La plus douce des voix qui vibraient sous le ciel Se tait: les rossignols ailÉs pleurent le frÈre Qui s'envole au-dessus de l'Âpre et sombre terre, Ne lui laissant plus voir que l'Être essentiel, Esprit qui chante et rit, fleur d'une Âme sans fiel. L'ombre ÉlysÉenne, oÙ la nuit n'est que lumiÈre, Revoit, tout revÊtu de splendeur douce et fiÈre, MÉlicerte, poÈte À la bouche de miel. Dieux exilÉs, passants cÉlestes de ce monde, Dont on entend parfois dans notre nuit profonde Vibrer la voix, frÉmir les ailes, vous savez S'il vous aima, s'il vous pleura, lui dont la vie Et le chant rappelaient les vÔtres. Recevez L'Âme de MÉlicerte affranchie et ravie. |