du gÉnÉral Pajol. Les divisions du 1er corps de cavalerie ne fourniront point de dÉtachements; ils seront pris dans la 3e division. Le gÉnÉral Domon laissera sa batterie d’artillerie pour marcher aprÈs le 1er bataillon du 3e corps d’infanterie; le lieutenant gÉnÉral Vandamme lui donnera des ordres en consÉquence. Le lieutenant gÉnÉral Vandamme fera battre la diane À deux heures et demie du matin; À trois heures, il mettra en marche son corps d’armÉe et le dirigera sur Charleroi. La totalitÉ de ses bagages et embarras seront parquÉs en arriÈre, et ne se mettront en marche qu’aprÈs que le 6e corps et la Garde impÉriale auront passÉ. Ils seront sous les ordres du vaguemestre gÉnÉral, qui les rÉunira À ceux du 6e corps, de la Garde impÉriale et du grand quartier gÉnÉral, et leur donnera des ordres de mouvement. Chaque division du 3e corps d’armÉe aura avec elle sa batterie et ces ambulances; toute autre voiture qui serait dans les rangs sera brÛlÉe. M. le comte de Lobau fera battre la diane À trois heures et demie, et il mettra en marche le 6e corps d’armÉe À quatre heures pour suivre le mouvement du gÉnÉral Vandamme et l’appuyer. Il fera observer, pour les troupes, l’artillerie, les ambulances et les bagages, le mÊme ordre de marche qui est prescrit au 3e corps. Les bagages du 6e corps seront rÉunis À ceux du 3e, sous les ordres du vaguemestre gÉnÉral, ainsi qu’il est dit. La jeune Garde battra la diane À quatre heures et demie, et se mettra en marche À cinq heures; elle suivra le mouvement du 6e corps sur la route de Charleroi. Les chasseurs À pied de la Garde battront la diane À quatre heures, et se mettront en marche À cinq heures et demie pour suivre le mouvement de la jeune Garde. Les grenadiers À pied de la Garde battront la diane À cinq heures et demie, et partiront À six heures pour suivre le mouvement des chasseurs À pied. Le mÊme ordre de marche pour l’artillerie, les ambulances et les bagages, prescrit pour le 3e corps d’infanterie, sera observÉ dans la Garde impÉriale. Les bagages de la Garde seront rÉunis À ceux des 3e et 6e corps d’armÉe, sous les ordres du vaguemestre gÉnÉral, qui les fera mettre en mouvement. M. le marÉchal Grouchy fera monter À cheval, À cinq heures et demie du matin, celui des trois autres corps de cavalerie qui sera le plus prÈs de la route, et il lui fera suivre le mouvement sur Charleroi; les deux autres corps partiront successivement À une heure d’intervalle l’un de l’autre. Mais M. le marÉchal Grouchy aura soin de faire marcher la cavalerie sur les chemins latÉraux de la route principale que la colonne d’infanterie suivra, afin d’Éviter l’encombrement et aussi pour que sa cavalerie observe un meilleur ordre. Il prescrira que la totalitÉ des bagages restent en arriÈre, parquÉs et rÉunis, jusqu’ au moment oÙ le vaguemestre gÉnÉral leur donnera l’ordre d’avancer. M. le comte Reille fera battre la diane À deux heures et demie du matin, et il mettra en marche le 2e corps À trois heures; il le dirigera sur Marchienne-au-Pont, oÙ il fera en sorte d’Être rendu avant neuf heures du matin. Il fera garder tous les ponts de la Sambre, afin que personne ne passe; les postes qu’il laissera seront successivement relevÉs par le 1er corps; mais il doit tÂcher de prÉvenir l’ennemi À ces ponts pour qu’ils ne soient pas dÉtruits, surtout celui de Marchienne, par lequel il sera probablement dans le cas de dÉboucher, et qu’il faudrait faire aussitÔt rÉparer s’il avait ÉtÉ endommagÉ. A Thuin et À Marchienne, ainsi que dans tous les villages sur sa route, M. le comte Reille interrogera les habitants, afin d’avoir des nouvelles des positions et forces des armÉes ennemies. Il fera aussi prendre les lettres dans les bureaux de poste et les dÉpouillera pour faire aussitÔt parvenir À l’Empereur les renseignements qu’il aura obtenus. M. le comte d’Erlon mettra en marche le 1er corps À trois heures du matin, et le dirigera aussi sur Charleroi, en suivant le mouvement du 2e corps, duquel il gagnera la gauche le plus tÔt possible, pour le soutenir et l’appuyer au besoin. Il tiendra une brigade de cavalerie en arriÈre, pour se couvrir et pour maintenir par de petits dÉtachements ses communications avec Maubeuge. Il enverra des partis en avant de cette place, dans les directions de Mons et de Binche, jusqu’ À la frontiÈre, pour avoir des nouvelles des ennemis et en rendre compte aussitÔt; ces partis auront soin de ne pas se compromettre et de ne pas dÉpasser la frontiÈre. M. le comte d’Erlon fera occuper Thuin par une division; et, si le pont de cette ville Était dÉtruit, il le ferait aussitÔt rÉparer, en mÊme temps qu’il fera tracer et exÉcuter immÉdiatement une tÊte de pont sur la rive gauche. La division qui sera À Thuin gardera aussi le pont de l’abbaye d’Aulne, oÙ M. le comte d’Erlon fera Également construire une tÊte de pont sur la rive gauche. Le mÊme ordre de marche prescrit au 3e corps pour l’artillerie, les ambulances et les bagages, sera observÉ aux 2 e et 1er corps, qui feront rÉunir et marcher leurs bagages À la gauche du 1er corps sous les ordres du vaguemestre le plus ancien. Le 4e corps (armÉe de la Moselle) a reÇu ordre de prendre aujourd’hui position en avant de Philippeville. Si son mouvement est opÉrÉ et si les divisions qui composent ce corps d’armÉe sont rÉunies, M. le lieutenant gÉnÉral GÉrard les mettra en marche demain À trois heures du matin, et les dirigera sur Charleroi. Il aura soin de se tenir À hauteur du 3e corps, avec lequel il communiquera, afin d’arriver À peu prÈs en mÊme temps devant Charleroi; mais le gÉnÉral GÉrard fera Éclairer sa droite et tous les dÉbouchÉs qui vont sur Namur. Il marchera serrÉ en ordre de bataille, et fera laisser À Philippeville tous ses bagages et embarras, afin que son corps d’armÉe, se trouvant plus lÉger, se trouve À mÊme de manoeuvrer. Le gÉnÉral GÉrard donnera ordre À la 14e division de cavalerie, qui a dÛ aussi arriver aujourd’hui À Philippeville, de suivre le mouvement de son corps d’armÉe sur Charleroi, oÙ cette division joindra le 4e corps de cavalerie. Les lieutenants gÉnÉraux Reille, Vandamme, GÉrard et Pajol se mettront en communication par de frÉquents partis, et ils rÉgleront leur marche de maniÈre À arriver en masse et ensemble devant Charleroi. Ils mettront, autant que possible, À l’avant-garde des officiers qui parlent flamand, pour interroger les habitants et en prendre des renseignements; mais ces officiers s’annonceront comme commandant des partis, sans dire que l’armÉe est en arriÈre. Les lieutenants gÉnÉraux Reille, Vandamme et GÉrard feront marcher tous les sapeurs de leurs corps d’armÉe (ayant avec eux des moyens pour rÉparer les ponts) aprÈs le premier rÉgiment d’infanterie lÉgÈre, et ils donneront ordre aux officiers du gÉnie de faire rÉparer les mauvais passages, ouvrir des communications latÉrales et placer des ponts sur les courants d’eau oÙ l’infanterie devrait se mouiller pour les franchir. Les marins, les sapeurs de la Garde et les sapeurs de la rÉserve marcheront aprÈs le premier rÉgiment du 3e corps. Les lieutenants gÉnÉraux Rogniat et Haxo seront À leur tÊte; ils n’emmÈneront avec eux que deux ou trois voitures; le surplus du parc du gÉnie marchera À la gauche du 3e corps. Si on rencontre l’ennemi, ces troupes ne seront point engagÉes, mais les gÉnÉraux Rogniat et Haxo les emploieront aux travaux de passages de riviÈre, de tÊtes de pont, de rÉparation de chemins et d’ouverture de communications etc. La cavalerie de la Garde suivra le mouvement sur Charleroi et partira À huit heures. L’Empereur sera À l’avant-garde, sur la route de Charleroi. MM. les lieutenants gÉnÉraux auront soin d’envoyer À Sa MajestÉ de frÉquents rapports sur leurs mouvements et les renseignements qu’ils auront recueillis. Ils sont prÉvenus que l’intention de Sa MajestÉ est d’avoir passÉ la Sambre avant