Que je t’aime, mon cher Laforgue, FrÈre qui connais les nostalgies Qu’engendrent les sanglots des violons; Et puis, dans la rue, les pÂmoisons CrÉpusculaires des orgues—des orgues D’une par trop lointaine Barbarie.— O ciel, tu les as senties Percer ton coeur de Bon Breton! Tu avais la solitude dans l’Âme: Orphelin par ton gÉnie, Tu n’as jamais trouvÉ la femme Qui pourrait Être l’Unique Amie. Parmi les parfums et les frou-frous, MalgrÉ toi ta chair est restÉe pure, Et tu en as devenu presque fou; Tu pensais, tu Étais un Hors-Nature. HÉlas, il faut que l’on vivote Selon la Nature et le pÈre Aristote; Mais c’Était une bien autre loi Que nous suivions, toi et moi. Vois-tu, mon pauvre Jules, Nous nous sommes faits assez ridicules. |