From Miss Harriet to M. Guy de Maupassant. This note, from one of the English damsels whom M. Guy de Maupassant dislikes so much, is written in such French as the lady could muster. It explains that recurrent mystery, why Englishwomen abroad smell of gutta-percha. The reason is not discreditable to our countrywomen, but if M. de Maupassant asks, as he often does, why Englishwomen dress like scarecrows when they are on the Continent, Miss Harriet does not provide the answer. Miss Pinkerton’s, Stratford-atte-Bowe, Mars 12. Monsieur,—Vous devez me connaÎtre, quoique je ne vous connais pas le moins du monde. Il m’est dÉfendu de lire vos romans, je ne sais trop pourquoi; mais j’ai bien lu la notice que M. Henry James a consacrÉe, dans le Fortnightly Review, À votre aimable talent. Vous n’aimez pas, À ce qu’il paraÎt, ni ‘la sale Angleterre’ ni les filles de ce pays immonde. Je figure moi-mÊme dans vos romans (ou moÂ-mÊme, car les Anglais, il est convenu, prononcent ce pronom comme le nom d’un oiseau monstrueux et mÊme prÉhistorique de New Zealand)—oui, ‘Miss Harriet’ se risque assez souvent dans vos contes assez risquÉs. Vous avez posÉ, Monsieur, le sublime problÈme, ‘Comment se prennentelles les demoiselles anglaises pour sentir toujours le caoutchouc?’ (‘to smell of india-rubber’: traduction Henry James). En premier lieu, Monsieur, elles ne ‘smell of india-rubber’ quand elles se trouvent chez elles, dans les bouges infectes qu’on appelle les ‘stately homes of England.’ Or, quand elle voyage, Miss Harriet trouve, assez souvent, que le ‘tub’ est une institution tout-À-fait inconnue À ses hÔtes. Que fait-elle donc? Elle porte dans sa malle un tub de caoutchouc, ‘patent compressible india-rubber tub!’ Inutile À dire que ses vÊtements se trouvent imprÉgnÉs du “smell of india-rubber.” Voici, Monsieur, la solution naturelle, et mÊme fort louable, d’une question qui est faite pour dÉsespÉrer les savants de la France! Vous, Monsieur, qui Êtes un styliste accompli, veuillez bien me pardonner les torts que je viens de faire À la belle langue franÇaise. Dame, on fait ce qu’on peut (comme on dit dans les romans policiers) pour Être intelligible À un Écrivain si cÉlÈbre, qui ne lit couramment, peut-Être, l’idiÔme barbare et malsonnant de la sale Angleterre. M. Paul Bourget lui-mÊme ne lit plus le Grec. Non omnia possumus omnes. AgrÉez, Monsieur, mes sentiments les plus distinguÉs. Miss Harriet. |