midi, et de porter l’armÉe À la rive gauche de cette riviÈre. L’Équipage de ponts sera divisÉ en deux sections; la premiÈre section se subdivisera en trois parties, chacune de 5 pontons et 5 bateaux d’avant-garde, pour jeter trois ponts sur la Sambre. Il y aura À chacune de ces subdivisions une compagnie de pontonniers. La premiÈre section marchera À la suite du parc du gÉnie aprÈs le 3e corps. La deuxiÈme section restera avec le parc de rÉserve d’artillerie À la colonne des bagages; elle aura avec elle la 4e compagnie de pontonniers. Les Équipages de l’Empereur et les bagages du grand quartier gÉnÉral seront rÉunis et se mettront en marche À dix heures. AussitÔt qu’il seront passÉs, le vaguemestre gÉnÉral fera partir les Équipages de la Garde impÉriale, du 3e corps et du 6e corps; en mÊme temps, il enverra ordre À la colonne d’Équipages de la rÉserve de cavalerie de se mettre en marche et de suivre la direction que la cavalerie aura prise. Les ambulances de l’armÉe suivront le quartier gÉnÉral et marcheront en tÊte des bagages; mais, dans aucun cas, ces bagages, ainsi que les parcs de rÉserve de l’artillerie et la seconde section de l’Équipage de ponts, ne s’approcheront À plus de trois lieues de l’armÉe, À moins d’ordres du major gÉnÉral, et ils ne passeront la Sambre aussi que par ordre. Le vaguemestre gÉnÉral formera des divisions de ces bagages, et il y mettra des officiers pour les commander, afin de pouvoir en dÉtacher ce qui sera ensuite appelÉ au quartier gÉnÉral ou pour le service des officiers. L’intendant gÉnÉral fera rÉunir À cette colonne d’Équipages la totalitÉ des bagages et transports de l’administration, auxquels il sera assignÉ un rang dans la colonne. Les voitures qui seront en retard prendront la gauche, et ne pourront sortir du rang qui leur sera donnÉ que par ordre du vaguemestre gÉnÉral. L’Empereur ordonne que toutes les voitures d’Équipages qui seront trouvÉes dans les colonnes d’infanterie, de cavalerie ou d’artillerie, soient brÛlÉes, ainsi que les voitures de la colonne des Équipages qui quitteront leur rang et intervertiront l’ordre de marche sans la permission expresse du vaguemestre gÉnÉral. A cet effet, il sera mis un dÉtachement de 50 gendarmes À la disposition du vaguemestre gÉnÉral, qui est responsable, ainsi que tous les officiers de la gendarmerie et les gendarmes, de l’exÉcution de ces dispositions, desquelles le succÈs de la campagne peut dÉpendre. Par ordre le l’Empereur: Le marÉchal de l’Empire, major gÉnÉral, Duc de Dalmatie. D’aprÈs l’original. DÉpÔt de la guerre. Doc. InÉd., p. 22. 15 Juin. A M. LE COMTE REILLE. Commandant le 2e Corps d’ArmÉe. Monsieur le comte Reille, l’empereur m’ordonne de vous Écrire de passer la Sambre, si vous n’avez pas de forces devant vous, et de vous former sur plusieurs lignes, À une ou deux lieues en avant, de maniÈre À Être À cheval sur la grande route de Bruxelles, en vous Éclairant fortement dans la direction de Fleurus. M. le comte d’Erlon passera À Marchiennes et se formera en bataille sur la route de Mons À Charleroi, oÙ il sera À portÉe de vous soutenir au besoin. Si vous Êtes encore À Marchiennes lorsque le prÉsent ordre vous parviendra, et que le mouvement par Charleroi ne pÛt avoir lieu, vous l’opÉreriez toujours par Marchiennes, mais toujours pour remplir les dispositions ci-dessus. L’empereur se rend devant Charleroi. Rendez compte immÉdiatement À Sa MajestÉ de vos opÉrations et de ce qui se passe devant vous. Le marÉchal d’empire, major gÉnÉral, Duc de Dalmatie. Au bivouac de Jumignon, le 15 juin, 1815, À 8 heures et demie du matin. Doc. InÉd., p. 24. A M. LE COMTE D’ERLON. Bivouac de Jumignon, 15 juin, 10 heures du matin. Monsieur le Comte, l’empereur m’ordonne de vous Écrire que M. le comte Reille reÇoit ordre de passer la Sambre À Charleroi, et de se former sur plusieurs lignes À une ou deux lieues en avant, À cheval sur la grande route de Bruxelles. L’intention de Sa MajestÉ est aussi que vous passiez la Sambre À Marchiennes, ou À Ham, pour vous porter sur la grande route de Mons À Charleroi, oÙ vous vous formerez sur plusieurs lignes, et prendrez des positions qui vous rapprocheront de M. le comte Reille, liant vos communications et envoyant des partis des toutes les directions: Mons, Nivelles, etc. Ce mouvement aurait Également lieu si M. le comte Reille Était obligÉ d’effectuer son passage par Marchiennes. Rendez-moi compte de suite de vos opÉrations et de ce qui se passe devant vous; l’empereur sera devant Charleroi. ORDER TO THE COUNT D’ERLON: 3 P.M., June 15, 1815. Doc. InÉd., p. 25. A M. LE COMTE D’ERLON. (EXTRAIT DU REGISTRE DU MAJOR GÉNÉRAL.) En avant de Charleroi, À 3 heures du soir, 15 juin 1815. Monsieur le comte d’Erlon, l’empereur ordonne À M. le comte Reille de marcher sur Gosselies, et d’y attaquer un corps ennemi qui paraissait s’y arrÊter. L’intention de l’empereur est que vous marchiez aussi sur Gosselies, pour appuyer le comte Reille et le seconder dans ses opÉrations. Cependant, vous devrez toujours faire garder Marchiennes, et vous enverrez une brigade sur les routes de Mons, lui recommandant de se garder trÈs militairement.
VI. SUBSEQUENT ORDER TO THE COUNT D’ERLON: June 15, 1815. Doc. InÉd., p. 25. A M. LE COMTE D’ERLON, COMMANDANT LE 1ER CORPS. Charleroi, le 15 juin 1815. Monsieur le Comte, l’intention de l’empereur est que vous ralliez votre corps sur la rive gauche de la Sambre, pour joindre le 2e corps À Gosselies, d’aprÈs les ordres que vous donnera À ce sujet M. le marÉchal prince de la Moskowa. Ainsi, vous rappellerez les troupes que vous avez laissÉes À Thuin, Sobre et environs; vous devrez cependant avoir toujours de nombreux partis sur votre gauche pour Éclairer la route de Mons. Le marÉchal d’empire, major gÉnÉral, Duc de Dalmatie. “NapolÉon À Waterloo,” p. 144. Ordre de mouvement adressÉ par l’adjudant commandant, chef d’État-major de la 3e division du 1er corps, au gÉnÉral NoguÈs, commandant la 1er brigade de cette division. Quartier gÉnÉral À Marchienne-au-Pont: 16 juin (trois heures du matin). D’aprÈs l’intention du gÉnÉral en chef, le lieutenant gÉnÉral me charge de vous inviter À faire partir de suite votre brigade pour Être rendue À six heures du matin, et plus tÔt s’il Était possible, À Gosselies. L’adjudant commandant, chef d’État-major: Ch. d’Arsonval. P.S. La 2e brigade reste ici jusqu’À l’arrivÉe de la premiÈre division, pour se rendre ensemble À la mÊme destination. This indicates that at 3 A.M. of the 16th, while the 4th division (Durutte’s) was in bivouac beyond Jumet (Doc. InÉd., Durutte’s statement, p. 71, where he gives Gosselies, where the Second Corps was, by mistake for Jumet), the 2d Division (Donzelot’s) must also have crossed the river, the 3d division (Marcognet’s) was at Marchienne, and the 1st (Allix’) had not yet reached the Sambre.
VIII. BULLETIN OF THE ARMY: June 15, 1815: Evening. Corresp. vol. 28, p. 331. 22056.—BULLETIN DE L’ARMÉE. Charleroi, 15 juin 1815, au soir. Le 14, l’armÉe Était placÉe de la maniÈre suivante: Le quartier impÉrial À Beaumont. Le 1er corps, commandÉ par le gÉnÉral d’Erlon, Était À Solre, sur la Sambre. Le 2e corps, commandÉ par le gÉnÉral Reille, Était À Ham-sur-Heure. Le 3e corps, commandÉ par le gÉnÉral Vandamme, Était sur la droite de Beaumont. Le 4e corps, commandÉ par le gÉnÉral GÉrard, arrivait À Philippeville. Le 15, À trois heures du matin, le gÉnÉral Reille attaqua l’ennemi et se porta sur Marchienne-au-Pont. Il eut diffÉrents engagements dans lesquels sa cavalerie chargea un bataillon prussien et fit 300 prisonniers. A une heure du matin, l’Empereur Était À Jamioulx-sur-Heure. La division de cavalerie lÉgÈre du gÉnÉral Domon sabra deux bataillons prussiens et fit 400 prisonniers. Le gÉnÉral Pajol entra À Charleroi À midi. Les sapeurs et les marins de la Garde Étaient À l’avant-garde pour rÉparer les ponts; ils pÉnÉtrÈrent les premiers en tirailleurs dans la ville. Le gÉnÉral Clary, avec le 1er de hussards, se porta sur Gosselies, sur la route de Bruxelles, et le gÉnÉral Pajol sur Gilly, sur la route de Namur. A trois heures aprÈs midi, le gÉnÉral Vandamme dÉboucha avec son corps sur Gilly. Le marÉchal Grouchy arriva avec la cavalerie du gÉnÉral Exelmans. L’ennemi occupait la gauche de la position de Fleurus. A cinq heures aprÈs midi, l’Empereur ordonna l’attaque. La position fut tournÉe et enlevÉe. Les quatre escadrons de service de la Garde, commandÉs par le gÉnÉral Letort, aide-de-camp de l’Empereur, enfoncÈrent trois carrÉs; les 26e, 27e et 28e rÉgiments prussiens furent mis en dÉroute. Nos escadrons sabrÈrent 400 ou 500 hommes et firent 1,500 prisonniers. Pendant ce temps, le gÉnÉral Reille passait la Sambre À Marchienne-au-Pont, pour se porter sur Gosselies avec les divisions du prince JÉrÔme et du gÉnÉral Bachelu, attaquait l’ennemi, lui faisait 250 prisonniers et le poursuivait sur la route de Bruxelles. Nous devÎnmes ainsi maÎtres de toute la position de Fleurus. A huit heures du soir, l’Empereur rentra À son quartier gÉnÉral À Charleroi. Cette journÉe coÛte À l’ennemi cinq piÈces de canon et 2,000 hommes, dont 1,000 prisonniers. Notre perte est de 10 hommes tuÉs et de 80 blessÉs, la plupart des escadrons de service, qui ont fait les charges, et des trois escadrons de 20e de dragons, qui ont aussi chargÉ un carrÉ avec la plus grande intrÉpiditÉ. Notre perte, lÉgÈre quant au nombre, a ÉtÉ sensible À l’Empereur, par la blessure grave qu’a reÇue le gÉnÉral Letort, son aide-de-camp, en chargeant À la tÊte des escadrons de service. Cet officier est de la plus grande distinction. Il a ÉtÉ frappÉ d’une balle au bas-ventre, et le chirurgien fait craindre que sa blessure ne soit mortelle. Nous avons trouvÉ À Charleroi quelques magasins. La joie des Belges ne saurait se dÉcrire. Il y a des villages qui, À la vue de leurs libÉrateurs, ont formÉ des danses, et partout c’est un Élan qui part du coeur. Dans le rapport de l’État-major gÉnÉral, on insÉrera les noms des officiers et soldats qui se sont distinguÉs. L’Empereur a donnÉ le commandement de la gauche au prince de la Moskova, qui a eu le soir son quartier gÉnÉral aux Quatre-Chemins, sur la route de Bruxelles. Le due de TrÉvise, À qui l’Empereur avait donnÉ le commandement de la jeune Garde, est restÉ À Beaumont, malade d’une sciatique qui l’a forcÉ de se mettre au lit. Le 4e corps, commandÉ par le gÉnÉral GÉrard, arrive ce soir À ChÂtelet. Le gÉnÉral GÉrard a rendu compte que le lieutenant gÉnÉral Bourmont, le colonel Clouet et le chef d’escadron Villoutreys ont passÉ À l’ennemi. Un lieutenant du 11e de chasseurs a Également passÉ À l’ennemi. Le major gÉnÉral a ordonnÉ que ces dÉserteurs fussent sur-le-champ jugÉs conformÉment aux lois. Rien ne peut peindre le bon esprit el l’ardeur de l’armÉe. Elle regarde comme un ÉvÉnement heureux la dÉsertion de ce petit nombre de traÎtres, qui se dÉmasquent ainsi. Extrait du Moniteur du 18 juin 1815. Gurwood, vol. xii, p. 472. MEMORANDUM For the Deputy Quarter Master General. Movements of the Army. Bruxelles, 15 June, 1815. General DÖrnberg’s brigade of cavalry, and the Cumberland Hussars, to march this night upon Vilvorde, and to bivouac on the high road near to that town. The Earl of Uxbridge will be pleased to collect the cavalry this night at Ninhove, leaving the 2d hussars looking out between the Scheldt and the Lys. The 1st division of infantry to collect this night at Ath and adjacent, and to be in readiness to move at a moment’s notice. The third division to collect this night at Braine le Comte, and to be in readiness to move at the shortest notice. The 4th division to be collected this night at Grammont, with the exception of the troops beyond the Scheldt, which are to be moved to Audenarde. The 5th division, the 81st regiment, and the Hanoverian brigade of the 6th division, to be in readiness to march from Bruxelles at a moment’s notice. The Duke of Brunswick’s corps to collect this night on the high road between Bruxelles and Vilvorde. The Nassau troops to collect at daylight to-morrow morning on the Louvain road, and to be in readiness to move at a moment’s notice. The Hanoverian brigade of the 5th division to collect this night at Hal, and to be in readiness at daylight to-morrow morning to move towards Bruxelles, and to halt on the high road between Alost and Assche for further orders. The Prince of Orange is requested to collect at Nivelles the 2d and 3d divisions of the army of the Low Countries; and, should that point have been attacked this day, to move the 3d division of British infantry upon Nivelles as soon as collected. This movement is not to take place until it is quite certain that the enemy’s attack is upon the right of the Prussian army, and the left of the British army. Lord Hill will be so good as to order Prince Frederick of Orange to occupy Audenarde with 500 men, and to collect the 1st division of the army of the Low Countries and the Indian brigade at Sotteghem, so as to be ready to march in the morning at daylight. The reserve artillery to be in readiness to move at daylight. Wellington. Gurwood, vol. xii, p. 473. To the Duc de Feltre. À Bruxelles, ce 15 juin, 1815. À 10 heures du soir. Monsieur Le Duc: Je reÇois les nouvelles que l’ennemi attaqua les postes Prussiens ce matin À Thuin sur la Sambre, et il paraissait menacer Charleroi. Je n’ai rien reÇu depuis neuf heures du matin de Charleroi. * * * * Wellington. Gurwood, vol. xii, p. 474. MOVEMENT OF THE ARMY. After Orders, 10 o’clock p.m. Bruxelles, 15th June, 1815. The 3d division of infantry to continue its movement from Braine le Comte upon Nivelles. The 1st division to move from Enghien upon Braine le Comte. The 2d and 4th divisions of infantry to move from Ath and Grammont, also from Audenarde, and to continue their movements upon Enghien. The cavalry to continue its movement from Ninhove upon Enghien. The above movements to take place with as little delay as possible. Wellington. Gurwood, vol. xii, p. 478. TO EARL BATHURST. Waterloo, 19th June, 1815. My Lord, Buonaparte, having collected the 1st, 2d, 3d, 4th, and 6th corps of the French army, and the Imperial Guards and nearly all the cavalry, on the Sambre, and between that river and the Meuse, between the 10th and 14th of the month, advanced on the 15th and attacked the Prussian posts at Thuin and Lobbes, on the Sambre, at daylight in the morning. I did not hear of these events till in the evening of the 15th; and I immediately ordered the troops to prepare to march, and afterwards to march to their left, as soon as I had intelligence from other quarters to prove that the enemy’s movement upon Charleroi was the real attack. The enemy drove the Prussian posts from the Sambre on that day; and General Ziethen, who commanded the corps which had been at Charleroi, retired upon Fleurus; and Marshal Prince BlÜcher concentrated the Prussian army upon Sombref, holding the villages in front of his position of St. Amand and Ligny. The enemy continued his march along the road from Charleroi towards Bruxelles; and, on the same evening, the 15th, attacked a brigade of the army of the Netherlands, under the Prince de Weimar, posted at Frasne, and forced it back to the farmhouse, on the same road, called Les Quatre Bras. The Prince of Orange immediately reinforced this brigade with another of the same division, under General Perponcher, and, in the morning early, regained part of the ground which had been lost, so as to have the command of the communication leading from Nivelles and Bruxelles with Marshal BlÜcher’s position. In the meantime, I had directed the whole army to march upon Les Quatre Bras; and the 5th division, under Lieut.-General Sir Thomas Picton, arrived at about half-past two in the day, followed by the corps of troops under the Duke of Brunswick, and afterwards by the contingent of Nassau. At this time the enemy commenced an attack upon Prince BlÜcher with his whole force, excepting the 1st and 2d corps, and a corps of cavalry under General Kellermann, with which he attacked our post at Les Quatre Bras. * * * I should not do justice to my own feelings, or to Marshal BlÜcher and the Prussian army, if I did not attribute the successful result of this arduous day to the cordial and timely assistance I received from them. The operation of General BÜlow upon the enemy’s flank was a most decisive one; and, even if I had not found myself in a situation to make the attack which produced the final result, it would have forced the enemy to retire if his attacks should have failed, and would have prevented him from taking advantage of them if they should unfortunately have succeeded. * * * I have the honor to be, &c. Wellington. Earl Bathurst. Letters of the First Earl of Malmesbury, London; Bentley. 1870. vol. 2, p. 445. CAPTAIN BOWLES838 TO LORD FITZHARRIS. ORIGINAL MEMORANDUM BY THE WRITER. At the Duchess of Richmond’s ball at Brussels the Prince of Orange, who commanded the 1st division of the army, came back suddenly, just as the Duke of Wellington had taken his place at the supper table, and whispered some minutes to his Grace, who only said he had no fresh orders to give, and recommended the Prince to go back to his quarters and go to bed. The Duke of Wellington remained nearly twenty minutes after this, and then said to the Duke of Richmond, “I think it is time for me to go to bed likewise;” and then, whilst wishing him good-night, whispered to ask him if he had a good map in his house. The Duke of Richmond said he had, and took him into his dressing-room, which opened into the supper-room. The Duke of Wellington shut the door and said, “Napoleon has humbugged me (by G—), he has gained twenty-four hours’ march on me.” The Duke of Richmond said, “What do you intend doing?” The Duke of Wellington replied, “I have ordered the army to concentrate at Quatre Bras; but we shall not stop him there, and if so I must fight him here” (at the same time passing his thumb-nail over the position of Waterloo). He then said adieu and left the house by another way out. He went to his quarters, slept six hours and breakfasted, and rode at speed to Quatre Bras, where he met Hardinge and went with him to BlÜcher, who took him over the position at Ligny. The Duke of Wellington suggested many alterations, but BlÜcher would not consent to move a man. The conversation in the Duke of Richmond’s dressing-room was repeated to me, two minutes after it occurred, by the Duke of Richmond, who was to have had the command of the reserve, if formed, and to whom I was to have been aide-de-camp. He marked the Duke of Wellington’s thumb-nail with his pencil on the map, and we often looked at it together some months afterwards. Gurwood, vol. xii, p. 474. INSTRUCTIONS For the Movement of the Army on the 16th.839 Signed by Colonel Sir W. De Lancey, Deputy Quarter Master General. To General Lord Hill, G. C. B. 16th June, 1815. The Duke of Wellington requests that you will move the 2d division of infantry upon Braine le Comte immediately. The cavalry has been ordered likewise on Braine le Comte. His Grace is going to Waterloo. To General Lord Hill, G. C. B. 16th June, 1815. Your Lordship is requested to order Prince Frederick of Orange to move, immediately upon the receipt of this order, the 1st division of the army of the Low Countries, and the Indian brigade, from Sotteghem to Enghien, leaving 500 men, as before directed, in Audenarde. SUPPLEMENTARY DESPATCHES, &c., of the Duke of Wellington: vol. x, pp. 523 et seq. But what follows will show that, notwithstanding the extension of the Allied army under the command of the Duke of Wellington, such was the celerity of communication with all parts of it, that in point of fact840 his orders reached all parts of the army in six hours after he had issued them; and that he was in line in person with a sufficient force to resist and keep in check the enemy’s corps which first attacked the Prussian corps under General Zieten at daylight on the 15th of June; having received the intelligence of that attack only at three o’clock in the afternoon of the 15th, he was at Quatre Bras before the same hour on the morning of the 16th,841 with a sufficient force to engage the left of the French army. It was certainly true that he had known for some days of the augmentation of the enemy’s force on the frontier, and even of the arrival of Buonaparte at the army; but he did not deem it expedient to make any movement, excepting for the assembly of the troops at their several alarm posts, till he should hear of the decided movement of the enemy. The first account received by the Duke of Wellington was from the Prince of Orange, who had come in from the out-posts of the army of the Netherlands to dine with the Duke at three o’clock in the afternoon. He reported that the enemy had attacked the Prussians at Thuin; that they had taken possession of, but had afterwards abandoned, Binch; that they had not yet touched the positions of the army of the Netherlands. While the Prince was with the Duke, the staff officer employed by Prince BlÜcher at the Duke’s headquarters, General MÜffling, came to the Duke to inform him that he had just received intelligence of the movement of the French army and their attack upon the Prussian troops at Thuin. It appears by the statement of the historian842 that the posts of the Prussian corps of General Zieten were attacked at Thuin at four o’clock on the morning of the 15th; and that General Zieten himself, with a part of his corps, retreated and was at Charleroi at about ten o’clock on that day; yet the report thereof was not received at Bruxelles till three o’clock in the afternoon. The Prussian cavalry of the corps of Zieten was at Gosselies and Fleurus on the evening and night of the 15th. Orders were forthwith sent for the march of the whole army to its left. The whole moved on that evening and in the night, each division and portion separately, but unmolested; the whole protected on the march by the defensive works constructed at the different points referred to, and by their garrisons. The reserve, which had been encamped in the neighborhood and cantoned in the town and in the neighborhood of Bruxelles, were ordered to assemble in and in the neighborhood of the park at Bruxelles, which they did on that evening; and they marched in the morning of the 16th upon Quatre Bras, towards which post the march of all the troops consisting of the left and centre of the army, and of the cavalry in particular, was directed. The Duke went in person at daylight in the morning of the 16th to Quatre Bras, where he found some Netherland troops, cavalry, infantry, and artillery, which had been engaged with the enemy, but lightly; and he went on from thence to the Prussian army,843 which was in sight, formed on the heights behind Ligny and St. Amand. He there communicated personally with Marshal Prince BlÜcher and the headquarters of the Prussian army. In the meantime the reserve of the Allied army under the command of the Duke of Wellington arrived at Quatre Bras. The historian asserts that the Duke of Wellington had ordered these troops to halt at the point at which they quitted the ForÊt de Soignies. He can have no proof of this fact,844 of which there is no evidence;845 and in point of fact the two armies were united about mid-day of the 16th of June, on the left of the position of the Allied army under the command of the Duke of Wellington. These troops, forming the reserve, and having arrived from Bruxelles, were now joined by those of the 1st division of infantry,846 and the cavalry; and notwithstanding the criticism of the Prussian historian on the positions occupied by the army under the command of the Duke of Wellington, and on the march of the troops to join with the Prussian army, it is a fact, appearing upon the face of the History, that the Allied British and Netherland army was in line at Quatre Bras, not only twenty-four hours sooner than one whole corps of the Prussian army under General BÜlow, the absence of which is attributed by the historian to an accidental mistake, but likewise before the whole of the corps under General Zieten, which had been the first attacked on the 15th, had taken its position in the line of the army assembled on the heights behind Ligny, and having their left at Sombref. It was perfectly true that the Duke of Wellington did not at first give credit to the reports of the intention of the enemy to attack by the valleys of the Sambre and the Meuse. The enemy had destroyed the roads leading through those valleys, and he considered that Buonaparte might have made his attack upon the Allied armies in the Netherlands and in the provinces on the left of the Rhine by other lines with more advantage. But it is obvious that, when the attack was made, he was not unprepared to assist in resisting it: and, in point of fact, did, on the afternoon and in the evening of the 16th June, repulse the attack of Marshal Ney upon his position at Quatre Bras, which had been commenced by the aid of another corps d’armÉe under General Reille. These were the troops which had attacked on the 15th, at daylight, the Prussian corps under General Zieten, which corps the Allied troops, under the Duke of Wellington, relieved in resistance to the enemy. Ollech, opposite p. 124. Sur les hauteurs derriÈre Frasne le 16me Juin 1815 À 10 heures et demi. Mon cher Prince: Mon armÉe est situÉ comme il suit: Le Corps d’ArmÉe du Prince d’Orange a une division ici et À Quatre Bras; et le reste À Nivelles. La Reserve est en marche de Waterloo sur Genappe; ou elle arrivera À Midi. La Cavalerie Anglaise sera À la mÊme heure À Nivelles. Le Corps de Lord Hill est À Braine le Comte. Je ne vois pas beaucoup de l’ennemi en avant de nous; et j’attends les nouvelles de votre Altesse, et l’arrivÉe des troupes pour dÉcider mes opÉrations pour la journÉe. Rien n’a paru du cÔtÉ de Binch, ni sur notre droite. Votre trÈs obÉissant serviteur Wellington. Doc. InÉd., p. 26. A M. LE MARÉCHAL PRINCE DE LA MOSKOWA. Charleroi, le 16 juin 1815. Monsieur le marÉchal, l’empereur vient d’ordonner À M. le comte de Valmy, commandant le 3e corps de cavalerie, de le rÉunir et de le diriger sur Gosselies, oÙ il sera À votre disposition. L’intention de Sa MajestÉ est qui la cavalerie de la garde, qui a ÉtÉ portÉe sur la route de Bruxelles, reste en arriÈre et rejoigne le restant de la garde impÉriale; mais, pour qu’elle ne fasse pas de mouvement rÉtrograde, vous pourrez, aprÈs l’avoir fait remplacer sur la ligne, la laisser un peu en arriÈre, oÙ il lui sera envoyÉ des ordres dans le mouvement de la journÉe—M. le lieutenant gÉnÉral Lefebvre DesnoËttes enverra, À cet effet, un officier pour prendre des ordres. Veuillez m’instruire si le 1er corps a opÉrÉ son mouvement, et quelle est, ce matin, la position exacte des 1er et 2e corps d’armÉe, et des deux divisions de cavalerie qui y sont attachÉes, en me faisant connaÎtre ce qu’il y a d’ennemis devant vous, et ce qu’on a appris. Le major gÉnÉral, Duc de Dalmatie. Doc. InÉd., p. 32.: Corresp. vol. 28, p. 334. AU MARÉCHAL NEY. Mon cousin, je vous envoie mon aide de camp, le gÉnÉral Flahaut, qui vous porte la prÉsente lettre. Le major gÉnÉral a dÛ vous donner des ordres; mais vous recevrez les miens plus tÔt, parce que mes officiers vont plus vite que les siens. Vous recevrez l’ordre de mouvement du jour, mais je veux vous en Écrire en dÉtail parce que c’est de la plus haute importance. Je porte le marÉchal Grouchy avec les 3e et 4e corps d’infanterie sur Sombref. Je porte ma garde À Fleurus et j’y serai de ma personne avant midi. J’y attaquerai l’ennemi si je le recontre, et j’Éclairerai la route jusqu’ À Gem bloux. LÀ, d’aprÈs ce qui se passera, je prendrai mon parti, peut-Être À trois heures aprÈs midi, peut-Être ce soir. Mon intention est que, immÉdiatement aprÈs que j’aurai pris mon parti, vous soyez prÊt À marcher sur Bruxelles. Je vous appuierai avec la Garde, qui sera À Fleurus ou À Sombref, et je dÉsirerais arriver À Bruxelles demain matin. Vous vous mettriez en marche ce soir mÊme, si je prends mon parti d’assez bonne heure pour que vous puissiez en Être informÉ de jour et faire ce soir 3 ou 4 lieues et Être demain À 7 heures du matin À Bruxelles. Vous pouvez donc disposer vos troupes de la maniÈre suivante. PremiÈre division À deux lieues en avant des Quatre-Chemins, s’il n’y a pas d’inconvÉnient. Six divisions d’infanterie autour des Quatre-Chemins et une division À Marbais, afin que je puisse l’attirer À moi À Sombref, si j’en avais besoin. Elle ne retarderait d’ailleurs pas votre marche. Le corps du comte de Valmy, qui a 3,000 cuirassiers d’Élite, À l’intersection du chemin des Romains et de celui de Bruxelles, afin que je puisse l’attirer À moi, si j’en avais besoin; aussitÔt que mon parti sera pris, vous lui enverrez l’ordre de venir vous rejoindre. Je dÉsirerais avoir avec moi la division de la Garde que commande le gÉnÉral Lefebvre DesnoËttes, et je vous envoie les deux divisions du corps du comte de Valmy pour la remplacer. Mais, dans mon projet actuel, je prÉfÈre placer le comte de Valmy de maniÈre À le rappeler si j’en avais besoin, et ne point faire faire de fausses marches au gÉnÉral Lefebvre DesnoËttes, puisqu’il est probable que je me dÉciderai ce soir À marcher sur Bruxelles avec la Garde. Cependant, couvrez la division Lefebvre par les deux divisions de cavalerie d’Erlon et de Reille, afin de mÉnager la Garde; s’il y avait quelque ÉchauffourÉe avec les Anglais, il est prÉfÉrable que ce soit sur le ligne que sur la garde. J’ai adoptÉ comme principe gÉnÉral pendant cette campagne, de diviser mon armÉe en deux ailes et une rÉserve. Votre aile sera composÉe des quatre divisions du 1er corps, des quatre divisions du 2e corps, de deux divisions de cavalerie lÉgÈre, et de deux divisions du corps du Comte de Valmy. Cela ne doit pas Être loin de 45 À 50 mille hommes. Le marÉchal Grouchy aura À peu prÈs la mÊme force, et commandera d’aile droite. La Garde formera la rÉserve, et je me porterai sur l’une ou l’autre aile, selon les circonstances. Le major gÉnÉral donne les ordres les plus prÉcis pour qu’il n’y ait aucune difficultÉ sur l’obÉissance À vos ordres lorsque vous serez dÉtachÉ; les commandants de corps devant prendre mes ordres directement quand je me trouve prÉsent. Selon les circonstances, j’affaiblirai l’une ou l’autre aile en augmentant ma rÉserve. Vous sentez assez l’importance attachÉe a la prise de Bruxelles. Cela pourra d’ailleurs donner lieu a des incidents, car un mouvement aussi prompt et aussi brusque isolera l’armÉe anglaise de Mons, Ostende, etc. Je dÉsire que vos dispositions soient bien faites pour qu’au premier ordre, vos huit divisions puissent marcher rapidement et sans obstacle sur Bruxelles. Charleroi, le 16 juin 1815. N.
XIX. COUNT REILLE’S LETTER TO NEY: June 16, 1815. Doc. InÉd., p. 37. A M. LE MARÉCHAL Prince de la Moskowa. Gosselies, le 16 juin 1815, 10 heures et quart du matin. Monsieur le MarÉchal, J’ai l’honneur d’informer Votre Excellence du rapport que me fait faire verbalement le gÉnÉral Girard par un de ses officiers. L’ennemi continue À occuper Fleurus par de la cavalerie lÉgÈre qui a des vedettes en avant; l’on aperÇoit deux masses ennemis venant par la route de Namur et dont la tÊte est À la hauteur de Saint-Amand; elles se sont formÉes peu À peu, et out gagnÉ quelque terrain À mesure qu’il leur arrivait du monde: on n’a pu guÈre juger de leur force À cause de l’Éloignement; cependant ce gÉnÉral pense que chacune pouvait d’Être de six bataillons en colonne par bataillon. On apercevait des mouvements de troupes derriÈre. M. le lieutenant gÉnÉral Flahaut m’a fait part des ordres qu’il portait À Votre Excellence; j’en ai prÉvenu M. le comte d’Erlon, afin qu’il puisse suivre mon mouvement. J’aurais commencÉ le mien sur Frasnes aussitÔt que les divisions auraient ÉtÉ sous les armes; mais d’aprÈs le rapport du gÉnÉral Girard, je tiendrai les troupes prÊtes À marcher en attendant les ordres de Votre Excellence, et comme ils pourront me parvenir trÈs vite, il n’y aura que trÈs peu de temps de perdu. J’ai envoyÉ À l’empereur l’officier qui m’a fait le rapport du gÉnÉral Girard. Je renouvelle À Votre Excellence les assurances de mon respectueux dÉvouement. Le gÉnÉral en chef du 2e corps. Comte Reille. Doc. InÉd., p. 38. A M. LE COMTE REILLE, Commandant le 2E Corps d’ArmÉe. Ordre de Mouvement. Frasnes, le 16 juin 1815. ConformÉment aux instructions de l’empereur, le 2e corps se mettra en marche de suite pour aller prendre position, la cinquiÈme division847 en arriÈre de Gennapes, sur les hauteurs qui dominent cette ville, la gauche appuyÉe À la grande route. Un bataillon ou deux couvriront tous les dÉbouchÉs en avant sur la route de Bruxelles. Le parc de rÉserve et les Équipages de cette division resteront avec la seconde ligne. La neuviÈme division848 suivra les mouvements de la cinquiÈme, et viendra prendre position en seconde ligne sur les hauteurs À droite et À gauche du village de Banterlet849. Les sixiÈme et septiÈme divisions850 À l’embranchement de Quatre-Bras, oÙ sera votre quartier gÉnÉral. Les trois premiÈres divisions du comte d’Erlon viendront prendre position À Frasnes; la division de droite s’Établira À Marbais avec la deuxiÈme division de cavalerie lÉgÈre du gÉnÉral PirÉ; la premiÈre couvrira votre marche, et vous Éclairera sur Bruxelles et sur vos deux flancs. Mon quartier À Frasnes. Pour le MarÉchal prince de la Moskowa, Le Colonel, premier aide de camp, HeymÈs. Deux divisions du comte de Valmy, s’Établiront À Frasnes et À Liberchies. Les Divisions de la garde des gÉnÉraux Lefebvre DesnoËttes et Colbert resteront dans leur position actuelle de Frasnes. Doc. InÉd., p. 27. A M. LE MARÉCHAL PRINCE DE LA MOSKOWA. Charleroi, le 16 juin 1815. Monsieur le MarÉchal, l’empereur ordonne que vous mettiez en marche les 2e et 1er corps d’armÉe, ainsi que le 3e corps de cavalerie, qui a ÉtÉ mis À votre disposition, pour les diriger sur l’intersection des chemins dits les Trois-Bras (route de Bruxelles), oÙ vous leur ferez prendre position, et vous porterez en mÊme temps des reconnaissances, aussi avant que possible, sur la route de Bruxelles et sur Nivelles, d’oÙ probablement l’ennemi s’est retirÉ. S. M. dÉsire que, s’il n’y a pas d’inconvÉnient, vous Établissiez une division avec de la cavalerie À Genappe, et elle ordonne que vous portiez une autre division du cÔtÉ de Marbais, pour couvrir l’espace entre Sombref et les Trois-Bras. Vous placerez, prÈs de ces divisions, la division de cavalerie de la garde impÉriale, commandÉe par le gÉnÉral Lefebvre DesnoËttes, ainsi que le 1er rÉgiment de hussards, qui a ÉtÉ dÉtachÉ hier vers Gosselies. Le corps qui sera À Marbais aura aussi pour objet d’appuyer les mouvements de M. le marÉchal Grouchy sur Sombref, et de vous soutenir À la position des Trois-Bras, si cela devenait nÉcessaire. Vous recommanderez au gÉnÉral, qui sera À Marbais, de bien s’Éclairer sur toutes les directions, particuliÈrement sur celles de Gembloux et de Wavre. Si cependant la division du gÉnÉral Lefebvre DesnoËttes Était trop engagÉe sur la route de Bruxelles, vous la laisseriez et vous la remplaceriez au corps qui sera À Marbais par le 3e corps de cavalerie aux ordres de M. le comte de Valmy, et par le 1er rÉgiment de hussards. J’ai l’honneur de vous prÉvenir que l’empereur va se porter sur Sombref, oÙ, d’aprÈs les ordres de Sa MajestÉ, M. le marÉchal Grouchy doit se diriger avec les 3e et 4e corps d’infanterie, et les 1er, 2e et 4e corps de cavalerie. M. le marÉchal Grouchy fera occuper Gembloux. Je vous prie de me mettre de suite À mÊme de rendre compte À l’empereur de vos dispositions pour exÉcuter l’ordre que je vous envoie, ainsi que de tout ce que vous aurez appris sur l’ennemi. Sa MajestÉ me charge de vous recommander de prescrire aux gÉnÉraux commandant les corps d’armÉe de faire rÉunir leur monde et rentrer les hommes isolÉs, de maintenir l’ordre le plus parfait dans la troupe, et de rallier toutes les voitures d’artillerie et les ambulances qu’ils auraient pu laisser en arriÈre. Le marÉchal d’empire, major gÉnÉral, Duc de Dalmatie. Doc. InÉd., p. 31. A M. LE MARÉCHAL Prince de la Moskowa. Charleroi, le 16 juin 1815. Monsieur le MarÉchal, Un officier de lanciers vient de dire À l’empereur que l’ennemi prÉsentait des masses du cÔtÉ des Quatre-Bras. RÉunissez les corps des comtes Reille et d’Erlon, et celui du comte de Valmy, qui se met À l’instant en route pour vous rejoindre; avec ces forces, vous devrez battre et dÉtruire tous les corps ennemis qui peuvent se prÉsenter. BlÜcher Était hier À Namur, et il n’est pas vraisemblable qu’il ait portÉ des troupes vers les Quatre-Bras; ainsi, vous n’avez affaire qu’À ce qui vient de Bruxelles. Le marÉchal Grouchy va faire le mouvement sur Sombref, que je vous ai annoncÉ, et l’empereur va se rendre À Fleurus; c’est lÀ oÙ vous adresserez vos nouveaux rapports À Sa MajestÉ. Le marÉchal d’empire, major gÉnÉral, Duc de Dalmatie.
XXIII. FLAHAUT’S LETTER TO THE DUKE OF ELCHINGEN. Doc. InÉd., p. 63. A M. LE DUC D’ELCHINGEN. Paris, 24 novembre 1829. Je voudrais, mon cher Duc, pouvoir rÉpondre d’une maniÈre plus prÉcise À vos questions; mais, n’ayant pas pris de notes, il m’est impossible, aprÈs un intervalle de quinze annÉes, de me rappeler les dÉtails que vous tenez À savoir. C’est moi qui ai portÉ, le 16, À monsieur votre pÈre, l’ordre de marcher aux Quatre-Bras et de s’emparer de cette position. L’empereur me l’a dictÉ le matin de bonne heure, autant qu’il m’en souvienne, entre huit et neuf heures. Quant À celle À laquelle je l’ai remis À M. le marÉchal Ney, il me serait impossible de le dire, n’y ayant pas attachÉ d’importance dans le moment. AprÈs le lui avoir remis, j’ai pris les devants et ai ÉtÉ rejoindre le gÉnÉral Lefebvre DesnoËttes, qui commandait l’avant-garde. L’infanterie s’est fait longtemps attendre, mais dÈs que monsieur votre pÈre nous a rejoints, et avant qu’elle fÛt arrivÉe, il a fait attaquer les troupes anglaises. VoilÀ tout ce dont je puis me souvenir; je regrette que ce ne soit pas plus circonstanciÉ, puisque vous tenez À avoir des dÉtails plus prÉcis. Croyez, mon cher Duc, À la sincÉritÉ de l’amitiÉ que je vous ai vouÉe. Comte Ch. FLAHAUT. Corresp. vol., 28, p. 336. 22059.—AU MARÉCHAL COMTE GROUCHY Commandant l’aile droite de l’armÉe du Nord. Charleroi, 16 juin 1815. Mon Cousin, je vous envoie LabÉdoyÈre, mon aide de camp, pour vous porter la prÉsente lettre. Le major gÉnÉral a dÛ vous faire connaÎtre mes intentions; mais, comme il a des officiers mal montÉs, mon aide de camp arrivera peut-Être avant. Mon intention est que, comme commandant l’aile droite, vous preniez le commandement du 3e corps que commande le gÉnÉral Vandamme, du 4e corps que commande le gÉnÉral GÉrard, des corps de cavalerie que commandent les gÉnÉraux Pajol, Milhaud et Exelmans; ce qui ne doit pas faire loin de 50,000 hommes. Rendez-vous avec cette aile droite À Sombreffe. Faites partir en consÉquence, de suite, les corps des gÉnÉraux Pajol, Milhaud, Exelmans et Vandamme, et, sans vous arrÊter, continuez votre mouvement sur Sombreffe. Le 4e corps, qui est À ChÂtelet, reÇoit directement, l’ordre de se rendre À Sombreffe sans passer par Fleurus. Cette observation est importante, parce que je porte mon quartier gÉnÉral À Fleurus et qu’il faut Éviter les encombrements. Envoyez de suite un officier au gÉnÉral GÉrard pour lui faire connaÎtre votre mouvement, et qu’il exÉcute le sien de suite. Mon intention est que tous les gÉnÉraux prennent directement vos ordres; ils ne prendront les miens que lorsque je serai prÉsent. Je serai entre dix et onze heures À Fleurus; je me rendrai À Sombreffe, laissant ma Garde, infanterie et cavalerie, À Fleurus; je ne la conduirais À Sombreffe qu’en cas qu’elle fÛt nÉcessaire. Si l’ennemi est À Sombreffe, je veux l’attaquer; je veux mÊme l’attaquer À Gembloux et m’emparer aussi de cette position, mon intention Étant, aprÈs avoir connu ces deux positions, de partir cette nuit, et d’opÉrer avec mon aile gauche, que commande le marÉchal Ney, sur les Anglais. Ne perdez donc point un moment, parce que plus vite je prendrai mon parti, mieux cela vaudra pour la suite de mes opÉrations. Je suppose que vous Êtes À Fleurus. Communiquez constamment avec le gÉnÉral GÉrard, afin qu’il puisse vous aider pour attaquer Sombreffe, s’il Était nÉcessaire. La division Girard est À portÉe de Fleurus; n’en disposez point À moins de nÉcessitÉ absolue, parce qu’elle doit marcher toute la nuit. Laissez aussi ma jeune Garde et toute son artillerie À Fleurus. Le comte de Valmy, avec ses deux divisions de cuirassiers marche sur la route de Bruxelles; il se lie avec le marÉchal Ney, pour contribuer À l’opÉration de ce soir, À l’aile gauche. Comme je vous l’ai dit, je serai de dix a onze heures À Fleurus. Envoyez-moi des rapports sur tout ce que vous apprendrez. Veillez À ce que la route de Fleurus soit libre. Toutes les donnÉes que j’ai sont que les Prussiennes ne peuvent point nous opposer plus de 40,000 hommes. NAPOLÉON. D’aprÈs la copie. DÉpÔt de la guerre. Doc. InÉd., p. 40. A M. LE MARÉCHAL Prince de la Moskowa. En avant de Fleurus, le 16 juin À 2 heures. Monsieur le MarÉchal, l’empereur me charge de vous prÉvenir que l’ennemi a rÉuni un corps de troupes entre Sombref et Bry, et qu’À deux heures et demie M. le marÉchal Grouchy, avec les troisiÈme et quatriÈme corps, l’attaquera; l’intention de Sa MajestÉ est que vous attaquiez aussi ce qui est devant vous, et qu’aprÈs l’avoir vigoureusement poussÉ, vous rabattiez sur nous pour concourir À envelopper le corps dont je viens de vous parler. Si ce corps Était enfoncÉ auparavant, alors Sa MajestÉ ferait manoeuvrer dans votre direction pour hÂter Également vos opÉrations. Instruisez de suite l’empereur de vos dispositions et de ce qui se passe sur votre front. Le marÉchal d’empire, major gÉnÉral, Duc de Dalmatie. Au dos de cet ordre est Écrit: A M. le MarÉchal Prince de la Moskowa, A Gosselies, sur la route de Bruxelles. Et au crayon: WagnÉe Bois de Lombuc. Un duplicata de cet ordre porte A M. le MarÉchal Prince de la Moskowa, A Gosselies, sur la route de Bruxelles. WagnÉe. Ransart. Doc. InÉd., p. 42. Monsieur le MarÉchal, je vous ai Écrit, il y a une heure, que l’empereur ferait attaquer l’ennemi À deux heures et demie dans la position qu’il a prise entre le village de Saint-Amand et de Bry: en ce moment l’engagement est trÈs prononcÉ; Sa MajestÉ me charge de vous dire que vous devez manoeuvrer sur-le-champ de maniÈre À envelopper la droite de l’ennemi et tomber À bras raccourcis sur ses derriÈres; cette armÉe est perdue si vous agissez vigoureusement; le sort de la France est entre vos mains. Ainsi n’hÉsitez pas un instant pour faire le mouvement que l’empereur vous ordonne, et dirigez vous sur les hauteurs de Bry et de Saint-Amand, pour concourir À une victoire peut-Être dÉcisive. L’ennemi est pris en flagrant dÉlit au moment oÙ il cherche À se rÉunir aux Anglais. Le major gÉnÉral, Duc de Dalmatie. En avant de Fleurus, le 16 juin 1815, À 3 heures un quart. Doc. InÉd., p. 45. A M. LE MARÉCHAL Prince de la Moskowa. Flerus, le 15 [17] juin 1815. Monsieur le MarÉchal, le gÉnÉral Flahaut, qui arrive À l’instant, fait connaÎtre que vous Êtes dans l’incertitude sur les rÉsultats de la journÉe d’hier. Je crois cependant vous avoir prÉvenu de la victoire que l’empereur a remportÉe. L’armÉe prussienne a ÉtÉ mise en dÉroute, le gÉnÉral Pajol est À sa poursuite sur les routes de Namur et de LiÉge. Nous avons dÉjÀ plusieurs milliers de prisonniers et 30 piÉces de canon. Nos troupes se sont bien conduites: une charge de six bataillons de la garde, des escadrons de service et la division de cavalerie du gÉnÉral Delort a percÉ la ligne ennemie, portÉ le plus grand dÉsordre dans ses rangs et enlevÉ la position. L’empereur se rend au moulin de Bry oÙ passe la grande route qui conduit de Namur aux Quatre-Bras; il n’est donc pas possible que l’armÉe anglaise puisse agir devant vous; si cela Était, l’empereur marcherait directement sur elle par la route des Quatre-Bras, tandis que vous l’attaqueriez de front avec vos divisions qui, À prÉsent, doivent Être rÉunies, et cette armÉe serait dans un instant dÉtruit. Ainsi, instruisez Sa MajestÉ de la position exacte des divisions, et de tout ce qui se passe devant vous. L’empereur a vu avec peine que vous n’ayez pas rÉuni hier les divisions; elles out agi isolÉment; ainsi, vous avez ÉprouvÉ des pertes. Si les corps des comtes d’Erlon et Reille avaient ÉtÉ ensemble, il ne rÉchappait pas un Anglais du corps qui venait vous attaquer. Si le comte d’Erlon avait exÉcutÉ le mouvement sur St. Amand que l’empereur a ordonnÉ, l’armÉe prussienne Était totalement dÉtruite, et nous aurions fait peut-Être 30,000 prisonniers. Les corps des gÉnÉraux GÉrard, Vandamme et la garde impÉriale ont toujours ÉtÉ rÉunis; l’on s’expose À des revers lorsque des dÉtachements sont compromis. L’empereur espÈre et dÉsire que vos sept divisions d’infanterie et la cavalerie soient bien rÉunies et formÉes, et qu’ensemble elles n’occupent pas une lieue de terrain, pour les avoir bien dans votre main et les employer au besoin. L’intention de Sa MajestÉ est que vous preniez position aux Quatre-Bras ainsi que l’ordre vous en a ÉtÉ donnÉ; mais si, par impossible, cela ne peut avoir lieu, rendez-en compte sur-le-champ avec dÉtail, et l’empereur s’y portera ainsi que je vous l’ai dit; si, au contraire, il n’y a qu’une arriÈre-garde, attaquez-la, et prenez position. La journÉe d’aujourd’hui est nÉcessaire pour terminer cette opÉration, et pour complÉter les munitions, rallier les militaires isolÉs et faire rentrer les dÉtachements. Donnez des ordres en consequence, et assurez-vous que tous les blessÉs sont pansÉs et transportÉs sur les derriÈres: l’on s’est plaint que les ambulances n’avaient pas fait leur devoir. La fameux partisan Lutzow, qui a ÉtÉ pris, disait que l’armÉe prussienne Était perdue, et que BlÜcher avait exposÉ une seconde fois la monarchie prussienne. Le marÉchal d’empire, major gÉnÉral, Duc de DALMATIE. Doc. InÉd., p. 44. A M. LE MARÉCHAL Prince de la Moskowa. 851 4e corps d’armÉe [sic], À Gosselies. En avant de Ligny, le 17 À midi. Monsieur le MarÉchal, l’empereur vient de faire prendre position, en avant de Marbais, À un corps d’infanterie et À la garde impÉriale; S. M. me charge de vous dire que son intention est que vous attaquiez les ennemis aux Quatre-Bras, pour les chasser de leur position, et que le corps qui est À Marbais secondera vos opÉrations; S. M. va se rendre À Marbais, et elle attend vos rapports avec impatience. Le marÉchal d’empire, major gÉnÉral, Duc de Dalmatie. Captain Bowles in Lord Malmesbury’s Letters, vol. 2, p. 447. “On the morning of the 17th, my company being nearly in front of the farmhouse at Quatre-Bras, soon after daybreak the Duke of Wellington came to me, and, being personally known to him, he remained in conversation for an hour or more, during which time he repeatedly said he was surprised to have heard nothing of BlÜcher. At length a staff-officer arrived, his horse covered with foam, and whispered to the Duke, who without the least change of countenance gave him some orders and dismissed him. He then turned round to me and said, ‘Old BlÜcher has had a d——d good licking and gone back to Wavre, eighteen miles. As he has gone back, we must go too. I suppose in England they will say we have been licked. I can’t help it; as they are gone back, we must go too.’ He made all the arrangements for retiring without moving from the spot on which he was standing, and it certainly did not occupy him five minutes.” Grouchy MÉm. vol. 4, p. 71. Sart-À-Walhain le 18 juin, onze heures du matin. Sire: Je ne perds pas un moment À vous transmettre les renseignements que je recueille ici; je les regarde comme positifs, et afin que Votre MajestÉ les reÇoive le plus promptement possible, je les lui expÉdie par le major La Fresnaye, son ancien page; il est bien montÉ et bon Écuyer. Les 1er, 2e et 3e corps de BlÜcher marchent dans la direction de Bruxelles. Deux de ces corps out passÉ À Sart-À-Walhain, ou À peu de distance, sur la droite; ils ont dÉfilÉ en trois colonnes, marchant À peu prÈs de mÊme hauteur. Leur passage a durÉ six heures sans interruption. Ce qui a dÉfilÉ en vue de Sart-À-Walhain peut-Être ÉvaluÉ À trente mille hommes au moins, et avait un matÉriel de cinquante À soixante bouches À feu. Un corps venant de LiÉge a effectuÉ sa jonction avec ceux qui out combattu À Fleurus. (Ci-joint une rÉquisition qui le prouve.) Quelques-uns des Prussiens que j’ai devant moi se dirigent vers la plaine de la Chyse, situÉe prÈs de la route de Louvain, et À deux lieues et demie de cette ville. Il semblerait que ce serait À dessein de s’y masser ou de combattre les troupes qui les y poursuivraient, ou enfin de se rÉunir À Wellington, projet annoncÉ par leurs officiers, qui, avec leur jactance ordinaire, prÉtendent n’avoir quittÉ le champ de bataille, le 16, qu’afin d’opÉrer leur rÉunion avec l’armÉe anglaise sur Bruxelles. Ce soir, je vais Être massÉ À Wavres, et me trouver ainsi entre Wellington, que je prÉsume en retraite devant Votre MajestÉ, et l’armÉe prussienne. J’ai besoin d’instructions ultÉrieures sur ce que Votre MajestÉ ordonne que je fasse. Le pays entre Wavres et la plaine de la Chyse est difficile, coupÉ, et marÉcageux. Par la route de Wivorde, j’arriverai facilement À Bruxelles avant tout ce qui sera arretÉ À la Chyse, si tant il y a que les Prussiens y fassent une halte. Daignez, Sire, me transmettre vos ordres; je puis les recevoir avant de commencer mon mouvement de demain. La plupart des renseignements que renferme cette lettre me sont fournis par la propriÉtaire de la maison oÙ je me suis arretÉ pour Écrire À Votre MajestÉ; cet officier a servi dans l’armÉe franÇaise, est dÉcorÉ, et parait entiÈrement dÉvouÉ À nos intÉrÊts. Je les joins À ces lignes. Doc. InÉd. p. 52. A M. LE MARÉCHAL PRINCE DE LA MOSKOWA. L’empereur ordonne que l’armÉe soit disposÉe À attaquer l’ennemi À 9 heures du matin; MM. les commandants des corps d’armÉe rallieront leurs troupes, feront mettre les armes en État, et permettront que les soldats fassent la soupe; ils feront aussi manger les soldats; afin qu’À 9 heures prÉcises chacun soit prÊt et puisse Être en bataille avec son artillerie et ambulances, À la position de bataille que l’empereur a indiquÉe par son ordre d’hier soir. MM. les lieutenants-generaux, commandant les corps d’armÉe d’infanterie et de cavalerie, enverront sur-le-champ des officiers au major-gÉnÉral pour faire connaÎtre leur position et porter des ordres. Au quartier-gÉnÉral imperial, le 18 juin 1815. Le marÉchal d’empire, major-gÉnÉral, Duc de Dalmatie.
XXXII. ORDER FOR THE ATTACK TO BEGIN AT 1 P.M., June 18, 1815. Doc. InÉd. p. 53. Une fois que toute l’armÉe sera rangÉe en bataille, À peu prÈs À 1 heure aprÈs midi, au moment oÙ l’empereur en donnera l’ordre au MarÉchal Ney, l’attaque commencera pour s’emparer du village de Mont St. Jean oÙ est l’intersection des routes. A cet effet, les batteries de 12 du 2me corps et celle du 6me se rÉuniront À celle du 1er corps. Ces 24 bouches À feu tireront sur les troupes du Mont St. Jean, et le comte d’Erlon commencera l’attaque, en portant en avant sa division de gauche et la soutenant, suivant les circonstances, par les divisions du 1er corps. Le 2e corps s’avancera À mesure pour garder la hauteur du comte d’Erlon. Les compagnies de sapeurs du 1er corps seront prÊtes pour se barricader sur-le-champ À Mont St. Jean. Au crayon et de l’Écriture du MarÉchal Ney. AjoutÉ par M. le MarÉchal Ney. Le comte d’Erlon comprendra que c’est par la gauche que l’attaque commencera, au lieu de la droite. Communiquer cette nouvelle disposition au gÉnÉral en chef Reille. AU DOS. Ordres dictÉs par l’empereur, sur le champ de bataille du Mont St. Jean, le 18, vers onze heures du matin, et Écrits par le marÉchal Duc de Dalmatie, major gÉnÉral. Paris, le 21 juin 1815. Le MarÉchal Prince de la Moskowa Pair de France, Ney. Grouchy MÉmoires, vol. 4, p. 79. En avant de la ferme de Caillou, le 18 juin, 1815, À dix heures du matin. Monsieur le marÉchal, l’Empereur a reÇu votre dernier rapport, datÉ de Gembloux. Vous ne parlez À Sa MajestÉ que de deux colonnes prussiennes qui ont passÉ À SauveniÈre et À Sart-À-Walhain. Cependant des rapports disent qu’une troisiÈme colonne, qui Était assez forte, a passÉ par GÉry et Gentines, se dirigeant sur Wavres. L’Empereur me charge de vous prÉvenir qu’en ce moment Sa MajestÉ va faire attaquer l’armÉe anglaise, qui a pris position À Waterloo, prÈs de la forÊt de Soignes. Ainsi, Sa MajestÉ dÉsire que vous dirigiez vos mouvements sur Wavres, afin de vous rapprocher de nous, vous mettre en rapport d’opÉrations et lier les communications, poussant devant vous les corps de l’armÉe prussienne qui ont pris cette direction et qui auraient pu s’arrÊter À Wavres, oÙ vous devez arriver le plus tÔt possible. Vous ferez suivre les colonnes ennemies, qui out pris sur votre droite, par quelques corps lÉgers, afin d’observer leurs mouvements et ramasser leurs traÎnards. Instruisez-moi immÉdiatement de vos dispositions et de votre marche, ainsi que des nouvelles que vous avez sur les ennemis, et ne nÉgligez pas de lier vos communications avec nous. L’Empereur dÉsire avoir trÈs-souvent de vos nouvelles. Le marÉchal duc de DALMATIE. For translation, see ante p. 265. La Tour d’Auvergne, p. 270. Du champ de bataille de Waterloo, le 18 juin, À une heure aprÈs midi. Monsieur le MarÉchal, Vous avez Écrit, ce matin À deux heures, À l’Empereur, que vous marcheriez sur Sart-lez-Walhain; donc votre projet Était de vous porter À Corbais ou À Wavre. Ce mouvement est conforme aux dispositions de Sa MajestÉ, qui vous out ÉtÉ communiquÉes. Cependant, l’Empereur m’ordonne de vous dire que vous devez toujours manoeuvrer dans notre direction. C’est À vous de voir le point oÙ nous sommes pour vous rÉgler en consÉquence et pour lier nos communications, ainsi que pour Être toujours en mesure de tomber sur les troupes ennemies qui chercheraient À inquiÉter notre droite et de les Écraser. Dans ce moment, la bataille est engagÉe sur la ligne de Waterloo; le centre ennemi est À Mont-Saint-Jean; ainsi manoeuvrez pour joindre notre droite. P. S. Une lettre qui vient d’Être interceptÉe porte que le gÉnÉral BÜlow doit attaquer notre flanc. Nous croyons apercevoir ce corps sur les hauteurs de Saint-Lambert; ainsi, ne perdez pas un instant pour vous rapprocher de nous et nous joindre, et pour Écraser BÜlow, que vous prendrez en flagrant dÉlit. Le marÉchal duc de DALMATIE. For translation, see ante, p. 270.
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